Sébastien Loeb et Moi

Chapitre 58 - Champion ou pas ?

Le lendemain nous partons tous direction la course, nous avec Séb on y est à 5h30 du matin pour les préparatifs et les autres nous rejoignent il est 8h30. Je saute dans les bras de ma mère quand je l'aperçoit puis demande s'ils ont fait bonne route et elle répond que oui pour tout le monde. Clémentine discute avec Sébastien, bien évidemment ma famille reste avec moi.

- Alors vous êtes prêt ? Me demande mon frère à mes côtés.

- Oui je pense. On va tenter de gagner, on part pour en tout cas. Dis-je en souriant contente qu'il s'intéresse.

- Super alors, je crois qu'il t'appelle, bonne chance. Dit mon frère en se tournant pour suivre la famille qui monte dans les gradins.

- Merci ! Dis-je en partant dans l'autre sens en direction de Sébastien.

Je cours vers lui puis m'arrête à son niveau, il me regarde puis regarde la famille s'en aller.

- Ça va ? Prête ?

- Oui et toi ? Dis-je en lui retournant la question.

- Moi prêt comme d'habitude, on va y aller. Dit-il en passant son bras derrière mes épaules.

Je marche contre lui, ça me rappelle de bons souvenirs, je souris et grimpe en voiture avec lui. Puis nous allons nous placer au départ de cette course, quand le top retentit Sébastien appuie sur l'accélérateur et la voiture se propulse à toute vitesse vers l'avant, je lis mes notes au mieux pour guider Sébastien de la meilleure façon possible.

Il m'écoute à la lettre et ça se passe pour le mieux, cette première journée se déroule sous les projecteurs, nous terminons premier mais il reste encore la journée de demain qui sera déterminante, je stress mais il y a pas de raisons qu'on ne réussisse pas. C'est tout de même la plus compliqué, mais je crois en notre duo et je sais qu'on fera tout pour terminer à la plus haute marche du podium. Sébastien a le sourire cette première journée est productive quand on descend il fait le tour pour me prendre dans ses bras. Je le laisse faire volontiers, je suis submergé par la bonne humeur moi aussi, tout ça est satisfaisant, on rejoins la famille et ils sont tous content pour nous.

Mathieu serre la main de Sébastien et le félicite pour cette première journée, quand à moi je suis entouré de tout le monde pour un saut collectif. Quand on rentre je discute avec Julia qui m'avoue qu'elle aime beaucoup mon frère mais qu'elle sait pas comment s'y prendre si elle doit attendre plus ou pas. Si elle peut tenter de lui parler de ses sentiments.

- Oui parle lui de tes sentiments et tu verras ce que lui te dit ! D'accord ? Dis-je en lui faisant un bisou sur la joue.

- Merci ! Dit-elle avant que je m'éloigne d'elle.

Plus tard le soir je les voient discuter tout les deux dans le pâturage de Lune assis par terre. Kévin est la qu'il sourit pendant que Julia lui parle ils ont l'air d'être sur la même longueur d'ondes et quand elle se met contre lui appuyé de son torse un sourire me vient et je rebrousse chemin. Direction la maison, loin d'eux pour ne pas qu'ils se sentent observés.

- Prête pour demain ? Me lance soudain Sébastien ce qui me fait sursauter.

- Ou la tu m'as fait peur. Dis-je avec une main sur le cœur.

- Pardon c'était pas mon intention. Dit-il en se rapprochant de moi désolé.

- C'est pas grave, je t'avais pas vu. Dis-je en riant à présent.

- J'étais caché oui.

- Je pense que ça ira pourquoi tu le sens pas ?

- Ah si j'espère. C'est juste que c'est du concret la et je flippe un peu en fait.

- Oh ça va aller t'inquiète pas je doute pas de toi. Dis-je en me blottissant dans ses bras.

- Je voulais te demander ...

- Oui ... Dis-je pour qu'il continu.

- Tu arrives à me pardonner ?

- Petit à petit oui, pourquoi ça ne va pas assez vite ? Riais-je.

- C'était pour savoir si c'était positif. Ça me suffit et tu vas à ton rythme tu le sais. Dit-il en me serrant plus fort.

- Ne m'étouffe pas quand même. Dis-je en riant.

Il rit aussi, c'est ironique bien évidemment.

- Aller dort bien à demain ma puce. Dit-il en me faisant machinalement un bisou sur le front.

- Toi aussi, merci. Dis-je en lui faisant un signe de tête, il s'éloigne déjà.

La suite d'hier et la plus dure je souffle dans mon casque ce qui fait que Sébastien me regarde immédiatement, c'est allé tout droit dans ses oreilles.

- Ça va le faire. Dit-il en me prenant la main.

- Oui ... Dis-je en acquiesçant serrant ses doigts dans les miens.

La ligne de départ est la, mes notes sont prêtes, je fais un signe de tête à Sébastien et au top départ la voiture démarre sur les chapeaux de roues. Je lis mes notes et Sébastien les met en pratique, il y a un virage hyper serré qui me fait plutôt peur, j'aime pas mais ça va le faire, j'annonce à Sébastien le cœur battant les lignes sous mes yeux. Ça fait quasiment 2 minutes qu'on roule plus que 3 minutes.

Sébastien exécute, puis j'entends un drôle de bruit et lâche mes notes pour regarder Sébastien nous sommes à 140 sur une départementale, un pneu vient d'éclater et la voiture se met déjà en pas chassée. Mon cœur s'accélère encore plus l'accident est imminent, Sébastien essaie de retenir la voiture et faire de son mieux pour qu'elle se stabilise mais elle est perpendiculaire au sens ou elle devrait être normalement et les pneus s'accroche au bitume. La voiture commence à se soulever de mon côté, le volant tourne dans tous les sens il ne contrôle plus rien, ses mains lâchent le volant pour que celle de droite vienne chercher la mienne à ses côtés.

La tête me tourne littéralement je ne lâche pas la main de Sébastien au contraire je la lui serre tellement fort que j'ai peur de la lui broyer tellement c'est intense, la voiture rebondit une fois sur son toit pour revenir sur les roues et enchaîne le même scénario 4 fois d'affilé. Nous atterrissons contre le talus d'en face sans celui la nous serions encore en train de tourner.

La tête une fois en bas, une fois en haut, une fois en bas, une fois en haut. J'ai mal, ma poitrine s'enfonce, la ceinture me serre tellement qu'elle m'empêche de respirer je vie le manque d'air pour la deuxième fois de ma vie, décidément il y en a qui m'en veulent dans ce pays.

J'ai pas lâché la main de Sébastien, je suis toujours consciente quand la voiture s'arrête enfin, premier réflexe je tourne la tête vers lui et cherche son regard mais il a la tête hyper en avant étant donné qu'on est de nouveau sur les roues, la voiture s'est remise à l'endroit. Il a du sang partout sur la figure. Je panique mais réalise enfin que moi je lui tiens la main mais que lui par contre non. Elle ne réagit plus, il ne réagit plus, la panique prends le dessus et je cri mes poumons.

Les sapeurs pompiers se dirigent déjà vers nous, et quand ma bouche n'émet plus aucun son le pompier est la à mes côtés à essayer de me calmer. S'il est mort, s'il est mort je fais quoi ?