Entre nos mains

Chapitre 56 : Les ombres du passé, la lumière du présent.

Le lendemain matin, alors que les premiers rayons du soleil se glissaient doucement à travers les rideaux, la lumière dorée inonda la chambre de Maëlle, créant une ambiance douce et apaisante. Le calme de cette nouvelle journée contrastait agréablement avec l'intensité des événements de la veille. Maëlle, encore blottie contre Samy, sentit le mouvement léger de sa respiration. Elle ouvrit doucement les yeux, ses paupières battant au rythme du soleil qui réchauffait son visage.

Se tournant lentement vers Samy, elle observa son visage détendu, serein, ses traits adoucis par la lumière matinale. Elle déposa un baiser tendre sur ses lèvres encore légèrement endormies. Samy, sentant le contact délicat, ouvrit les yeux et sourit. Son regard, empli de tendresse, ne cachait pas sa joie de la voir à ses côtés.

« Bonjour, » murmura-t-il avec une voix rauque, encore imprégnée du sommeil.

Maëlle, dans un élan naturel, se leva du lit. Elle portait un pyjama simple et confortable, une tenue qui trahissait son besoin de se sentir chez elle, loin des apparats du protocole. Elle s’étira doucement avant de se diriger vers la petite cuisine de la suite. Le doux cliquetis de ses pas sur le sol fut la seule rupture dans le silence du matin. Samy, toujours allongé, suivait chacun de ses mouvements du regard, une expression d’amusement et de tendresse sur le visage.

Le parfum enivrant du café fraîchement moulu emplit rapidement la pièce, créant une ambiance encore plus chaleureuse. La tranquillité de ce moment leur offrait une pause précieuse, loin des obligations et des pressions de leurs rôles respectifs. Tandis que Maëlle s'affairait à préparer un petit-déjeuner léger, elle lança un regard espiègle vers Samy.

« Je pense que nous méritons un petit-déjeuner spécial aujourd’hui, » dit-elle avec un sourire. « Que dirais-tu de fruits et de café pour commencer la journée en douceur ? »

Samy acquiesça d’un hochement de tête, son sourire s’élargissant face à l’enthousiasme de Maëlle. Finalement, il se décida à se lever et la rejoignit dans la cuisine, profitant de ce rare moment de complicité. Ils échangèrent des plaisanteries, des regards complices, tout en préparant ensemble leur petit festin. Ces instants de légèreté étaient précieux, rappelant combien leur relation s’était renforcée dans les petits gestes du quotidien.

Alors que le petit-déjeuner fut prêt, ils s'installèrent à la table de la suite, leurs tasses de café entre les mains. Le silence n'était interrompu que par le doux bruit du vent qui jouait avec les rideaux, ajoutant à l’atmosphère de sérénité.

« Je pourrais m'habituer à ça, » avoua Samy en prenant une gorgée de café, un sourire aux lèvres.

Maëlle le regarda, un éclat malicieux dans les yeux. « Tu sais, tu n’as qu’à rester, » répondit-elle en riant doucement.

Leur complicité était palpable, et chacun de leurs échanges renforçait cette connexion intime qu’ils avaient forgée au fil des jours. Après avoir savouré chaque bouchée et profité de la tranquillité du matin, ils se préparèrent pour la journée à venir.

Maëlle enfila une robe élégante, d’un bleu profond, qui accentuait sa silhouette gracieuse. Samy, quant à lui, se revêtit de son uniforme impeccable, la rigueur militaire étant une habitude ancrée en lui. Prêts à affronter les événements du jour, ils quittèrent la suite, mais pas sans avoir partagé un dernier regard complice, comme un rituel silencieux entre eux.

Avant de se plonger dans les obligations royales, Maëlle proposa de faire un petit détour par le jardin du palais. Samy accepta avec plaisir, heureux de pouvoir profiter de ce moment de calme en sa compagnie. Ils se promenèrent main dans la main, leurs pas synchronisés, dans une harmonie naturelle. Le jardin, baigné par la lumière du matin, était un véritable havre de paix. Les fleurs éclatantes de couleurs, le parfum frais de la rosée, et le chant des oiseaux composaient une symphonie apaisante.