Entre nos mains

Chapitre 76 : Une lueur dans l'obscurité.

Main dans la main, Maëlle et Samy avançaient vers leur suite, les émotions de la soirée encore vibrantes entre eux. Alors qu'ils marchaient, le silence apaisant était ponctué par le léger bruissement de leurs pas. Soudain, Samy s'arrêta, tirant Maëlle contre lui, la serrant dans ses bras avec une tendresse profonde. Maëlle, d'abord surprise, répondit à son étreinte avec une chaleur réconfortante, l'enveloppant de ses bras.

Ils restèrent ainsi quelques longues secondes, profitant du réconfort mutuel et du sentiment d’appartenance qu’ils partageaient. La chaleur de leur contact créait une bulle intime autour d'eux, les protégeant des tumultes extérieurs. Samy, le regard plongé dans celui de Maëlle, murmura doucement à son oreille :
— « Merci pour tout... je t’aime. »

Ces mots, simples mais chargés de sincérité, résonnèrent comme un doux écho de leur connexion profonde. Maëlle, le cœur gonflé de joie et d’amour, lui répondit avec un sourire radieux, consciente que cette déclaration était un reflet sincère de leur engagement l’un envers l’autre.

— « Je t’aime aussi, Samy. Qu’est-ce que je ferais sans toi ? » demanda-t-elle, ses yeux pétillants d’affection.

— « Tu es si forte, Maëlle. Tu m’inspires chaque jour, » répondit-il, son regard admiratif.

Leurs échanges, ponctués de rires et de promesses d’aventures futures, renforçaient leur complicité. Ils continuèrent leur chemin vers leur suite, leurs mains toujours entrelacées, sachant qu’ils avaient trouvé ensemble un amour solide et précieux, prêt à affronter les défis de l’avenir.

Le soleil s'était lentement couché derrière les montagnes, laissant place à une douce pénombre qui enveloppait le domaine. Maëlle se tenait près de la fenêtre de sa chambre, son regard perdu dans l'infini du paysage. Les couleurs de la fin du jour fondaient les unes dans les autres, et une brise légère faisait frémir les rideaux de soie. Pourtant, malgré la beauté du moment, son esprit restait tourmenté.

Les derniers jours avaient été remplis d’émotions intenses. La découverte de nouveaux aspects de sa vie, l’interview qui avait ravivé de vieux contacts, et surtout, l’éveil de ses sentiments pour Samy. Mais ce soir-là, une autre vague l’envahissait : celle de l’incertitude.

Le cœur de Maëlle se serrait à l'idée de tout ce qui lui échappait encore. Les messages des contacts oubliés résonnaient comme des rappels cruels de la superficialité du monde qui l'entourait parfois. Qui, parmi tous ces gens, se souciait vraiment d'elle ? Et parmi eux, qui la voyait pour ce qu'elle était vraiment ? La popularité soudaine avait fait ressortir des visages du passé, mais tous ne brillaient pas de sincérité.

Elle soupira, cherchant dans cette obscurité croissante une réponse, une forme de réconfort.

C’est alors que des coups légers se firent entendre à la porte. Elle se retourna lentement, devinant qui se tenait de l’autre côté. Samy entra avec sa douceur habituelle, refermant la porte derrière lui. Son regard chercha immédiatement celui de Maëlle, et en une fraction de seconde, il comprit. Il comprit qu’elle se sentait vulnérable, déstabilisée par le flot de ses pensées.

Sans dire un mot, il s’approcha d’elle, s’asseyant sur le rebord de la fenêtre à ses côtés. La proximité de Samy avait toujours cet effet apaisant, comme si son simple souffle pouvait dissiper tous les doutes qui la traversaient.

« J’ai vu ton visage se fermer, tout à l’heure... » dit-il doucement. Il ne la questionnait pas, il constatait simplement ce qu’il avait observé. « Qu’est-ce qui te tracasse ? »

Maëlle ferma un instant les yeux, savourant la chaleur de sa voix, avant de répondre. « Ce sont ces messages… De vieux amis, des connaissances qui, soudainement, semblent se rappeler de mon existence. Mais je sais qu’ils ne se soucient pas vraiment de moi. Ils se soucient de ce que je représente maintenant. »