Chapitre 53 - Deuxième jour de course

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- Aller debout. Dis-je réveillé avant le réveil.

- Quoi ? Demande Julia en sursautant.

Je trouve ça assez drôle je pouffe de rire, puis on sort toute les 3 ne s'entendant plus tellement on est heureuse de repartir pour une journée de folie. Toute la maison est debout. Sébastien dans le salon comme à son habitude.

On se stoppe toute quand on l'aperçoit, il nous regarde arriver la tête légèrement penché sur son épaule pour apercevoir le couloir d'où on arrivent. Il a son téléphone devant lui, les filles se taisent et vont préparer leur petit déjeuner moi je ne peux m'empêcher de me stopper net et le regarder quelques secondes le temps de réfléchir. C'est indéniable je l'aime, lui aussi me regarde. Mais il est toujours aussi triste, j'arrive à percevoir qu'il regrette à mort ce qu'il a fait et je sens qu'il est prêt à tout pour se rattraper. Je le sens, je lui fais un sourire léger mais un sourire quand même et il me répond en retour par la même chose.

J'avance pour rejoindre les filles et il se replonge dans son téléphone comme déçu qu'il n'y ai pas plus. Mon cœur a envie de lui sauter dans les bras et l'embrasser jusqu'à en perdre le souffle mais ma tête bloque et me rappelle en continu ce qu'il a fait.

Je le regarde donc et me fais violence mais je sais que je réglerais pas mes problèmes si je lui parle pas rapidement. J'en ai besoin je crois.

Après s'être tous retrouvé et avoir petit déjeuné on filent tous direction le rallye. On s'éclatent pour une deuxième journée de soleil, dans le classement on termine 3 ème et Kévin a bien rigolé parce qu'il pensait pas être sur le podium avec moi, je souris et lui dis qu'il ferait un très bon copilote. On rentre après ça, ma famille prend ses marques en Alsace ils restent comme s'ils étaient chez eux à faire les tâches quotidiennes, les courses, les gens va et vienne il y a toujours du monde.

Je vois que ça leur convient plutôt bien, moi je fui mes problèmes pour le moment en prenant toute les courses qui me passent par la main. J'ai discuté avec ma mère et elle m'a dit que discuter avec Sébastien serait peut être pas une mauvaise idée. Je passe mon temps à le fuir, limite si je me cache pas derrière les murs pour voir s'il est la ou pas pour avoir un échappatoire et peut être faire demi-tour. Le jour ou je rentrerais dans la maison sans avoir peur de tomber sur lui ce sera libérateur pour moi, car pour le moment c'est compliqué et même pour ceux qui nous entourent.

Sébastien lui, n'a plus goût à rien, il ne roule même plus ça va faire 2 mois qu'il est à l'arrêt maintenant, arrêt complet. Je me demande si lui parler n'arrangerait vraiment pas les choses mais le problème c'est que j'arrive pas à trouver le courage. J'ai peur de ce qu'il va me dire en fait mais plus les jours passent et plus c'est pesant. Puis je m'impose un emploi du temps de dingue avec toutes ces courses à droite et à gauche il le voit que je suis jamais la. Mais il ne dit rien pour autant, il ne tente rien au contraire il me regarde beaucoup mais m'aborde pas, surement pour ne pas me brusquer il attend que j'avance vers lui de moi même. Et j'imagine que quand je serais prête je le ferais.

Mais ça le ronge, il devient un peu aigris il parle à personne, s'isole beaucoup faut dire qu'on lui rend pas la tâche facile que ce soit les uns ou les autres. On le tient tous pour responsable d'un drame horrible alors qu'au fond plus je le réalise et plus je vois qu'il regrette vraiment et que s'il pouvait revenir en arrière et tout effacer il le ferait volontiers.

Ma course terminé je décide de prendre mon courage à 2 mains et le jointer, ce passera ce qui se passera.

- Salut Clem, ou est Sébastien s'il te plaît ? Dis-je doucement à la jeune fille en m'approchant.

Pour la seule fois ou j'aurais aimé tomber sur lui, il n'est pas la du tout à ce que je vois.

- Euh ... bizarre comme question non ? Dit-elle étonné.

- Oui je sais mais j'ai décidé de briser la glace ! On verra ce que ça donne si je suis capable de lui pardonner ou pas et si on se sépare complètement et que c'est fini la ! Dis-je en espérant obtenir une réponse de sa part.

- Tu as raison ça ne peut être que mieux. Alors je sais pas exactement parce qu'il me parle pas du coup enfin il parle à personne en vrai. Mais il a prit un sac et une raquette de tennis alors à ta place j'irais directement chez lui. Tu vois. Dit-elle avec un faible sourire.

- Merci ma belle. A tout à l'heure. Si on me cherche tu dis que je reviens dès que je peux. Ne dis pas ou je suis à part si dans 3 heures je suis pas de retour. Inquiète toi s'il te plaît. Riais-je pour réchauffer l'ambiance de mort qui pèse dans cette maison depuis maintenant trop longtemps.

- Ça marche, beaucoup de courage.

Sébastien Loeb et MoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant