Chapitre 27

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Masson


— Je me disais bien que je t'avais vu...

Et merde ! Je ne prends pas la peine de me retourner pour la regarder, je suis bien trop subjugué par celle qui danse sur le podium de la piste de danse.

Ça devrait être interdit de dégager une telle attraction, une sensualité dont elle ne se rend même pas compte. Tous ces connards qui s'attroupent devant elle alors qu'elle n'a pas l'air de remarquer à quel point elle les attire. Et ce bouffon qui la rejoint et lui parle à l'oreille. Une image de moi en train de lui arracher la langue avec une pince s'infiltre sous mes pupilles fermées, du sang jaillit et coule le long de son menton... Tu t'enflammes !

D'où je suis, j'ai une vue d'ensemble sur toute la piste. Je vois tout le monde sans qu'on puisse me voir. Cette pièce est vraiment bien faite. J'ai dit que je resterais à l'écart en gardant un œil sur elle, mais là, tout de suite, je n'ai qu'une envie, c'est de descendre et de la jeter sur mon épaule pour la ramener chez elle.

Mais qu'est-ce qui me prend ? Il faut que je me ressaisisse. C'était pourtant mon idée, qu'elle rencontre un mec pour me foutre la paix. Alors pourquoi est-ce que je réagis comme ça, merde ? Ne fais pas tout foirer Masson ! Il faut que ça marche, il faut qu'elle se rapproche de ce crétin qui fait que de la mater depuis des semaines.

Ça reste compliqué de ne pas vouer un intérêt envers elle, surtout quand je l'ai vu sortir de cette chambre d'hôtel vêtue de cette tenue. Un putain d'avion de chasse. Un look de femme d'affaires dans sa chemise blanche avec cette jupe bien trop courte à mon goût, qui accentue la longueur de ses jambes. Ses jambes ! Je les imagine de chaque côté de ma tête pendant que je suis en train de la faire jouir avec ma langue. Je mettrais à la poubelle tous mes principes, rien que pour pouvoir la goûter. Intouchable...

C'est l'interdit. Oui ça doit être ça, rien de plus. Si j'avais pu la baiser, je l'aurai fait depuis belle lurette et je l'aurai déjà oublié.

Des mains viennent se glisser sur mon ventre et remontent jusqu'à mon torse. Je l'avais oublié celle-là. Les yeux toujours fixés sur celle qui accapare mes pensées, je stoppe les mouvements de ses mains.

Je suis occupé ? Lui dis-je d'un ton sec.

— Je peux te faire jouir en cinq minutes. Regarde moi.

Je me tourne afin de lui faire face et vois qu'elle commence à détacher les boutons de sa chemise qui laisse apparaître son soutiens gorge en dentelle noir. Très sexy. Mon regard se pose sur sa paire de loches. Je pourrais éventuellement la baiser en quelques minutes, ça pourrait m'enlever du crâne la princesse qui s'y trouve actuellement.

Je m'avance vers elle et passe les doigts sur son téton qui pointe à travers le tissu. Je commence à l'attraper pour le titiller, quand un flash passe à travers mon cerveau qui imagine Aria à sa place. C'est quoi ce bordel ? Il faut que j'arrive à me l'enlever de la tête, mais apparemment, être avec une autre ne fonctionne pas.

Pas ce soir, lui dis-je en retournant devant la baie vitrée.

T'es sérieux ?

Je n'ai pas le temps pour ça.

Elle n'est plus sur le podium. Mes yeux parcourent la salle à toute vitesse : je la cherche parmi la foule. Je vois Livia et les autres filles, mais pas Aria. Putain elle est où ?

Tu n'as pas le temps pour moi, mais tu en as pour une autre vu comment tu la cherches des yeux. Qui est-elle ?

Elle est en train de me faire une crise de jalousie ou je rêve ? Je me détourne pour la fixer. Elle a croisé ses bras devant elle et me regarde, les sourcils froncés.

Ma Prison DoréeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant