Chapitre 46

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Eve

Green se précipite vers le rouleau de sopalin, frottant frénétiquement les miettes qui se sont accumulées sur ses vêtements. Son agitation contraste avec le sourire malicieux de Red, qui m’observe d’un air triomphant.

— J’espère que tu en as pris plein la bouche, le karma sait faire son job... Mais sérieusement, pourquoi m’as-tu mis un coup de poing ?

Green grogne, concentré sur sa tâche, tandis qu’il s’acharne à éliminer le moindre débris.

— Parce que tu m’as enfermée dans ma chambre, abruti. Et tu ne m’as pas prévenue pour ce matin ! Heureusement que je ne suis pas idiot, j’ai compris ce que tu prévoyais. Mais tout de même !

— Ne sois pas jaloux et arrête de te comporter comme un enfant. J’ai déjà assez à gérer avec Black qui perd complètement son calme.

Red réplique en prenant une bouchée d’un gâteau, le regard satisfait.

À ce moment-là, je remarque Black qui passe discrètement, se dirigeant vers le garage. La curiosité me pousse à faire un pas dans sa direction, mais Green m’interrompt, croisant les bras avec une expression sévère.

— Oh non, princesse, tu vas rester un peu avec moi. J’ai besoin de ma dose.

Je ne peux m’empêcher de glousser face à sa détermination et son autorité.

— D’accord, mais laisse-moi au moins prendre une douche.

— Accordé.

Je secoue la tête, exaspérée. Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter d'être entourée par trois hommes, chacun à leur manière si différente ? L’un est mon âme sœur, l’autre mon meilleur ami, et le dernier, un grand frère protecteur. Ces relations se sont tissées si rapidement que j’ai du mal à y croire.

Je les laisse derrière moi et me dirige vers ma chambre. Une fois là-bas, je me déshabille avant de passer sous la douche, où je fais couler l’eau. La température est parfaite, et je prends le temps de savourer ce moment de détente. Après m’être bien lavée, je fouille dans mon sac et grimace en découvrant mes vêtements en désordre.

Je sors tout pour retrouver un ensemble composé d’un short et d’un tee-shirt blanc. Heureusement, j’avais pensé à emporter une bonne quantité de vêtements adaptés à différentes saisons. Une fois prête, je retourne dans la cuisine, attirée par une odeur alléchante.

Je retrouve les garçons, confortablement installés à la table qui sépare la cuisine du salon.
Je suis surpris de croiser Black, mais je n’ai pas le temps de réagir que la main ferme de Green me saisit et m’assoit entre lui et mon justicier.

— Je t’ai préparé un bon repas, alors reste tranquille et laisse-moi te servir.

Green se lève avec un air déterminé et disparaît dans la cuisine, revenant peu après avec une pizza maison, délicatement dorée. Un sourire de fierté illumine son visage alors qu'il dépose une généreuse part dans mon assiette. L’atmosphère est détendue, les rires fusent, mais Black demeure étrangement silencieux, son regard à la fois calme et perçant.
Soudain, je lâche ma fourchette, surprise par des doigts froids qui se glissent audacieusement sur ma cuisse dénudée. Je sens mes joues s’enflammer et, pour masquer ma confusion, je m’excuse en disant que c’est une maladresse, même si je sais très bien que personne n’est dupe. En détournant le regard, je croise celui de Black, qui arbore un rictus satisfait, comme s’il savourait ma gêne.
Pour me venger, je lui donne un coup de pied dans le tibia, mais il ne bronche pas, imperturbable. C’est moi qui grimace, réalisant que je me suis fait mal aux orteils. Mon esprit est en ébullition, captif de cette main espiègle qui sème des frissons délicieusement troublants sur ma peau.
Le reste du repas devient une épreuve pour moi. Je peine à suivre la conversation animée qui se déroule autour de la table, mes pensées étant constamment attirées vers Black, qui reste étrangement impassible. Sa main, douce mais provocante, me rend folle. Plus le temps passe, plus ses mouvements deviennent intrusifs, remontant lentement vers des zones de plus en plus sensibles.
Inconsciemment, je me tasse sur moi-même, comme si je l’encourageais à franchir la barrière de mon short. Et, sans hésitation, il le fait. Un soupir échappe à mes lèvres, tremblant de désir, alors que je réalise que ma culotte est déjà humide de l’excitation que je tente de cacher.
Je sais pourtant que je ne devrais pas le laisser faire, que nous devrions d’abord discuter. Mais mon corps semble avoir sa propre volonté. Mes hanches se soulèvent d’elles-mêmes, répondant à ses caresses avec une avidité que je ne peux ignorer. Chaque geste de sa main m’enveloppe dans un mélange de désir et de confusion.
Lorsque ses doigts se pressent enfin contre mon tangua,je retiens mon souffle, trop concentrée pour éviter de laisser échapper un son devant Red et Green, qui ne se doutent de rien. Il commence à tracer des cercles délicats sur mon clitoris, et je m’efforce de mordre ma langue pour contrer le plaisir intense qui m'envahit.
C'est une torture comme il sait les faire mais elle est terriblement exquise.
Mes muscles se contractent et mon cœur s’emballe. Le temps semble s’étirer, et seules ses mains résonnent dans ma tête, comme un tic-tac inlassable. Je sens une chaleur monter en moi, et je rougis lorsqu'il émet un léger grondement approbateur.
Heureusement, c'est à ce moment-là que les garçons se lèvent pour débarrasser la table. Soudain, sa main me quitte, laissant un frisson de froid à la place. Je gémis de frustration, mais je n'ai pas le temps de protester que je le vois se glisser sous la table.

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