Chapitre 100 : Une belle rencontre.

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Le lendemain matin, le soleil se levait lentement sur le palais, éclairant les restes d'une soirée fastueuse où de nombreux invités politiques, princes, princesses, rois et reines de pays voisins avaient prolongé leur séjour. Maëlle, sentant le besoin de fuir le luxe étouffant de la suite, proposa à Samy de passer du temps à la ferme. Sa voix, pleine d’impatience et de bonheur, résonna dans l’air frais du matin. Samy, fatigué de son immobilité, accepta avec joie, heureux de voir Maëlle si enthousiaste à l'idée de s'occuper de ses animaux.

À leur arrivée, l'atmosphère était bien différente de celle du palais. L'air pur et l'odeur de la terre fraîchement labourée apportaient un répit bienvenu. Samy s'installa sur une botte de foin, se laissant aller à la tranquillité du moment. Il observa Maëlle, qui se dirigeait vers les écuries. Elle était déterminée, un sourire éclatant sur le visage, prête à retrouver ses chevaux. Elle sortit d'abord les équidés, les amenant aux prés en riant de joie.

Sa jument, une magnifique jument alezane aux crins soyeux, attira immédiatement son attention. Maëlle s'approcha d'elle, lui offrant des caresses tendres, sa voix douce résonnant comme un murmure apaisant. En un geste fluide, elle monta sur son dos, sans selle ni licol, comme si l’animal et elle ne faisaient qu’un. Samy, assis à l’ombre, ne pouvait détacher ses yeux d'elle. Elle galopait à travers l'enclos, ses cheveux flottant au vent, tandis qu'Ely et Summer, ses deux chiens, couraient joyeusement autour d'eux. Samy admirait la grâce de Maëlle, ébloui par la complicité qui se dégageait de leurs mouvements.

Les gardes du corps, bien que vigilants, semblaient plus détendus en cette matinée paisible, profitant eux aussi de l'ambiance sereine. Au bout de quelques minutes, un groupe de quatre jeunes hommes s’approcha de Samy, visiblement nerveux. Ils s’arrêtèrent à une distance respectable avant de prendre la parole.

« Excusez-nous, est-ce que nous pourrions nous asseoir ici, avec vous ? » demanda l'un d'eux, les mains légèrement tremblantes.

Samy, bien que surpris, acquiesça. « Oui, bien sûr. Vous pouvez vous installer ici. » Il désigna une botte de foin à côté, tout en gardant une certaine distance par prudence, conscient de son rôle protecteur. Son regard glissa vers Maëlle, absorbée par sa balade à cheval, ignorant la présence des jeunes hommes.

Les quatre jeunes princes prirent place, laissant un espace respectueux entre eux et Samy, mais s'engageant rapidement dans la conversation.

« Nous sommes les princes Karim et Ali, » commença l'un des frères, sa voix empreinte d'hésitation. « Nous venons d’un pays voisin et avons eu l’honneur de vous voir à la soirée d’hier. »

« Et moi, c'est Farid, et voici mon cousin Hamza, » ajouta l’un des deux autres, en se penchant légèrement en avant, signe de respect.

Samy, légèrement mal à l’aise mais curieux, répondit par un sourire poli. « Enchanté de faire votre connaissance. Je suis Samy, le garde du corps de Maëlle. » La formalité de sa réponse ne semblait pas déplaire aux jeunes hommes, qui prenaient leurs aises tout en respectant son espace.

« On vous a vus hier soir, vous et la princesse, » commença l’un des frères. « Vous êtes vraiment… un joli couple. » La compliment était sincère, et Samy se sentit rougir, un peu gêné par tant de franchise.

« Merci… c'est gentil, » répondit-il, un sourire un peu timide sur les lèvres.

Farid, visiblement admiratif, ajouta : « Vous avez eu de la chance de vous en sortir après ce qui vous est arrivé. On a entendu parler de l'attaque… Ça va mieux ? »

Samy esquissa un sourire, malgré la gêne que lui causait toujours cette histoire. « Oui, je m'en sors. J'ai encore quelques douleurs, mais ça va. »

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