Chapitre 47

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Black

Je suis ravi d'avoir entrepris des travaux dans ma cave il y a quelques années. En descendant les escaliers, je ne peux m'empêcher de contempler la porte qui mène à mon petit jouet.
L'excitation monte en moi à l'idée de m'amuser avec lui. J'aimerais tant qu'Eve soit à mes côtés pour partager ce moment, mais une peur sourde me retient : celle de la perdre définitivement.
Rider ne subira pas le même sort que ceux qu'Eve a croisés auparavant. Non, je lui réserverai un destin bien plus cruel, bien pire que celui de son voisin, dont j'ai pris un plaisir sadique à découper et à castrer. Je fais craquer mes doigts et ma nuque, revêtant mon masque le plus froid et diabolique. Ma démarche devient royale, comme si je régnai sur le monde entier.
Lorsque j'entre dans la pièce, je découvre Rider, éveillé mais dans un état lamentable. L'odeur d'urine l'enveloppe, une conséquence inévitable de son immobilité, car il est solidement attaché par des menottes au mur. Il doit souffrir terriblement, incapable de s'asseoir ou de se mouvoir à sa guise. Quand la porte se claque derrière moi, il redresse la tête, et je peux lire la terreur sur son visage. Chaque expression, chaque ride de peur, je savoure cela comme un délice. Je lui affiche un sourire de prédateur.

-Laisse-moi sortir.

Ose-t-il exiger.
La stupidité de son audace m'amuse.

-Pourquoi le ferais-je ?

Je m'approche d'une table garnie d'outils de torture, caressant lentement les instruments qui s'y trouvent. Mes doigts se posent sur un sécateur que je fais glisser, l'ouvrant et le refermant avec un bruit sinistre, juste devant lui. Il tremble, gémit, et les larmes coulent sur son visage.
Et moi, je ris comme un fou et me stop d’un seul coup en me collant à lui.

-Chut, tu n'as pas le droit de pleurer. Tu as commis une énorme erreur. Tu le sais. Je le sais. Tu dois payer.

- Je t’en supplie, j’ai compris, j’ai merdé... je m’excuse...

Je claque ma langue plusieurs fois, affichant ma désapprobation. Hier soir, il était si fier, si sûr de lui avec sa grande gueule. À présent, il n'est plus qu'une loque, un pleurnichard pitoyable. Mon amusement grandit alors que je réalise à quel point il a chuté.

— Tu as touché à ce qui m’appartient, tu as voulu la salir avec ta peau dépravée et ton esprit ravagé. Pour ça, je vais couper chaque putain de tes doigts.

Ma voix résonne dans la pièce, chargée de colère et de détermination. Je saisis sa main avec une force implacable, forçant son poing à s’ouvrir. J’observe son visage se déformer sous la peur, un sourire satisfait se dessine sur mes lèvres.
Une fois son poing ouvert, je prends le sécateur, son métal brillant à la lumière crue de la pièce. Je l’approche lentement de son doigt, savourant chaque seconde de son angoisse. D’un mouvement sec, je coupe un de ses doigts.
L’os cède sans résistance face à la puissance de la pince coupante. Un bruit sec résonne, un son qui me remplit d’une satisfaction sombre. Je regarde le doigt tomber, le sang jaillissant comme un éclat de vie, et je sais que chaque geste est une punition pour l’outrage qu’il a commis.
Rider incline sa tête en arrière, et un cri de douleur résonne dans la pièce, un hurlement si puissant qu'il pourrait faire frémir n'importe qui. Pourtant, pour moi, ce cri s'élève comme une symphonie, une œuvre majestueuse orchestrée par des anges déchus. Mes pupilles se dilatent sous l'effet de l'excitation, et un grondement d'approbation sort de ma gorge.
Le sang s'écoule en abondance, transformant le sol en une marée cramoisie et gluante. L'odeur métallique du fer envahit l'air, et j'inspire à pleins poumons cette fragrance délicieuse, comme si elle était le deuxième meilleur parfum que j'aie jamais eu la chance de sentir. Le premier, bien sûr, reste l'odeur envoûtante d'Eve, qui hante mes pensées.
En songeant à elle je la revois sous Rider. Mon visage se crispe, et ma vision se teinte de noirceur. Mes démons intérieurs prennent le dessus, et je commence à frapper Rider avec la rage d'un boxeur enragé, le traitant comme un vulgaire sac de frappe. Ses gémissements et ses pleurs résonnent, mais ils ne font qu'amplifier ma détermination.
Je continue à le frapper jusqu'à ce que mes poings soient écorchés et que mes muscles soient tendus par la douleur. Finalement, je m'arrête, haletant. Mon tee-shirt est collé à ma peau, moite de sueur après cette séance de violence, alors je décide de l’ôter.
Je continue et lui coupe ses dix doigts, il perd connaissance à la fin et je lui laisse le temps de recouvrir ses esprits.
Je sifflote doucement en nettoyant le sécateur, l’acier encore imbibé de sang frais, avant de rouler mes épaules pour me préparer à la suite des événements. Je pose l’outil à côté de moi et jette un coup d'œil à mon corps, entièrement recouvert de sueur mélangée à ce liquide carmin qui brille à la lumière. Mes mains sont maculées de sang, et je me délecte de cette vue, un spectacle d’une beauté macabre.
Mon regard se pose sur la vitre sans teint qui me sépare du monde extérieur, et je ne peux m’empêcher de soulever un sourcil, intrigué. À partir du cinquième doigt, j'ai eu l'étrange sensation que des yeux invisibles nous observait, une impression qui ne me quitte pas. Je fais mine de rien, laissant une minute s'écouler, mes yeux fixés sur Rider qui commence à reprendre conscience.
J’éprouve un plaisir incommensurable à voir ses yeux se tordre de douleur lorsqu’il regagne la réalité, le corps torturer par la douleur. C'est un spectacle magnifique, bordel. Je m'approche de lui, un sourire fou aux lèvres et un regard affamé, comme un prédateur s'apprêtant à se jeter sur sa proie.
Il tremble si intensément que je me demande s'il va s’évanouir de terreur cette fois. Dans ses pupilles, je vois mon propre reflet, et je ne peux m'empêcher de comprendre son effroi. Mon corps est une toile rouge, mes yeux sont des puits de ténèbres, et mon sourire, dément, ne fait qu’accentuer cette atmosphère de peur qui m’entoure. Je fais vraiment flipper, et j’en tire une satisfaction troublante.
Je m’approche lentement de lui, ma main se levant doucement pour caresser ses cheveux. À mon contact, il sursaute, et un rire m’échappe, léger et moqueur.

L'ombre Qui A  Trouver Sa Lumière Où les histoires vivent. Découvrez maintenant