Entre nos mains

Chapitre 21 : Les Nouveaux Gardiens.

Le lendemain matin, Victor et Maëlle se réveillèrent dans leurs suites respectives, les premiers rayons du soleil filtrant à travers les rideaux. Ils se rejoignirent rapidement dans le salon commun, où l’odeur du café fraîchement préparé se mêlait à celle des croissants chauds. En parcourant les nombreux messages et photos envoyés par leur famille restée en France, ils se sentaient réconfortés par l’attention de leurs proches, même si la distance les séparant était un rappel constant de leur nouvelle réalité.

Ils passèrent un moment à discuter, partageant des anecdotes et des rires. Victor parla des derniers souvenirs de Paris, des soirées entre amis, tandis que Maëlle évoquait les promenades en bord de mer et les balades en forêt avec Ely et Summer. Cependant, ce moment de complicité fut brusquement interrompu par un bruit sourd. La porte du salon s'ouvrit avec une certaine autorité, révélant le roi, qui entra avec une démarche empreinte de gravité. Son visage était sérieux, et ses yeux reflétaient une détermination nouvelle.

— ”Je suis venu vous présenter deux personnes qui, je l'espère, assureront votre sécurité dans les jours à venir,” annonça le roi d'une voix assurée.

Derrière lui se tenaient deux gardes du corps, qui attirèrent immédiatement l'attention de Victor et Maëlle. Le premier, affecté à Victor, était un homme dans la trentaine. Il mesurait près de 1,90 mètre, avec une carrure imposante et des muscles finement sculptés. Ses cheveux noirs, coupés courts, et son regard perçant étaient accentués par une barbe soigneusement taillée. Il portait une tenue de garde élégante mais fonctionnelle, alliant armure légère et cuir noir, et son port de tête noble et assuré reflétait une expérience de combat indéniable.

À ses côtés se tenait le second garde, affecté à Maëlle. Plus jeune, dans la vingtaine, il dégageait un charme naturel avec ses cheveux bruns légèrement ondulés et ses yeux d'un bleu intense. Bien que légèrement plus petit que son collègue, il possédait une agilité et une rapidité évidentes. Son uniforme, bien que similaire en style à celui de l'autre garde, était ajusté pour maximiser la mobilité tout en offrant une protection optimale.

— ”Ces deux hommes sont ici pour veiller sur vous,” expliqua le roi. ”Je suis conscient que votre intégration dans ce pays a été marquée par quelques défis, et je souhaite m'assurer que vous puissiez vous acclimater en toute sécurité. Ils sont à votre service et prêts à intervenir à tout moment.”

Victor et Maëlle remercièrent le roi, touchés par cette nouvelle attention. Les gardes, bien que dégageant une aura de sérieux, s'inclinèrent respectueusement et se mirent immédiatement à leur disposition. Victor, cherchant à établir un lien avec son nouveau garde, engagea la conversation.

— ”Alors, comment trouvez-vous votre poste ici ?” demanda-t-il en essayant de briser la glace.

Le garde, bien que d’abord réservé, répondit avec un sourire.

— ”Je trouve que ce poste est une excellente opportunité pour protéger des personnes importantes. C’est une manière de servir notre pays différemment. Et vous, comment trouvez-vous votre nouvelle vie ici ?”

Victor, ravi de cette ouverture, répondit avec enthousiasme.

—”C’est un vrai changement par rapport à Paris et la campagne française, mais j’apprécie la nouveauté. C’est fascinant de découvrir une culture et un mode de vie si différents. Et je dois dire que je suis impressionné par le niveau de professionnalisme des gardes ici. Vous faites vraiment un travail important.”

Le garde du corps hocha la tête en signe de reconnaissance.

— ”Merci, Victor. Nous faisons de notre mieux pour assurer la sécurité de tous. C’est un honneur de protéger des membres de la famille royale.”

La conversation entre Victor et son garde du corps se poursuivit sur des sujets variés, allant des différences culturelles aux intérêts personnels. Ils trouvèrent rapidement un terrain d’entente, leur échange détendant l’atmosphère et transformant la présence du garde en une opportunité pour se faire un nouvel ami.

De son côté, Maëlle, tout en observant cette interaction, essaya de se faire à l’idée des gardes comme une présence constante mais nécessaire. Elle commença à voir leur rôle sous un jour plus positif, comprenant que leur mission était de garantir sa sécurité tout en lui permettant de s’acclimater au mieux. Elle espérait trouver un équilibre qui lui permettrait de conserver une certaine liberté tout en respectant les exigences de leur nouvelle vie.

Dans l’après-midi, après une visite au marché local avec leurs gardes pour les habituer à leur présence, Maëlle et Victor se rendirent à leur cours de langue. La leçon se déroula dans une atmosphère studieuse mais amicale, avec des échanges fréquents entre le professeur et les élèves. Les sessions incluaient des jeux de rôle pour pratiquer des dialogues courants, des exercices de prononciation, et des discussions sur des aspects culturels liés à la langue.

Les gardes, discrets et attentifs, prenaient place dans la salle en retrait, veillant à la sécurité sans interférer avec la leçon. Le garde de Maëlle, malgré sa présence silencieuse, observait avec intérêt les progrès de son assignée, prêt à l’aider si nécessaire. Pendant les pauses, il engagea des conversations informelles avec Maëlle, lui posant des questions sur ses difficultés avec la langue et offrant des conseils pratiques pour améliorer sa maîtrise.

En fin de journée, alors que les ombres du soir commençaient à s’étendre sur le palais, le roi invita Maëlle et Victor à se joindre à lui pour le dîner dans la grande salle à manger du palais. Ce fut une offre que les cousins acceptèrent avec gratitude, reconnaissant la volonté du roi de les inclure davantage dans sa vie quotidienne.

La salle à manger, somptueusement décorée avec des tapisseries richement ornées et des chandeliers en cristal, offrait une atmosphère à la fois élégante et chaleureuse. Le roi, en habit de soirée, accueillit ses invités avec un sourire sincère. Maëlle et Victor prenaient place à ses côtés, leurs gardes restant en retrait mais toujours attentifs.

Au cours du dîner, la conversation coula naturellement. Le roi interrogea Victor et Maëlle sur leurs impressions du pays et leurs expériences récentes. Victor parla de l’accueil chaleureux des habitants et de la beauté des paysages, tandis que Maëlle exprima son admiration pour l’architecture et la culture locale.

— ”Et comment trouvez-vous la langue ?” demanda le roi avec un sourire espiègle.

Maëlle, bien que légèrement gênée, répondit avec humour.

— ”C’est un vrai défi ! Mais avec le soutien de nos professeurs et de nos gardes, je suis certaine que nous allons nous améliorer. Et je dois admettre que les erreurs que nous faisons sont parfois assez amusantes.”

Le roi éclata de rire, un rire chaleureux et contagieux.

— ”C’est l’esprit à adopter. L’apprentissage est un voyage, et il est important de savoir en profiter.”

Le dîner se poursuivit dans une ambiance détendue et agréable, ponctué de rires et de discussions intéressantes. La présence du roi, loin de paraître distante, se révélait être celle d’un mentor bienveillant et d’un ami sincère. Maëlle et Victor se sentirent de plus en plus à l’aise, découvrant non seulement un hôte généreux mais aussi un allié précieux dans leur aventure.

En partageant ce repas avec le roi, Maëlle et Victor se rapprochèrent de lui, trouvant en lui une source de soutien et de réconfort. Les défis de leur nouvelle vie semblaient un peu moins intimidants, et ils se sentaient prêts à affronter les prochaines étapes avec une nouvelle confiance.

Ainsi, malgré les défis initiaux, Maëlle et Victor commencèrent à s’adapter à leur nouvelle réalité. Avec l’aide de leurs gardes, leur progression dans l’apprentissage de la langue et le soutien croissant du roi, ils transformèrent chaque jour en une opportunité d’enrichissement et de croissance. La soirée se termina sur une note prometteuse, avec des liens renforcés et une vision plus claire de leur avenir dans ce nouveau pays.