Chapitre 51 - Alsace me revoilà

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Le lendemain j'ai toujours du mal à parler, ma voix est basse comme ci le son avait du mal à se faire entendre. Je racle souvent ma gorge mais ça ne marche pas, je vais au camping-car, rassembler mes affaires car on part bientôt. Et je veux pas qu'il laisse mes vêtements ici, quand j'entre personne dedans. Mais très vite la porte s'ouvre j'ai pas eu le temps d'attraper une valise que Sébastien se précipite dans les escaliers du camping-car.

Je veux parler, mais comme j'ai du mal j'utilise ma main en bouclier.

- N ... on ... sortis-je avec mal, je met ma main pour le stopper il ne bouge plus.

- Tu peux plus parler ? Dit-il affecté.

- J ... du mal ... Dis-je n'arrivant pas à sortir le son du premier mot.

Il devine de suite que ça va pas et qu'il est pas prêt pour la suite. Je ne suis pas prête de l'oublier, ni même de lui pardonner. Je lui fais comprendre de se tenir loin.

Il ne s'approche donc pas mais me parle.

- Je suis désolé, j'aurais jamais du je l'ai réalisé de suite. J'ai fait une énorme erreur, je m'en veux terriblement.

- Tu avais pas l'air si ... dérangé que ça quand ... ta langue était ... dans sa bouche. Dis-je en me reprenant avec difficulté mais il me coupe pas la parole.

- Je suis désolé j'ai jamais voulu ça j'étais perdu, en colère, contrarié. Dit-il pour se défendre mais rien n'est recevable pour moi.

- Je veux pas savoir ... tu me dégoûte ... tu me déçois ... j'aurais jamais cru ça venant de toi. Je t'avais prévenu depuis ... des semaines même des mois et tu as quand même fait l'erreur. Tu aurais pu l'éviter tu as rien fait pour, maintenant tu sors, tu me laisse faire mes valises. Je veux plus te voir ... Dis-je en me tournant pour rassembler mes affaires.

Il n'insiste pas et sors du camping-car, il tape contre celui-ci d'une force incroyable, la machine tremble sous son passage. Une fois qu'il est partit, je m'assois sur le lit pour reprendre mes esprits et faire mes valises. Je les mets dehors, j'ai vu le taxi se garer derrière le camping-car. Le chauffeur me reconnaît immédiatement et viens chercher les valises pour les mettre dans le véhicule.

- Que vous est-il arrivé ? Me dit-il en scrutant mon cou.

- Rien vous inquiétez pas. Dis-je doucement pour ne pas bégayer.

Ça se voit tant que ça alors, je devrais songer à mettre un foulard. Julia est au courant je l'ai eu au téléphone hier et mes parents aussi. Ils se rendent en Alsace, et elle, elle m'attend pour me réconforter. J'ai hâte de rentrer.

Sébastien me regarde de loin, sans pouvoir m'approcher. Ça à l'air de le ronger, je laisse faire il le mérite. Je passe à côté du chauffeur dans la voiture et le laisse seul sur la banquette arrière. Il s'est mis derrière le chauffeur et arrête pas de me regarder. Je le vois, je le sens. J'essaie de pas prêter attention, il peut me regarder tant qu'il veut ça changera pas la situation malheureusement pour lui.

Je m'endors et tombe contre la portière. Le trajet se déroule bien, je me réveille 30 minutes avant l'arrivée. Je descend de la voiture mes parents et Julia sont la pour m'embrasser, mon frère regarde mon cou immédiatement et ni une ni deux il s'avance vers Sébastien en criant dans tous les sens. Tellement que ça alerte tout le monde et je vois sortir Rémi, Mathieu et Clémentine en trombe. Ils viennent vers nous pendant qu'on regardent la scène se dérouler. Mon frère rempli son rôle de frère et je ne peux m'empêcher de sentir de la satisfaction. Il est de nouveau la pour moi, enfin. Sauf que j'avais pas prévu ce qu'il va se passer.

Mon frère balance son poing sur le visage de Sébastien et l'amoche salement. Il se met à saigner immédiatement du nez et de l'arcade. Voir l'homme dont je suis amoureuse le visage en sang parce que c'est une vraie cascade, me fend le cœur, je place ma main sur ma bouche choqué. Rémi ramasse Sébastien au sol et dit à mon frère de se calmer maintenant qu'il a eu ce qu'il mérite.

Ma famille est la pour moi, Julia reste contre moi en continue. Et je remarque qu'avec mon frère ils sont contents de se voir et on l'air plutôt complice ce qui me fait sourire. Quand c'est malheureux chez certains il y a du bonheur chez les autres. Je ne peux m'empêcher d'aller voir Lune qui sent immédiatement que ça va pas du tout que c'est le fond du trou. Elle est adorable comme à son habitude et des images me reviennent en tête après l'accident de Sébastien elle avait été la pour lui aussi.

Je la caresse doucement, puis passe la soirée entre fille avec ma mère, Julia et Clémentine. Ça me fait du bien, j'ai besoin qu'on me console.

Sébastien Loeb et MoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant