Chapitre 26 : Sous les Étoiles, la Promesse d'un Nouveau Commencement.

63 16 0
                                    


Alors que la nuit tissait son voile sur le palais, un crépuscule doré enveloppait les imposants murs de pierre, transformant chaque détail architectural en une œuvre d'art fugace. Les dernières lueurs du soleil couchant se reflétaient dans les fenêtres ornées de vitraux colorés, projetant des éclats de lumière sur les sols en marbre. Les jardins du palais, baignant dans cette lumière douce, semblaient se transformer en un tableau vivant, avec les ombres des arbres se prolongeant gracieusement sur les sentiers pavés.

Dans la grande salle à manger, l’ambiance était empreinte de chaleur et de confort. Les chandeliers en argent, ornés de bougies, diffusaient une lumière douce qui dansait sur les murs richement décorés. La nappe en soie blanche recouvrait la table en acajou, mise en valeur par les plats raffinés et les couverts scintillants. Chaque assiette, chaque verre était un chef-d'œuvre en soi, préparé avec un soin méticuleux. Les fleurs fraîches dans des vases en cristal ajoutaient une touche de couleur vive, contrastant agréablement avec la lumière tamisée.

Le roi, cette fois-ci, semblait avoir mis de côté les formalités habituelles pour embrasser une atmosphère plus détendue et presque familiale. Sa posture, moins rigide que d’habitude, et son sourire franc apportaient une légèreté inattendue à l’événement. Il se déplaçait avec une aisance naturelle, engageant ses invités dans des conversations animées et des échanges chaleureux. Ses yeux pétillants, empreints de curiosité sincère, ne quittaient jamais ses interlocuteurs. Chaque mot qu’il prononçait semblait mesuré, réfléchi, et surtout, empreint d’une véritable volonté de connaître ses invités.

Maëlle, assise près de Victor, observait le roi avec une admiration discrète. L’homme puissant qui avait jusqu’alors paru distant et formel se dévoilait sous un jour nouveau, montrant un côté plus accessible et humain. Ses éclats de rire résonnaient dans la salle, et il partageait des histoires personnelles avec une aisance qui surprenait agréablement. Le contraste entre sa stature royale et la convivialité de l’instant était frappant. Les anecdotes qu’il racontait, teintées d’humour et de sagesse, semblaient créer un pont entre les mondes qui, jusqu’alors, avaient paru si éloignés.

Maëlle, Sacha et Daniel, se mêlaient aux discussions avec une joie manifeste. Sacha, passionné par le droit, partageait ses réflexions avec une érudition tranquille. Il parlait des principes juridiques qu’il avait étudiés, illustrant ses points avec des exemples tirés de son apprentissage. Daniel, toujours enjoué, racontait des anecdotes humoristiques sur ses aventures sportives avec une vivacité contagieuse. Les rires et les exclamations enthousiastes se mêlaient aux conversations, créant une symphonie de joie et de complicité autour de la table.

Le roi, loin de se montrer distant, écoutait attentivement, montrant un intérêt véritable pour les histoires et les passions de ses invités. Son regard, attentif et engageant, reflétait une volonté de comprendre et d'apprécier chaque aspect de leurs vies. Il posait des questions pertinentes, approfondissant les discussions avec une curiosité intellectuelle qui favorisait un échange authentique. L’atmosphère autour de la table se faisait de plus en plus détendue, et les frontières entre la royauté et les invités semblaient s’estomper.

Lorsque le dîner fut terminé, le groupe se dirigea vers ses quartiers pour se préparer à la soirée. Victor, fatigué par les émotions de la journée et les discussions profondes avec le roi, se retira dans sa suite pour un moment de calme bien mérité. Sa chambre, ornée de tissus riches en velours et de meubles en bois sombre sculpté, offrait un espace de tranquillité propice à la réflexion. Le doux murmure de la ventilation, mélangé à la lumière dorée des lampes murales, créait une ambiance apaisante. Victor s'installa dans un fauteuil en cuir, contemplant les événements de la journée. Ses pensées voguaient entre la fierté de voir son passé militaire reconnu par le roi lors d'une conversation et les nouvelles responsabilités qui pourraient en découler.

Maëlle, quant à elle, cherchait un moment de solitude. Elle sortit sur le balcon de sa chambre, un espace privé offrant une vue spectaculaire sur les jardins illuminés par la lumière argentée de la lune. Les vastes jardins en contrebas étaient baignés d’une lueur douce et presque irréelle. Les fontaines sculptées murmuraient doucement, leurs jets d’eau scintillant sous les rayons lunaires. Les arbres, agités par une brise légère, dégageaient des parfums enivrants de fleurs nocturnes et de feuillage frais.

Le ciel, parsemé d’étoiles scintillantes, formait un tapis céleste éblouissant. Maëlle ferma les yeux un instant, se laissant envelopper par la beauté sereine du moment. Le murmure du vent dans les arbres, le chant distant des oiseaux nocturnes, et la lumière argentée de la lune formaient une mélodie douce et apaisante. La tranquillité de la nuit offrit à Maëlle une connexion profonde avec l’univers. Chaque étoile semblait lui offrir un reflet de ses pensées et sentiments, apportant une sensation de clarté et de sérénité.

La lumière de la lune se répercutait sur les surfaces réfléchissantes des jardins, créant des motifs éphémères et lumineux. Le bruit discret des feuilles se froissant sous la brise nocturne ajoutait une touche mélodieuse à l’atmosphère. Maëlle se sentait étrangement en paix, malgré les incertitudes de l’avenir. La brise douce, chargée des senteurs des fleurs nocturnes, apportait un réconfort inattendu. Le calme environnant, loin des tumultes du jour, lui offrit un répit bienvenu.

À l’intérieur de sa chambre, les rideaux légèrement tirés laissaient passer un faisceau de lumière argentée qui dansait sur le parquet ancien. Cette lueur douce et apaisante transformait la pièce en un refuge intime. Maëlle observa les détails de sa chambre avec une attention apaisée : les rideaux épais, les draps frais dégagent une légère odeur de lavande, et le mobilier chaleureux et sobre. Tout semblait en parfaite harmonie avec l’ambiance paisible qu’elle recherchait.

Ely, le dalmatien, fidèle compagnon de toujours, s’était installé, trouvant son propre réconfort sur le tapis épais près du lit. Ses respirations régulières, comme un doux souffle apaisant, se faisaient entendre dans le silence de la nuit. Son pelage tacheté, brillant sous la lumière de la lune, apportait une sensation de calme réconfortant. Maëlle caressa doucement sa tête, trouvant dans ce geste simple une stabilité bienvenue. Ely leva à peine la tête, ses yeux endormis la fixant avec une affection silencieuse avant de se rendormir, rassuré par la présence de Maëlle.

Se relevant lentement, Maëlle prit une profonde inspiration, laissant l’air chaud et parfumé de la nuit remplir ses poumons. Un léger soupir s’échappa de ses lèvres alors qu’elle se dirigeait vers son lit. Ses pas, feutrés par le tapis moelleux et le parquet poli, résonnaient légèrement dans le calme environnant, comme un écho des pensées qui tourbillonnaient encore dans son esprit. La pièce dans laquelle elle se trouvait était un havre de paix, un contraste apaisant avec l’immensité du palais.

Elle se coucha doucement, appréciant la sensation du linge doux contre sa peau, et laissa échapper un soupir de soulagement, un relâchement bienvenu après une journée si riche en émotions. Le lit, enveloppant et confortable, l’appelait à un repos bien mérité. Maëlle ferma les yeux, se laissant emporter par la douceur du sommeil qui approchait. Les souvenirs des jours passés se mêlaient aux espoirs pour ceux à venir, formant un entre-deux serein.

Les murmures de la nuit et les bruits discrets des jardins contribuaient à créer une atmosphère de calme profond. La protection du roi, le soutien indéfectible de sa famille, et ces moments de simplicité étaient les piliers sur lesquels elle pouvait compter. Même si la route à venir s’annonçait complexe et semée d’embûches, elle se sentait prête à l’emprunter. Le courage qu’elle puisait dans sa connexion avec ses proches et avec elle-même lui permettrait de traverser les épreuves.

Lentement, elle se laissa emporter par le sommeil, ses pensées se fondant dans la douceur de la nuit. Le souffle régulier d’Ely était la dernière chose qu’elle entendit avant que le silence et l’obscurité ne l’enveloppent totalement, l’amenant doucement dans le royaume des rêves. Dans ce moment de calme absolu, Maëlle sut qu’elle était prête pour tout ce que demain pourrait apporter.

Entre nos mainsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant