Sébastien Loeb et Moi

Chapitre 12 - Un pied dans le plat

Après quelques mois en leur compagnie à m'entraîner tous les jours à rouler soit sur le circuit de Sébastien soit un peu partout où il a pu me trouver des créneaux je me perfectionne toujours un peu plus. Je suis fière de moi. Il m'a annoncé tout à l'heure que j'allais être engagé avec Clémentine sur une course, pour ma part la première de ma vie.

Que je vous explique un peu ça fait 4 mois que je suis en Alsace maintenant j'ai mes parents tous les jours au téléphone et j'ai pu remonter que 2 fois en Lozère pour à chaque fois que 3 jours. C'est très peu mais comme on s'appelle en facetime ça va ma mère le vit pas trop mal. C'est mon père qui s'occupe de faire rouler de temps en temps mon quad, parce que lui je l'ai pas prit mais par contre je suis venu chercher quelqu'un que j'ai ramené avec moi la dernière fois.

Ma jument Lune, je l'ai faite rapatrier en van jusqu'en Alsace, je sais que ça a fait long trajet pour elle mais maintenant c'est fini, mes parents étaient un peu déçu de savoir qu'ils la verraient plus ils s'y étaient habitué mine de rien. Surtout mon père il aime cette race de chevaux qui sont des chevaux lourds, les comtois. Et puis ça lui faisait une occupation, il allait la voir tous les jours maintenant c'est moi. Mais quand ils viendront me voir ils seront heureux de la voir.

Je m'entends très bien avec ceux de l'équipe, on est comme une famille maintenant c'est agréables, on essaie de s'intéresser un peu à ce que chacun fait mais des fois c'est pas évident. On est quand même beaucoup mais je suis de très près les filles, Mathieu, Adrien, Rémi et surtout Sébastien bien évidemment. On est tous derrière lui.

Il m'a annoncé ce matin que je vais faire ma première course et Clémentine va être engagé aussi. Si je gagne devant elle ça sera énorme, ça serait même super bien mais bon je me fais pas trop d'illusions, il suffit que Sébastien soit fier de moi. Je vise la deuxième place, avec Sébastien j'ai pris mes aises. Je me sens beaucoup mieux, j'arrive à rire, avoir de bons délire il est maintenant comme un pote. C'est ambiguë de mon côté, j'espère que ça se voit pas trop quand même ça me gênerait. Mais en vrai ouais je suis littéralement tombé sous son charme mais ça date pas d'hier ça, mais de bien avant le Trophée Andros.

Je pense juste pas que lui je l'intéresse comme ça alors je préfère que ça ne se sache pas.

Je vais faire les essais cette aprem donc je pars avec Clémentine et nos 2 copilotes qui sont Rémi pour moi et Adrien pour Clémentine. On est pas dans la même voiture. Les essais se passent bien on note tout ce qu'il faut pour que pendant la descente il me dicte tout ce qu'il faudra que je fasse. J'aurais pas à réfléchir mais écouter et faire ce qu'il me dit.

C'est pas toujours évident d'écouter quelqu'un d'autre et de lui faire confiance à 100% alors c'est un vrai métier, ça s'apprend.

Le soir quand on rentre Sébastien est là, il va manger avec nous on doit être une dizaine. Yen a que je connais plus ou moins bien, en général on fait comme ci on se connaît depuis des années à mettons pour se passer le sel mais il y en a qu'on a jamais discuté des fois. Bref en même temps s'il fallait entretenir une relation avec tout le monde ça serait compliqué, le seul à le faire c'est Sébastien.

Après avoir bien mangé on débarrasse et laisse tout nickel, Margot commence à me chamailler alors j'y vais à coups de chatouilles. Puis ça termine que Mathieu son copain, Clémentine et moi on va tous chercher les pistolets à eau pour s'en mettre dessus. On continu de se chamailler à l'évier pour remplir les réservoir, depuis la fin du repas Sébastien est au téléphone il s'est appuyé il me semble de sa voiture garé devant.

On sort dehors et la bataille d'eau commence on est vite trempe comme des soupes, il y en a qui tourne déjà sur le terrain, Lune juste à côté. Parce que des fois je vais la chercher et la ramène ici pour l'avoir à côté et quand je l'ai amené la première fois elle est resté attaché un petit moment à un anneau de la vieille bâtisse. Il a fallu bien évidemment planter des piqués et mettre le fil électrique avant de pouvoir la lâcher. Ce qui fait que maintenant les voitures ne lui font plus du tout peur car elle est vraiment pas loin du circuit fermé. Mais depuis que je la met la Sébastien pour mon anniversaire à fait faire quelque chose de bien, elle a une barrière en bois comme au Far West dans les Western, quelque chose de propre et beau à voir. Au niveau de la ou je la sort on a mis un fil électrique avec une poignée ou il y a tout le temps le jus. Elle en a l'habitude, chez mes parents il y avait souvent la clôture électrique. Bref une jument heureuse, je la voit paître quand je recharge le pistolet pour envoyer de l'eau sur Margot.

On s'éclatent et se fatiguent pendant un drôle de moment, et je remarque qu'on s'arrête un peu tous en même temps trempe comme des soupes. Mine de rien yen a dans ces petits jouet, le mien n'est pas encore à sec. Sébastien envoie un message il a fini de téléphoner, tout à l'heure il se moquait de nous quand il a raccroché. Il est la les bras croisés, une fois son téléphone glissé dans la poche, il nous regarde tout sourire. C'est vrai qu'on dirait des gamins, ni une ni deux je pointe mon pistolet en sa direction et appuie sur la gâchette. Le pistolet envoie un épais jet d'eau sur Sébastien qui met automatiquement ses mains et bras en barrière. Mais ça ne suffit pas et je m'éclate de rire quand il commence à démarrer à toute vitesse pour me passer après.

Je cours en direction du circuit il est toujours derrière moi, je l'asperge comme je peux mais ça le touche pas à chaque fois, malheureusement au bout d'un moment je tombe à sec et il m'attrape par derrière. Il me met à terre et me regarde rire couché dans l'herbe, j'en peux plus.

Il me tend ensuite la main pour m'aider à me relever, je la saisie et je me retrouve face à lui. Il est tout mouillé j'ai quand même du arriver à le choper un peu quand même riais-je.

- Aller tu as une course demain. Dit-il en rigolant.

- Oui toi aussi. Dis-je un peu déçu.

Je suis déçu parce qu'il ne sera pas avec moi du coup, il va a un autre endroit dans une autre course et il pourra pas être la car il fait les essais le matin pour rouler l'après-midi et moi ma course est le matin. Donc c'est râpé, j'étais déçu t'imagine pas à quel point.

J'ai peur de ne pas y arriver s'il est pas là, jusqu'à maintenant il a toujours au moins été à proximité, jamais bien loin.

La nuit arrive on part se reposer, le lendemain est vite la c'est un peu le jus avec Rémi et l'autre binôme, on s'activent dans tous les sens pour ne rien oublier. C'est la panique pour moi j'ai l'impression d'avoir tout oublié, on charge les voitures, celles qu'on va piloter son déjà sur place, révisé et tout ce qui s'en suit pour qu'on soit serein à ce niveau là pour la course. Bref je suis quand même en stress total, Sébastien arrive dans mon dos, il me met la main sur l'épaule.

- Ça va ?

- Pas trop j'avoue. Dis-je ayant l'impression d'avoir la voix toute tremblante.

- T'inquiète pas ça va le faire c'est ta première course. Si tu gagne pas on t'en voudra pas. Dit-il en regardant un peu tout le monde à la fin de sa phrase.

- Ouais ça m'aurait rassuré que tu sois là quand même. C'est toi qui m'a tout appris. Dis-je en tournant mes doigts dans tous les sens.

Signe de stress énorme.

- Et oui ça tombe mal mais tu vas y arriver. T'inquiète je penserais à toi. Dit-il en me faisant un clin d'œil.

Je lui souris et monte à côté de Rémi dans la voiture. On est partit ...