Chapitre 43

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Aria

C'est la douche froide. Je ne m'attendais pas du tout à ce qu'il me demande de partir. Ne lâche pas Aria... Insiste. Je ne le comprends pas. Je n'ai peut-être aucune expérience avec les hommes mais je ressens cette attraction entre nous. Il en a autant envie que moi. Alors pourquoi ?

Sois pas stupide ! Ton père forcément.

Ne me parle pas de lui comme si c'était que le mien, c'est autant le tiens je te rappelle !

Je suis en train de devenir folle, je me bat avec ma conscience intérieure... Bref, ma décision est prise. Je ne lâcherais pas. Il n'est pas loin de perdre le contrôle.

— Pourquoi ? lui demandé-je en faisant une moue, mes iris scrutant les siens avec envie.

Il réajuste ses mains correctement sur mon visage et le relève légèrement afin que nos visages soient alignés. Ses pupilles alternent entre mon œil droit et le gauche, puis il dérive vers ma bouche.

— Putain arrête de me regarder comme ça princesse... me supplit-il dans une requête.

Ne t'arrête pas. Continue.

— Comme quoi ?

Sa mâchoire se crispe, luttant pour garder le contrôle. Je dois dire qu'il est fort. Je ne suis pas sûre qu'un autre mec à sa place aurait autant de retenue.

— Ses yeux... j'ai l'impression de m'y noyer tellement ils m'hypnotisent. Et cette bouche... est un appel à la perversion, ajoute-t-il en faisant glisser délicatement son pouce sur ma lèvre inférieure. Et je sais, qu'à l'instant même où la mienne la goûtera, je serais incapable de m'arrêter.

Le silence prit place. Les seuls bruits que l'on peut entendre sont ceux de nos respirations haletantes et de l'eau qui coule. Je ne sais pas quoi dire, ni quoi penser. Ce raz-de-marée me percute en plein cœur, balayant toute retenue. La seule chose que je sais, c'est que j'ai envie qu'il m'embrasse. Je veux que ses lèvres se posent sur l'ensemble de mon corps et que ses baisers brûlent chaque partie de ma peau.

— Qu'est-ce qui t'en empêche ? murmuré-je à quelque centimètre de sa bouche.

Je suis persuadée que le ton de ma voix trahit l'envie que je ressens au plus profond de mes entrailles.

— Cette tension qui m'anime..., commence-t-il avant de fermer les yeux. Tu es bien trop pure pour assumer ce que je serai susceptible de te faire dans cet état.

Je remonte mes mains pour agripper ses poignets, prenant le contrôle de la situation.

— Embrasse-moi, dis-je dans un murmure à peine audible.

— Putain...

Putain, je t'avais dis de ne pas craquer...

Il ne me répond pas, mais je vois qu'il lutte. Mon besoin, de le sentir partout sur mon corps, devient de plus en plus pressant. Je pose mes paumes sur son torse et commence à explorer, à caresser ses pectoraux. Sa peau imberbe est douce. La seule pilosité est le trait qui descend sous son nombril jusqu'en bas. Mes yeux s'écarquillent face à la vue de son sexe, tendu vers moi. C'est la première fois que je vois un pénis en vrai, les seuls que j'ai eu l'occasion de voir étaient sur internet.

Merci Livia.

Je ne sais pas si c'est à cause des écrans, mais ceux sur internet me paraissent plus petits et plus fins que celui qu'il y a en face de ma vue. Mes gestes sont hésitants et maladroits. Je palpe ses abdos et, à mesure que mes doigts traces ses contours, je sens sa respiration s'accélérer.

Ma Prison DoréeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant