Ma Prison Dorée

Chapitre 32

Masson

— De ne pas m'avoir déjà embrassée...

Et merde ! Si je m'attendais à ça ? Certainement pas. L'embrasser ? Mais putain, tout chez elle me donne envie de la dévorer sur place. Et c'est clairement ce que j'aurai fais si elle n'était pas elle.

Sa bouche, magnifiquement bien dessinée, est faite pour être vénérée comme une déesse. Ses yeux me défiant sans défaillir. Son côté dominatrice avec l'arme qu'elle tient. Si je m'attendais à ce qu'elle vienne ici ? Jamais. Je croyais qu'elle essayait de faire le mur quand je l'ai remarqué se faufiler par la cuisine. Non pas qu'elle aurait pu aller bien loin vu que les murs de cette villa sont infranchissables.

J'étais persuadé qu'elle allait à l'écurie, comme la dernière fois. L'image d'elle, endormie, les yeux bouffis par les larmes, dans un des box me revient en mémoire.

Elle me surprend de plus en plus et la voir là, ici, en tenue de sport bien trop moulante avec une arme dans les mains... Qu'est-ce que je raconte ! Pas seulement une arme, mais en train de tirer sur la cible comme si elle avait fait ça depuis des années. Ça me... déstabilise.

Elle est d'une beauté sans égal : dominante, face à la cible avec l'arme dans la main en train de tirer, dans une tenue avec un minimum de tissu et une vue imparable sur son cul. J'ai dû faire un effort surhumain pour ne pas aller la plaquer contre le mur pour la baiser sur place. Et maintenant, c'est encore pire.

J'aimerais pouvoir être assez fort pour lutter contre mon envie de la toucher, de prendre possession de sa bouche, mais j'en suis incapable. Surtout pas quand elle joue la femme fatale avec moi.

J'attrape sa mâchoire et la relève légèrement. Je me rapproche afin d'effacer ces quelques centimètres qui nous séparent.

— T'embrasser ? Demandais-je en passant mon pouce sur ses lèvres. C'est une très, très mauvaise idée.

— J'aime quand c'est mauvais, me répond-t-elle sensuellement en exerçant une pression contre mon cœur avec l'arme.

Elle joue avec mon self-control ma parole.

Sa respiration est de plus en plus rapide. Son envie est palpable. Je le vois dans ses yeux, dans sa bouche et dans sa manière de me parler. Elle a autant envie de moi que j'ai envie d'elle.

Un flash de cette nuit refait surface. Elle, allongée sur mon lit. Sur mon putain de lit ! C'est du jamais vu. Nue, sous mon corps, ses seins parfaitement ajustés pour mes mains, ma langue sur ses tétons et mes doigts sur... Arrête de te torturer Masson ! Tu ne peux pas l'avoir.

Je m'approche de son oreille, tellement prêt que mes lèvres frôlent son lobe. Mon envie de croquer ce fruit défendu est au bord de l'explosion, je suis à deux doigts de faiblir et je sens que je vais craquer. Son odeur est un pur délice, sa peau si douce, sa bouche attirante, sa nuque, son... Hum non ! Je ne peux pas. Intouchable...

Une volonté sortie de nulle part prend le dessus au fin fond de mon être et me fait sortir de cet envoûtement. Car c'est forcément de ça qu'il s'agit, un sortilège. Je ne vois pas ce que ça pourrait être d'autre. Jamais, au grand jamais dans ma vie, on avait mis mon self-control à l'épreuve comme elle le fait. Je dois être plus fort que ça.

— Sors d'ici avant que quelqu'un ne s'aperçoive que tu n'es plus dans la villa.

Mon ton est calme, mais froid. Je recule, histoire de récupérer pleinement possession de mon esprit et de mon corps. Elle reste statique, me fixe comme si elle avait pris une gifle avant de froncer les sourcils.