Entre nos mains

Chapitre 64 : Entre Rires et Liens.

Après avoir raccompagné Maëlle à sa suite, Samy lui demanda, un brin nerveux, si cela la dérangerait qu'il aille voir ses amis les gardes. Elle lui sourit, l'embrassa tendrement et l’invita à y aller, lui donnant ainsi l'assurance dont il avait besoin. Samy quitta la suite, un mélange de nervosité et d’excitation l'envahissant.

En traversant les couloirs du palais, il repensa aux derniers jours passés avec Maëlle. Leur relation avait évolué, tissée d’intimité et de responsabilités. Il se remémora les moments partagés, les rires échangés lors des dîners en famille, mais aussi les discussions sérieuses sur les projets qui les attendaient. Le cœur battant, il arriva enfin devant la porte de la salle commune des gardes du corps. Prenant une grande inspiration, il frappa et ouvrit la porte.

À peine avait-il franchi le seuil qu’un brouhaha familier l’accueillit. Un mélange de rires et de conversations animées emplissait la pièce. Les murs ornés de tableaux de chasse et les tables chargées de jeux de société témoignaient d’une camaraderie bien ancrée. Les regards se tournèrent aussitôt vers lui, et les sourires se dessinèrent sur les visages de ses collègues.

« Eh, mais regardez qui vient nous honorer de sa présence ! » lança un garde, Isam, avec un grand sourire narquois. « Le chevalier servant de la princesse en personne ! »

Samy rougit instantanément, baissant les yeux, mais ne put s’empêcher de sourire malgré sa gêne. « Salut les gars, » murmura-t-il, essayant de faire profil bas.

« Alors, c’est comment la vie de palace ? » renchérit un autre, s’avançant vers Samy pour lui donner une tape amicale sur l’épaule. « T’as déjà pris goût aux bains moussants et au service en chambre ? »

« Et surtout, comment c’est de partager une suite avec une princesse ? » ajouta Amir, un ancien, levant un sourcil d’un air complice. « On parie que t’es réveillé par des baisers chaque matin ? »

Les rires fusèrent dans la salle, et Samy sentit son visage devenir encore plus rouge. Il ouvrit la bouche pour répondre, mais aucun mot ne lui vint. Il se contenta de hausser les épaules, un sourire gêné accroché aux lèvres. L’atmosphère légère, empreinte de camaraderie, le mettait à l’aise, mais l’intensité de leurs taquineries le déroutait.

« Allez, ne sois pas si timide, Samy, » dit Isam en s’approchant, un air faussement dramatique sur le visage. « On veut juste savoir si les contes de fées disent vrai. Est-ce que les princesses sont aussi parfaites qu’on le dit ? »

« Je... je ne dirais pas ça comme ça, » balbutia Samy, cherchant une manière de décrire ce qu'il ressentait sans en dire trop. « Maëlle est… » Il s'arrêta, réfléchissant aux mots justes. Elle était bien plus qu’une princesse, c’était une partenaire, une amie, quelqu'un qui partageait sa vision du monde. « Elle est juste... Maëlle. »

Un silence s’installa brièvement, les autres gardes échangeant des regards surpris. Puis Amir brisa le silence avec un rire amusé. « Ah, c’est encore pire que ce qu’on pensait, les gars ! Il est complètement mordu ! »

« Ça se voit à dix kilomètres qu’il est accro, » ajouta un autre en hochant la tête d’un air faussement grave. « Regarde-le, il est déjà tout rouge. »

Samy ne put s’empêcher de rire malgré lui, tout en se passant une main nerveuse dans les cheveux. « Vous exagérez. Ce n’est pas si… enfin, c’est compliqué, vous savez. » Une chaleur douce l'envahissait en pensant à Maëlle, même au milieu de toutes ces taquineries.

« Pas si compliqué, hein ? » reprit Amir en croisant les bras, un sourire en coin. « Allez, avoue que t’as pris goût au luxe. D’ailleurs, t’as déjà utilisé la baignoire en or massif ? »