Le Chapitre Final.

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Les mois qui suivirent furent marqués par des changements positifs à travers tout le royaume. Les projets de Maëlle et de sa famille, visant à améliorer la qualité de vie du peuple, avaient non seulement porté leurs fruits, mais dépassé toutes les attentes. Les infrastructures agricoles et éducatives avaient été modernisées, et des programmes de soutien pour les familles les plus démunies étaient désormais en place. Dans les campagnes, de nouvelles fermes s’élevaient, équipées de systèmes d'irrigation modernes, permettant aux terres arides de fleurir à nouveau. Les marchés locaux étaient plus prospères que jamais, et la joie se lisait sur les visages des fermiers et commerçants, désormais maîtres d’une économie locale en plein essor.

Les écoles, quant à elles, avaient bénéficié de nouvelles technologies, offrant aux jeunes générations un accès plus direct à la connaissance. Les enfants couraient dans les rues, fiers de montrer leurs cahiers et leurs projets, remplis de rêves et d’espoir pour l’avenir.

Pendant ce temps, au palais, l’ambiance était tout aussi sereine, empreinte de rires et de tendres moments. Maëlle et Samy, inséparables depuis les événements dramatiques, vivaient une romance toujours aussi profonde et fusionnelle. Leurs regards complices et leurs gestes tendres en disaient long sur la force de leur amour. Samy, bien que gardant sa fonction, avait désormais un rôle élargi dans la vie publique du royaume, aux côtés de Maëlle, apportant soutien et sagesse à ses côtés. Leurs discussions sur l’avenir du royaume et de leur relation se faisaient souvent tard dans la nuit, dans la douceur de leur suite royale, là où leur complicité semblait intarissable.

De l’autre côté du palais, Nahïa et Louis avaient enfin trouvé le bonheur qu'ils méritaient. Louis avait pris une décision radicale mais évidente à ses yeux : il avait quitté son ancienne vie, ses obligations, pour s’installer au palais avec Nahïa. Leur amour, après tant d’années à être distant, s’était finalement concrétisé, et les voir ensemble rayonnait de joie. Ils passaient leurs journées à réinventer un avenir commun, Louis s’impliquant désormais dans les affaires du palais, avec une nouvelle énergie qu’il n’avait jamais connue auparavant.

Quant à Sacha, son histoire d'amour restait secrète, préservée du regard des autres. Pourtant, il ne pouvait cacher le sourire tendre qui flottait sur ses lèvres lorsqu’il recevait un message ou échangeait des regards furtifs. Ses sentiments grandissaient, doucement mais sûrement, et bien qu’il fût encore réservé sur l’identité de son amour, il semblait plus épanoui que jamais. Ses frères, toujours prompts à taquiner, se demandaient souvent qui pouvait bien être l’élu de son cœur, mais Sacha, fidèle à lui-même, préférait laisser le mystère planer un peu plus longtemps.

Daniel et Nohé, quant à eux, continuaient à profiter de la vie, participant à des soirées prestigieuses, riant, dansant, profitant de la légèreté de leur jeunesse. Pour eux, l’idée de s’engager sérieusement dans une relation semblait encore lointaine. Ils préféraient s’amuser, vivre l’instant présent, sans se soucier du lendemain. Mais au fond, tous deux savaient que, le moment venu, ils trouveraient à leur tour cette personne qui ferait battre leur cœur plus fort.

Alors que le royaume prospérait, que les rires emplissaient les couloirs du palais et que chacun semblait trouver sa place, un homme, pourtant si proche de tous, se trouvait seul, assis au pied de son lit.

Victor.

Dans le calme de sa chambre, éclairée par la lueur douce d'une lampe, il se tenait là, silencieux. Ses pensées étaient ailleurs, loin des rires et de la chaleur de sa famille. Il était souvent ainsi, perdu dans ses souvenirs lorsque la nuit tombait. Ses doigts effleuraient doucement les gourmettes en argent qu'il portait toujours au poignet, un geste devenu instinctif avec le temps.

Il fit tourner les bijoux entre ses doigts, le regard perdu dans le vide, comme s'il cherchait quelque chose. Ou quelqu’un. La pièce semblait soudain bien trop grande, bien trop silencieuse, malgré l’animation qui régnait encore dans les couloirs du palais. À cet instant, une tristesse sourde émanait de lui, contrastant avec la sérénité de ceux qui l’entouraient.

Son visage, d’ordinaire si serein et sûr de lui, se décomposait peu à peu sous le poids des souvenirs qui affluaient. Son cœur, pourtant si fort, semblait battre plus lentement, plus douloureusement. Il soupira longuement, baissant la tête, et ses yeux se fermèrent un instant, comme pour mieux faire face à l’image qui venait de surgir dans son esprit.

Dans ce silence pesant, une seule pensée, deux noms traversèrent ses lèvres, à peine un murmure, mais chargé de toute la douleur et de tout l’amour qu’il portait en lui depuis tant d’années.

« Hannah, Julien. »

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