L'ombre Qui A Trouver Sa Lumière

Chapitre 27

Black

Je me réveille désorienté, les yeux embrumé de larmes, les mains tremblantes et le souffle court.
Le souvenir qui à décidé de hanter pendant mon repos s'estompe difficilement de mon esprit.
Je suis épuisée, lassée de revivre ce cycle infernal. Chaque fois que je m’endors, c’est comme plonger dans un abîme de souffrance.
Je me lève en titubant et me dirige vers la salle de bain. L'eau froide coule sur mon visage, et je me donne quelques claques pour tenter de revenir à moi-même. En me regardant dans le miroir, je découvre un reflet qui me terrifie. Mes yeux, creusés par la fatigue, reflètent la mort et la souffrance, et je n’arrive même pas à reconnaître cette image qui me fixe. Soudain, une vision troublante émerge : des yeux verts mousse se superposent aux miens. Ils apaisent la tempête qui fait rage dans mon regard et adoucissent mes névroses, comme un baume sur une plaie béante.
Je cligne des yeux surpris par cette vision pour y retrouver seulement moi dans la glace.
Un besoin viscéral me prend au tripes je doit aller voir si elle va bien.
Avant ça je quitte mes vêtements que je n'avais pas enlevé pour les troquer avec un jogging et un tee-shirt.
Une fois prêt je sort de ma chambre pour me diriger vers la chambre de Eve.
J'ouvre discrètement sa porte et pénètre dans sa chambre ou son parfums entêtant et enivrant règne dans l'air.
Je grogne en découvrant son lit vide.

Putain Eve tu a intérêt d'être dans la maison parce que sinon je risque de péter un plomb.

Je parcours la maison, l’esprit tourmenté, appelant silencieusement Eve dans l'espoir de la retrouver. Chaque pièce semble résonner avec l’écho de mon inquiétude, et je scrute minutieusement chaque recoin. La lumière du salon, éclatante au bout du couloir, attire soudain mon regard. Des voix murmurées flottent dans l’air, comme un secret partagé que je ne peux pas entendre. Mon cœur s’accélère alors que je me rapproche, m’efforçant de ne pas faire de bruit.

En me glissant près de la porte, je jette un œil à l’intérieur. Là, dans cette ambiance douce et chaleureuse, je vois Eve. Un soupir de soulagement m’échappe, une bouffée d’espoir qui s’évanouit rapidement. Mon cœur s’enfonce lorsque je réalise qu’elle est presque collée à Green, leurs mains enlacées dans une intimité troublante.
La scène se grave dans mon esprit, et une colère sourde s’empare de moi, comme une vague déferlante. Je me sens trahie et exclue, comme si je n’avais pas ma place dans ce moment entre eux.

- Ça va princesse ?

-Qu'est-ce qui se passe ici?

Ma voix tonne dans l'air, rauque et autoritaire.
D'un coup, ils se retournent vers moi, se séparant comme des marins surpris par une tempête. Leurs regards échangent une culpabilité palpable, et une jalousie dévorante me ronge les entrailles.

— Dégage !

Mon ordre, sec et sans appel, jaillit de ma bouche.

En voyant le visage d'Eve s'assombrir sous le poids de la tristesse, mon cœur se serre douloureusement. Ses épaules s'affaissent, et elle commence à se lever, le regard incertain. Je gronde, réalisant qu'elle a mal interprété mes paroles.

— Pas toi ! Green, dégage !

Elle stoppe net, surprise, et se rasseoit lentement, son expression mêlant confusion et incompréhension. Green, quant à lui, reste impassible face à ma colère. Il se lève et s'approche de moi, l'air décontracté.

— Sois gentil avec elle, elle veut juste comprendre ce qui se passe.

Murmure-t-il d'une voix douce.

— Touche-la encore une fois et je te brise les mains !

Je fais jaillir ces mots, mes dents serrées sous l'effet de la colère.
Il éclate de rire, un son moqueur qui résonne dans l'air chargé de tension, et me donne une tape amicale sur l'épaule.