Chapitre 4

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Black

 
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Je suis de nouveau dans cette maison où l'horreur est la maîtresse des lieux.
Je me retrouve encore dans cette cellule crasseuse où l'odeur du souffre emplie mes narines.
Je suis attaché par les chaînes qui pendent du plafond et qui me  laissent debout sans relâche.
Ma gorge me brûle et mon estomac cris famine.
Il m'a retrouvé et me puni pour ce que j'ai fait.
Le silence pesant et oppressant vient d'être perturbé par des petits pas légers et féminin.
Lorsque la porte s'ouvre, la lumière m'aveugle et il me faut cligner plusieurs fois avant que mes yeux s'habituent.
Je sens une main sur ma joue, douce et chaude.
Je lève la tête et la stupeur me gagne.
Elle est là !
Mais pourquoi ?
Comment ?

- Je vais te sauver mon âme sœur..

- Eve ? Mais ...

Je n'ai pas le temps de parler plus car mon père apparaît derrière son dos et lui enfonce un couteau dans le cœur.
Je vois la surprise dans ses yeux lorsqu'elle se rend compte de ce qu'il se passe.
J'hurle pendant que mon père rit d'un rire démoniaque.
Un léger sourire rassurant apparaît sur le visage d'Eve dont la vie quitte progressivement son corps.

- Je t'aime.

Elle s'écroule au sol et ma vue se brouille.
Je sens des gouttes d'eau tombée sur mon torse nue.

- Tu pleure mon fils ?

Je pleure ?
Pourquoi ?
Pour elle ?
J'ai arrêté de pleurer il y a très longtemps.

- Emmènez la !

- Non !!

Ma voix hurle son désespoir et sa colère, mon corps ne ressent plus aucune douleur.
Seule la souffrance de mon cœur persiste et me rend fou.
Je force sur mes bras tirant de toute mes forces sur les chaînes jusqu'à ce qu'elles se cassent.
Je vois la terreur et la surprise dans les yeux de mon géniteur lorsque que je me redresse de toute ma hauteur.
Il sait.
Il sait le monstre dangereux qui se trouve face à lui et la rage qui me consume.
Je récupère le couteau qu'il a jeté à côté du corps de Eve et l'eventre de manière brutale.
Sa bouche forme un O parfait sous le coup et lorsque ses organes du ventre apparaissent je cesse ma ligne.
Je lui enfonce de la même manière la lame dans le cœur et il tombe raide lorsque son organe vital cesse de battre.
Je me jette sur le corps sans vie d'Ève et hurle de rage.

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Mon esprit émerge avec fracas du sommeil agité dans lequel je me trouvais et je ressens tout de suite les larmes qui coulent le long de mon visage.
L'incompréhension me gagne et je peine à reprendre le contrôle de mes émotions.
Une inquiétude primitive m'envahit et je me précipite sur mon téléphone pour appeler Red.
Mes mains tremblent tellement qu'il me faut quelques minutes pour réussir à le contacter.
Sans aucune politesse je lui demande si tout va bien du côté de mon petit lapin et je retrouve mon calme lorsqu' il me prévient que Eve n'a pas bougé de chez elle et que personne n'est rentré dans l'immeuble.
Je raccroche comme j'ai appelé sans bonjour ni au-revoir.
Les images monstrueuses de se cauchemar voilent mes yeux et ne cessent de me tourmenter.
Je maudis mon esprit torturé et tente de comprendre pourquoi elle est apparue dans un de mes cauchemars.
Toute les nuits sont du même acabit.
Je revois mon passé comme prisonnier dans une boucle temporelle.
Mais pas cette nuit !
Je cherche des réponses qui ne viennent pas et frappent mon matelas avec colère.

T'énerver ne sert à rien...

Je me lève d'un bond et cherche mes cigarettes.
Une fois l'objet de ma convoitise en main je l'allume sans tarder.
J'inhale la fumée avec détresse, cherchant désespérément à calmer mes démons.
J'ouvre ma fenêtre et inspire l'air frais lorsque j'ai déversé ma fumée.
Je fume vite sans prendre conscience de la brûlure qui enflamme ma trachée.
Une fois terminé, je me dirige vers ma machine à café de luxe et me coule un expresso noir bien corsée.
Mélangez avec ma cigarette de tout à l'heure la chaleur du café que je bois d'une traite, calcine ma gorge et j'en soupire de soulagement.
Sentir de la douleur me sort de ma transe et me permet de retrouver un esprit plus clair.
Je me déshabille et parcourt ma maison jusqu'à arriver dans la salle de bain.
Je jette comme un ballon de basket mes affaires dans la panière et me glisse sous l'eau froide.
L'eau qui coule sur mon visage m'oblige à fermer les yeux et la vision d'Ève sur son balcon en tenue légère s'impose à moi.
Ma main guidée par ma luxure descend d'elle-même retrouver mon pénis et effectue un mouvement de va et vient.
Je revois sa peau laiteuse et soyeuse..
Je repense à ses cheveux longs bouclés qui sont parfaits pour être attraper dans son poing.
Je visualise ses lèvres pleines et parfaitement dessinées qui appellent les miennes pour un baiser sauvagement doux.
Ses hanches voluptueuses qui ne demandent qu'à être attrapées.
Ses seins et ses fesses ronds et galbés qui ne souhaitent qu'à être malaxés.
Ses tétons durent qui pointent vers moi comme un appel à la succion.
Tout ça m'emmene au bord du précipice mais c'est ses yeux d'un vert unique qui me font perdre pied.
Un grognement guttural de jouissance s'échappe de ma gorge en même temps que mon sperme.
L'intensité de l'orgasme rend ma respiration instable et il me faut poser mes mains sur le carrelage froid pour ne pas tomber.
Toute ma lubricité me quitte et mon cerveau reprend ses droits.
En termes d'éthique se qui vient de se passer n'est pas très bien mais mes pensées impur face à cette déesse s'en moque éperdument.
De plus au final il n'a que moi et ma conscience qui somme au courant de mon écart.
Une fois lavé de tout péché et habillé, je récupère mon téléphone et préviens Green de ma venue au QG.
Je m'empart de mon long manteau noir et j'embarque les clés de ma Rolls-Royce Panthom noire.
Ma petite merveille que j'aime particulièrement m'attend patiemment dans mon garage.
Une fois face au volant je fait vrombir son monteur et en apprécie le ronronnement qui en sort.
Il me faut 45 minutes de route à une allure plutôt vive pour arriver à mon QG.
C'est une ancienne église dans un village abandonné depuis un siècle et au bout milieu de nul part.
L'extérieur est laissé dans un état déplorable mais avec une architecture impeccable.
Le bout de terre où le bâtiment jadis religieux se trouve est barricadé par de hauts portails qui ne s'ouvrent qu'avec un interphone qui est en fait une reconnaissance vocale.
Je me gare et sort de mon petit bijou.
L'immense porte en bois qui n'en est pas vraiment une s'ouvre lorsque je pose mon doigt sur le détecteur d'empreintes.
Le parfum qui règne à l'intérieur est une odeur d'anciens mélanger au neuf.
Ça fait quelques années que j'ai acquéri ce monument et tout à été complètement vidé et rénové.
L'église de forme rectangulaire est complètement différente de ce qu'elle a pu être autrefois.
Maintenant chaque mur est entièrement recouvert d'étagères murales protégées par du verre blindé et anti-effraction.
Dans chacune d'elles se trouvent toute sorte d'armes dignes d'un magasin d'armurerie.
Tout est rangé par classe.
Il y a les armes blanches, les armes de poing, les fusils, les mitraillettes et les grenades.
Il y a un coin salon et une petite kitchenette avec frigo et évier.
Au fond à la place de l'autel se trouve désormais un bureau tout le long du mur munis de plusieurs écrans high-tech de dernière génération.
C'est là que Green travaille et où il se trouve en ce moment même.
Il ne se retourne pas, bien qu'il m'est entendu rentrer.
Il se contente de taper sur son clavier à une vitesse vertigineuse et de balancer son regard d'un écran à l'autre.
Je m'approche jusqu'à arriver à sa hauteur et prend le temps d'observer les informations qu'il déniche.

L'ombre Qui A  Trouver Sa Lumière Où les histoires vivent. Découvrez maintenant