Chapitre 37 : L'échappatoire.

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Le jour des funérailles du roi s'étendit sous un ciel d'une lourde gravité, empreint d'une tristesse silencieuse qui enveloppait le palais. L'atmosphère était chargée d'une solennité palpable, chaque recoin du palais semblant se plier aux rites et aux coutumes observés pour honorer le défunt monarque. Les drapeaux étaient en berne, flottant lentement sous une brise à peine perceptible qui semblait partager la mélancolie ambiante.

Le palais, habituellement un lieu vibrant de luxe et de vie, était maintenant plongé dans un silence profond. Les couloirs résonnaient du bruit feutré des pas des dignitaires, leurs murmures respectueux se mêlant au cliquetis discret des accessoires de cérémonie. Les murs ornés, habituellement éclatants, étaient maintenant drapés de tissus sombres qui accentuaient la gravité de l'occasion. Des guirlandes de fleurs blanches ornaient les couloirs, ajoutant une touche de pureté et de respect à l'ensemble.

Les membres de la famille royale, vêtus de noir en signe de deuil, déambulaient avec une dignité marquée par leur tristesse. Leurs vêtements, formels mais non religieux, reflétaient une élégance sobre, adaptés à la solennité de l'événement tout en respectant les traditions de leur propre culture. Les expressions des membres de la famille étaient empreintes d'un chagrin contrôlé, chaque geste mesuré pour respecter les protocoles stricts de la journée. Les poignées de main et les échanges de condoléances étaient exécutés avec une précision cérémonieuse, chaque mot pesé pour ne pas rompre le silence sacré du moment.

Maëlle, au centre de cette cérémonie imposante, semblait presque se fondre dans l'ambiance générale. Elle circulait entre les invités, échangeant des regards avec les dignitaires et serrant des mains avec une grâce qui cachait sa propre douleur. Ses mouvements étaient fluides, bien que chargés d'une fatigue sous-jacente. Malgré l'effort de maintenir une façade professionnelle, la tristesse dans ses yeux était indéniable. Victor, toujours à ses côtés, offrait son soutien silencieux. Son regard bienveillant ne quittait pas Maëlle, prêt à l'épauler dans chaque interaction, chaque échange.

Les gardes du palais, en état d'alerte maximale, patrouillaient chaque recoin du bâtiment avec une vigilance accrue. Leur présence renforçait l'impression d'une cérémonie strictement encadrée. Parmi eux se trouvait Samy, dont la propre gravité était accentuée par le poids des responsabilités qu'il portait. Ses pensées, partagées entre le respect dû à l'occasion et les souvenirs doux-amers de la veille, ne lui offraient que peu de répit pour se retrouver avec Maëlle.

La cérémonie s'étira avec une lenteur pesante, chaque minute semblant se dilater sous le poids du chagrin collectif. Le soleil déclinait lentement, projetant des ombres longues et mélancoliques sur les murs du palais, ajoutant une touche de tristesse supplémentaire à l'ensemble. Les rites de la cérémonie, respectaient scrupuleusement les coutumes locales : une procession silencieuse, des discours empreints de respect, et des gestes de commémoration qui témoignaient de l'importance de l'événement.

À un moment, alors que le cortège funèbre se dirigeait vers le lieu de repos final du roi, Maëlle se trouvait en pleine introspection. L'atmosphère était chargée d'une solennité presque palpable, et les sons de la cérémonie semblaient étouffés, créant une sensation d'isolement au milieu de la foule. Alors qu'elle marchait aux côtés de Victor, elle sentit une présence familière à ses côtés. Samy, en tant que garde du palais, avançait également en ligne avec eux. Leurs regards se croisèrent brièvement, et dans ce regard échangé, Maëlle trouva un réconfort discret. Samy lui adressa un sourire réconfortant, un geste simple mais plein de compréhension.

À l'approche du lieu de commémoration, la cérémonie atteignait son point culminant. Les invités prenaient place, et l'air était chargé de murmures respectueux. Maëlle, tout en continuant à honorer les convenances, sentit une légère tension dans ses épaules se détendre légèrement chaque fois qu'elle captait le regard de Samy. Ses yeux se posaient sur elle avec une telle douceur qu'elle trouva un petit répit dans cette journée accablante.

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