Chapitre 84 : Rires et Secrets Partagés.

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De retour au palais, Maëlle et Samy se dirigèrent vers l'un des salons, attirés par le calme apaisant et la douce lumière de l'après-midi qui filtrait à travers les larges fenêtres. Le soleil baignait la pièce d'une lueur dorée, créant des motifs dansants sur le parquet ciré. L'atmosphère était enveloppante, presque intime, comme si le monde extérieur s'était retiré pour laisser place à un moment suspendu entre eux. Ils s'installèrent confortablement dans de profonds fauteuils recouverts d'un tissu doux, profitant de cette quiétude propice à la réflexion et à la complicité. Maëlle se laissa aller dans le fauteuil, ses jambes croisées, tandis que Samy s'adossait contre le dossier, un sourire paisible sur le visage.

Après quelques minutes de silence partagé, la tranquillité fut rompue par l'arrivée bruyante de Sacha, Daniel et Nohé. Leurs rires résonnèrent dans la pièce, apportant une bouffée d'énergie. Ils saluèrent Maëlle et Samy avec des gestes exagérés et des sourires contagieux avant de s'installer sur les fauteuils voisins, reprenant une discussion animée qu'ils avaient entamée dans le couloir.

Les garçons parlaient de filles, un sujet qui, comme souvent, déclenchait des taquineries et des provocations entre eux. « Tu te souviens de Clara ? » lança Sacha avec un sourire narquois. « Elle était tellement obsédée par le basket qu'elle a même tenté de nous défier en un contre un ! » Nohé se mit à rire, se moquant de la détermination de Clara. « T'as perdu, c'est ça ? »

Les échanges se poursuivaient, rythmés par des paris et des blagues. Chacun décrivait le type de fille qu'il préférait, Sacha se moquant de Daniel pour son goût évident pour les sportives, tandis que Nohé raillait Sacha sur ses flirts sans lendemain. « Et je parie que tu lui as promis monts et merveilles, comme d'habitude ! » ajouta-t-il, ce qui fit éclater de rire ses deux compagnons.

Maëlle, un sourire curieux aux lèvres, intervint en se tournant vers Nohé. « Et Camille alors, comment ça se passe avec elle ? » demanda-t-elle avec un air espiègle. Nohé haussa les épaules, une expression désinvolte sur le visage. « Oh, je l'ai larguée. Je n'en pouvais plus. Elle est rentrée en France. »

Le rire léger de Maëlle résonna dans le salon, amusée par le ton désinvolte de son cousin. « Je m'en doutais un peu... » s'amusa-t-elle, son regard pétillant d'ironie. Elle se souvint des nombreuses fois où Camille avait tenté de se faire valoir, son attitude hautaine ne passant jamais inaperçue.

La conversation reprit rapidement son cours, les garçons enchaînant les taquineries et les paris. Puis, dans un élan de curiosité, Sacha se tourna vers Samy. « Et toi, Samy ? T'as déjà eu des copines avant Maëlle ? Elles étaient comment ? »

Avant que Samy n'ait le temps de répondre, Daniel et Nohé frappèrent gentiment Sacha derrière la tête en riant. « Franchement, Sacha, tu pourrais éviter d'être aussi bête, » lança Daniel avec un sourire moqueur, tandis que Sacha feignait d'être blessé.

Samy, un peu gêné par l'attention, répondit calmement. « Non, je n'ai jamais eu de copine. Pourtant, j'ai souvent été dragué, mais je ne cherchais pas une relation juste pour quelques mois. Ce que je voulais, c'était quelque chose de sincère, même si ça devait prendre des années. » Ses mots résonnaient avec une authenticité qui fit écho dans l'esprit de Maëlle. Elle se sentit flattée et touchée par sa franchise.

Sacha, toujours curieux, poursuivit avec un sourire taquin. « Alors comment t'as su que c'était Maëlle, hein ? »

Samy sourit doucement, son regard se posant sur Maëlle, illuminée par la lumière dorée du salon. « Je ne sais pas... je l'ai juste senti. Dès le début, j'ai su. » L'intensité de son regard sur Maëlle faisait palpiter son cœur, et dans ce silence partagé, il y avait une gratitude profonde et un amour naissant, une complicité silencieuse qui ne nécessitait pas de mots pour être comprise. C'était un lien indéfectible, tissé par des moments authentiques et des rires partagés.

Samy, dans un esprit joueur, se tourna alors vers Maëlle avec un sourire taquin. « Et toi alors, Maëlle ? Tu as eu des prétendants avant moi ? »

Maëlle sourit, amusée par la tournure de la conversation. « Oh, bien sûr. J'ai souvent été demandée, mais aucun ne m'intéressait vraiment. » Elle se tourna vers Sacha et Daniel avec un regard complice. « Vous vous souvenez de tous ces imbéciles qui passaient par vous pour essayer de sortir avec moi ? C'était ridicule. Je détestais ça. »

Sacha éclata de rire, sa voix résonnant comme une mélodie familière. « Oh oui, on s'en souvient bien ! Certains étaient tellement désespérés qu'ils nous promettaient des trucs juste pour qu'on te parle d'eux ! »

Daniel secoua la tête en riant, se remémorant les moments hilarants. « C'était vraiment n'importe quoi... On a dû en dégager pas mal pour toi. »

Maëlle hocha la tête, un sourire nostalgique sur le visage, ses pensées vagabondant vers ces souvenirs parfois pénibles mais souvent drôles. « Les garçons de mon école ne m'ont jamais vraiment intéressée. Trop arrogants, trop superficiels. » Elle se remémora les tentatives maladroites de certains de ses camarades, leurs efforts désespérés pour gagner son attention, souvent assortis de promesses vaines.

Samy la regarda tendrement, sa main trouvant celle de Maëlle dans un geste protecteur.

Elle lui répondit par un sourire doux, chargé d'émotions. « Et je ne regrette rien. » Ses mots étaient un baume, un témoignage de leur connexion unique, une promesse d'un avenir qu'ils souhaitaient construire ensemble.

La conversation s'apaisa un moment, les rires se dissipant peu à peu. Tous profitèrent de la chaleur du salon, de la douce lumière et des échanges légers qui enveloppaient la pièce. C'était un moment de simplicité, partagé entre cousins, un trésor inestimable, une bulle de bonheur au sein du tumulte du monde extérieur. Les garçons se mirent à discuter des derniers matchs de foot, leurs voix s'élevant en chœurs enthousiastes, mais Maëlle et Samy restèrent un instant à l'écart, savourant leur complicité silencieuse. Elle s'enfouissait dans ses bras, cherchant à ressentir sa présence au plus profond d'elle-même.

Passant un bras derrière les épaules de Samy, elle caressait doucement ses cheveux, jouant avec une mèche qu'elle enroulait délicatement autour de ses doigts. Chaque geste était une douce déclaration de son affection, une manière de se connecter à lui. Samy, quant à lui, appréciait chaque caresse. Il lançait régulièrement des regards sur Maëlle, observant avec une admiration discrète chaque détail de son visage : ses longs cils, ses yeux profonds qui brillaient d'une lumière unique en scrutant ses frères et son cousin.

Il l'aimait, et cette pensée tourbillonnait dans son esprit, renforçant le lien qui les unissait. Sa présence, son odeur, sa chaleur, tout chez elle l'attirait irrésistiblement. Samy souhaitait que ces moments, empreints de tendresse et de compréhension, ne s'arrêtent jamais. Il s'était perdu dans cette contemplation, savourant la beauté de leur connexion.

Maëlle, finalement consciente du regard fixe de Samy sur elle, plongea son regard dans le sien. Elle se perdit dans les profondeurs de ses yeux, qui, en quelques mois, étaient devenus tout ce dont elle avait besoin. Leur échange silencieux n'avait rien de gênant ; au contraire, il était chargé de sincérité, provoquant des papillons dans le ventre des deux jeunes gens.

Les frères et le cousin de Maëlle observaient la scène avec une attention particulière. Pour une fois, aucune taquinerie ne s'éleva, remplacée par un respect palpable. Ils étaient fiers et touchés de voir leur sœur dans un moment aussi authentique, et, au fond d'eux, ils nourrissaient l'espoir d'un jour connaître une relation aussi précieuse que celle que partageaient Maëlle et Samy.

Finalement, alors que le soleil commençait à se coucher, projetant des ombres allongées dans le salon, Maëlle et Samy échangèrent un regard complice, réalisant combien ce moment était précieux. Ils savaient que ces instants de légèreté, ces rires partagés, étaient les fondations sur lesquelles leur amour pouvait s'épanouir.

Dans ce refuge de complicité, l'avenir semblait radieux, rempli de promesses et d'aventures à vivre ensemble. Ils étaient entourés de rires et de chaleur, mais leur regard, tendre et sincère, disait tout ce qui devait être dit.

Entre nos mainsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant