Chapitre 95 : Dans la douceur de l'aube.

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Le matin se leva doucement, baignant la chambre dans une lumière dorée, douce et réconfortante. Maëlle, encore enveloppée dans la chaleur des draps, ouvrit lentement les yeux. Blottie contre Samy, sa tête posée sur son torse encore bandé, elle écoutait son souffle régulier, le battement tranquille de son cœur sous sa joue. Ces moments d'intimité silencieuse étaient devenus précieux, un ancrage dans tout le chaos qu'ils avaient traversé récemment.

Samy dormait encore, ses bras l'entourant comme pour la protéger même dans son sommeil. Maëlle leva doucement la tête, ses cheveux en désordre caressant son visage, et observa son amant. Le bandage autour de son épaule semblait plus propre et neuf, signe que le médecin l'avait changé pendant la nuit. Elle caressa doucement son visage, ses doigts glissant le long de sa mâchoire, remontant jusqu'à ses cheveux. Un sourire tendre étira ses lèvres alors qu'elle passait une main dans ses mèches désordonnées, appréciant chaque détail, chaque petit signe de vie en lui.

Samy se réveilla en sentant les caresses de Maëlle sur son visage. Il ouvrit lentement les yeux, encore engourdi par le sommeil, mais lorsqu'il croisa son regard, un sourire se dessina sur ses lèvres. Ils échangèrent un regard complice, une conversation silencieuse pleine d'amour et de soulagement. Ils étaient ensemble, et c'était tout ce qui comptait.

« Tu veux un bain ce matin ? » murmura Maëlle, sa voix douce et apaisante. Elle voulait qu'il se sente bien, qu'il puisse se détendre malgré la douleur qui pesait encore sur lui. Samy acquiesça d'un hochement de tête, trop fatigué pour parler tout de suite. Il appréciait tellement ces moments où elle prenait soin de lui avec une telle tendresse. Il la regarda se lever avec précaution, ses mouvements légers et gracieux, comme si elle dansait autour de lui, puis elle se dirigea vers la salle de bain.

Elle fit couler l'eau chaude, y ajoutant quelques huiles essentielles, créant une vapeur douce et apaisante qui enveloppait la pièce. L'arôme de lavande et de camomille se répandit lentement dans l'air, apportant une sensation de calme immédiat. Maëlle vérifia la température de l'eau, s'assurant qu'elle serait parfaite pour détendre les muscles de Samy, puis elle revint vers lui.

Samy, encore un peu engourdi par la nuit et ses blessures, accepta son aide pour se lever. Il grimaça légèrement en se redressant, mais il ne laissa pas la douleur entacher le moment. Ils se dirigèrent lentement vers la salle de bain, Maëlle attentive à chaque geste, veillant à ce qu'il ne force pas trop sur sa jambe. Elle l'aida à retirer sa chemise, son regard s'attardant un instant sur les bandages qui marquaient encore sa peau.

Une fois dévêtu, elle le soutint doucement lorsqu'il entra dans la baignoire. Samy laissa échapper un soupir de soulagement lorsque l'eau chaude entoura son corps, apaisant ses muscles tendus et ses douleurs sourdes. Malgré les blessures et les bandages, la sensation de l'eau sur sa peau était réconfortante, un moment de répit bienvenu après toutes ces épreuves.

Alors que Maëlle s'apprêtait à se lever pour lui laisser un peu d'intimité, Samy attrapa délicatement son poignet, ses yeux brillants d'une lueur espiègle. Avec un sourire joueur, il la tira doucement vers lui, sans prévenir, la faisant basculer légèrement dans la baignoire. Maëlle, surprise, poussa un petit cri avant de tomber en partie dans l'eau, éclaboussant de l'eau tout autour d'eux. Sa robe légère devint aussitôt transparente, collant à sa peau, révélant bien plus qu'elle ne l'aurait voulu.

Elle resta un instant figée, choquée par la situation, avant de croiser le regard amusé de Samy. Ses joues rougirent immédiatement, et elle éclata de rire malgré elle.

« Samy ! » protesta-t-elle en riant, ses joues toujours rosies par la gêne. « Tu aurais pu me prévenir ! »

Samy, incapable de retenir son rire, haussa les épaules, les yeux pétillants d'amusement. « Désolé, mais c'était trop tentant, » dit-il, un sourire espiègle étirant ses lèvres. « Et puis... tu es magnifique. »

Maëlle, encore gênée mais amusée par la situation, lui jeta un regard faussement accusateur avant de sourire à son tour. Elle tenta de se redresser, mais Samy, profitant de ce moment rare de légèreté, la retint doucement contre lui, ses mains glissant sur sa taille.

« Reste un peu, » murmura-t-il, son regard plein d'amour. Il déposa un baiser tendre sur son front, ses doigts caressant délicatement sa joue. Maëlle se détendit contre lui, se laissant envelopper par la chaleur de l'eau et la tendresse de ce moment partagé.

Elle entoura son cou de ses bras, ses doigts jouant avec ses mèches humides, les enroulant autour de ses doigts. « Je t'aime, tu le sais ? » murmura-t-elle, ses lèvres frôlant doucement les siennes.

Samy sourit en retour, ses mains se posant sur ses hanches avec une douceur infinie. « Je le sais. Et je t'aime encore plus, » répondit-il, ses yeux brillants d'une émotion sincère. Il la serra un peu plus contre lui, son pouce dessinant des cercles sur sa peau nue, un geste simple mais empreint de toute la profondeur de son affection.

Ils restèrent ainsi, immergés dans l'eau chaude, le silence les entourant, mais leur complicité parlait pour eux. Le monde extérieur semblait s'être effacé, ne laissant place qu'à eux deux, blottis l'un contre l'autre, savourant chaque seconde de cet instant volé au quotidien.

Après quelques instants, Maëlle se détacha doucement, attrapant une éponge pour laver les épaules et la nuque de Samy avec des gestes mesurés et doux. Chaque mouvement était empreint de tendresse, comme si elle voulait lui transmettre tout son amour à travers ses caresses délicates.

Samy ferma les yeux, se laissant totalement aller sous les gestes apaisants de Maëlle. « Je pourrais m'habituer à ça, » murmura-t-il, un sourire léger aux lèvres.

Maëlle rit doucement. « Tu n'as pas le choix. Je le ferais tout les jours si il le faut et si tu le veux. » Elle continua de le laver avec attention, ses doigts glissant sur son torse, traçant les contours de ses muscles, évitant soigneusement les zones blessées. Samy frissonna légèrement sous ses doigts, mais cette sensation était loin d'être désagréable.

Lorsqu'elle eut fini de le laver, elle l'aida à se rincer avant de sortir de la baignoire. Elle le sécha délicatement avec une grande serviette moelleuse, ses gestes toujours aussi doux et attentifs. Ils retournèrent ensemble dans la chambre, Maëlle veillant à ce que Samy ne force pas trop. Elle l'aida à s'installer confortablement sur le lit, le couvrant de draps frais pour qu'il se repose.

Ely et Summer, les deux chiens fidèles, vinrent aussitôt s'allonger près d'eux, leur présence apportant une chaleur réconfortante. Samy caressa distraitement la tête d'Ely, tandis que Maëlle s'installait à ses côtés, sa tête posée sur son épaule valide.

« Comment te sens-tu maintenant ? » demanda-t-elle doucement, son regard inquiet cherchant des signes de douleur dans les traits de son visage.

Samy sourit légèrement, rassurant. « Je vais bien, Maëlle. Je te l'ai dit, tu prends tellement bien soin de moi que je ne peux qu'aller mieux. »

Maëlle sourit, soulagée, avant de déposer un tendre baiser sur son épaule. Ils restèrent ainsi, blottis l'un contre l'autre, profitant de cette bulle de sérénité après tant de tourments.

La journée s'écoula lentement, paisiblement. Ils n'avaient besoin de rien d'autre que de la présence de l'autre, leurs gestes empreints de tendresse et de complicité silencieuse. Chaque sourire, chaque regard, chaque caresse témoignait de leur amour profond et inébranlable. Pour eux, cette journée était parfaite, un moment de répit dans la tempête.

Et alors que la nuit tombait à nouveau, enveloppant la chambre d'une douce obscurité, ils s'endormirent dans les bras l'un de l'autre, rassurés par la chaleur et la proximité de leurs corps.

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