Chapitre 49 - On part les premiers

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On est la face à la ligne de départ, il est super tôt et nous sommes les premiers à partir évidemment. Qu'elle avance que ça nous fait, c'est plutôt bien mais va falloir assurer si on veut pas se faire rattraper facilement. Ça serait ballot, je guide Sébastien du mieux que je peux et je peux dire que j'assure pas mal, mais l'homme se distrait au kilomètre 135 et nous crevons un pneu, alors on descend à toute vitesse pour changer la roue, plus qu'une crevaison après on est coincé dans le désert à attendre la dépanneuse.

Je réalise quand on reprend la route qu'il ne m'a pas écouté car je lui ai signalé ce passage, mais je ne fais pas remarqué parce que ce n'est pas le moment et que j'ai pas envie qu'on se disputent et qu'il me dise pour la énième fois que je suis parano et que je le rend dingue. Nous terminons la course de la journée en perdant 5 minutes pour avoir changé le pneu.

Bref on est toujours en tête du classement mais plus en tête des spéciales dieu soit loué c'est compliqué de guider quand on sait qu'on ouvre le bal.

Je vais me dégourdir les jambes mais reste à proximité de la voiture et de Sébastien, il m'a félicité pour cette journée j'ai eu un petit sourire pour lui. Il est resté avec le mécano et quand je reviens au chapiteau en face de la voiture je remarque celle qui me hante. Elle est la qu'elle discute avec lui de toute sa hauteur et son assurance. Qu'es ce qu'elle peut m'agacer, il sourit ça me déstabilise il lui trouve quoi à cette grognasse. Elle reste la à discuter avec lui beaucoup trop longtemps à mon goût. Je décide de m'imposer et couper ça la.

- Sébastien ! Dis-je en passant derrière la bâche pour me positionner à ses côtés.

Celui-ci me sourit en me voyant qu'en à l'autre elle me dit d'un ton hautain.

- Tiens voilà Angie ...

Son ton me déplaît fortement, je m'attendais pas à un accueil comme ça désormais elle m'étonnera toujours cette fille. Je décide de jouer sur le même tableau c'est pas moi qui vais flirter avec son mec, je comprends pas pourquoi elle prends ce ton en s'adressant à moi.

- Tiens Inès ... Dis-je en la fixant toujours placé aux côtés de Sébastien.

- Tout vas bien ? Dit-il en nous regardant ne comprenant pas ce qu'il se passe.

Mais j'ai l'impression que mon instinct ne m'a pas trompé, elle me toise de haut, comme si j'étais rien qu'un microbe sur son chemin. Elle a une idée derrière la tête qui me déplaît fortement. Elle avait l'air très sympathique quand je la regardais de loin et qu'elle faisait la belle devant mon mec mais maintenant que je suis dans son champs de vision ce n'est pas la même chose.

Elle est d'une méchanceté que j'espère Sébastien remarque.

- Oui ça va ... Dit-elle sur un ton sec.

Elle reprends en se focalisant sur Sébastien mettant son regard dans le sien.

- En espérant t'apercevoir à nouveau très bientôt. Dit-elle d'une voix de pute qui pense qu'à sauter tout ce qui bouge.

Elle me désespère et je ne peux m'empêcher de hausser les sourcils choqués. Je me retiens pas de jeter ma pique.

- Oui ou pas ... Dis-je en un mouvement de tête pour la narguer.

Elle part énervé en marchant vite, moi j'ai le sourire mais je sens que Sébastien ne va pas rester muet.

- Tu m'explique ? Dit-il choqué de la situation.

- Quoi ?

- C'est pas parce que tu peux pas te la voir pour je ne sais qu'elle raison que tu es obligé de lui parler comme ça elle t'as rien fait.

- Ohhh je rêve ... Dis-je fort. C'est moi qui l'ai agressé en premier peut être, tu voulais quoi que je m'aplatisse ce n'est pas mon genre.

- Non mais un peu de gentillesse ne tue personne.

- Cette fille elle attend qu'une chose c'est que tu tombe dans son piège pour que je me retrouve célibataire comme ça elle pourra bien rire en me regardant de haut comme elle sait faire.

- N'importe quoi, tu commence vraiment à me saouler avec ça. Dit-il en tournant les talons.

Je reste la contre la bâche un drôle de moment à cogiter, toute seule.

Le Dakar se déroule mais plus ça va moins il me plaît, elle passe de plus en plus de temps à me provoquer à passer le plus de temps avec Sébastien qui a l'air de bien l'apprécier comparé à moi. Et on se disputent en continu j'ai l'impression qu'il ne réalise pas ce qu'il me fait. Et elle en rate pas une, elle me sourit comme une sorcière à chaque fois qu'elle voit que je les regardent.

Pour bien me montrer qu'elle est avec mon mec et pas moi, bien me faire ressentir le désaccord dans mon couple. Je passe même plus de temps avec Xavier qui m'a dit qu'il me comprends totalement après l'avoir vu faire plus d'une fois. Et il comprends pas que Sébastien ne disent rien il est pas du genre à délaisser les gens qu'il aime en général mais la c'est comme ci je servais à rien que j'étais la juste pour être le GPS de la voiture qui le guide pour gagner ce Dakar. Ce qui paraît plus important que moi, à présent.

Je commence à me demander sérieusement ce que je fais la, sur ce sol, dans ce désert, dans cette voiture en sa compagnie. Je lui en veux énormément, énormément.

Le voir me délaisser comme ça et préférer être avec elle me tue, dans ce cas la ils avaient qu'à carrément le faire ensemble ce Dakar comme ça ils auraient pu se sauter dessus dans le désert.

Non mais ça m'énerve tellement que je dois aller courir, je met mes baskets, un legging et un haut en coton qui respire et fait le tour du bivouac. Ça me prends 1h30 mais ça me vide la tête. J'en peux plus je suis crevé, je termine ma course en arrivant sur Xavier et Sébastien qui étonnamment m'attendaient. Sébastien a l'air énervé pour pas changer.

Xavier me serre fort contre lui par contre.

- Il se passe quoi ? Dis-je haletante.

Il n'a même pas le temps de répondre que c'est Séb qui ouvre la bouche.

- A ton avis ? Ça te tuerais de répondre au téléphone ? Dit-il en gueulant beaucoup trop fort.

- J'avais besoin de me vider la tête mais ça tu es incapable de le comprendre. Cette année tu en as rien à foutre de moi, l'année dernière il me semble que tu étais un peu plus content de me retrouver quand tu m'avais perdu. Les temps changent vite à ce que je vois. Tu me dégoûte Sébastien clairement, et je pèse mes mots.

Le nonuple champion du monde ne me répond pas comme paralysé il ne s'attendait pas à se faire clouer le bec visiblement. Xavier me prends par la main et nous partons plus loin pendant que Sébastien reste à la même place sans bouger.

- Viens faudrait pas que cette course n'ait servi à rien tu n'est pas d'accord ? Me dit-il en marchant à mes côtés.

- Au contraire lui gueuler ce que je pense m'a fait encore plus de bien. Dis-je en ne m'arrêtant pas de marcher.

- Tant mieux. Mais n'oublie pas que vous êtes dans la même voiture.

- Oui je sais. Mais je crois que je l'ai bien cloué la. Qu'il réalise ce qu'il me fait subir. Je suis à deux doigts de rentrer et de planter ce Dakar.

- Dis pas ça tu es sur les nerfs.

Sébastien Loeb et MoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant