Chapitre 34

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Eve

Pedro me fixe avec une expression de perplexité, visiblement déconcerté par la présence inattendue de notre invité. Derrière moi, Black s'approche, posant ses deux mains sur mon ventre avec une possessivité palpable, comme un prédateur marquant son territoire. Une chaleur intense envahit mes reins, et je ressens une joie sourde, presque jubilatoire. Mon petit plan a brillamment fonctionné.

- Dégage !

Gronde Black d'une voix glaciale, chaque mot chargé d'une menace sous-jacente. Son regard est braqué sur Pedro, prêt à bondir à la moindre provocation.

- T'es qui, toi, d'abord ?
Rétorque Pedro, tentant de masquer sa nervosité.
Black émet un grognement profond, une mise en garde qui fait vibrer l'air autour de nous. Je me sens fière de faire barrage entre lui et Pedro, et dans un geste apaisant, je presse doucement sa main, essayant de calmer la tempête qui gronde en lui.

- Elle est à moi, et je te conseille de dégager avant que je ne décide de te faire regretter d'être né et que je ne découpe chaque partie de ton corps qui a osé entrer en contact avec elle.

Chaque mot qu'il prononce est une promesse de violence, une menace clairement articulée.

La couleur s'évanouit du visage de Pedro, et la peur s'invite dans ses yeux, comme une ombre menaçante. Quand Black menace, c'est comme si l'air lui-même se figeait, et tout le monde, sans exception, tremble devant lui. Comprenant qu'il a franchi une ligne dangereuse, Pedro ne cherche pas à discuter davantage et s'en va en courant, tandis que je sens Black se détendre lentement, un sourire satisfait se dessine sur ses lèvres.

Je lui lance un regard intrigué alors qu'il s'approche, son sourire espiègle illuminant son visage.

- À quoi tu joues, mon lapin ?

- Je ne joue à rien.

Répliqué-je, feignant l'innocence.

Soudain, il dépose sa tête près de mon oreille et, avec une audace inattendue, me mordille violemment. Un petit cri de surprise m’échappe, la morsure est à la fois ferme et délicate, frôlant la douleur mais sans jamais y plonger. Une chaleur brûlante s'empare de moi, et je sens mon intimité devenir moite, une vague de désir m’envahissant. Je frotte mes cuisses l’une contre l’autre, cherchant à apaiser cette sensation troublante.

- Ne me pousse pas à bout, mon ange, ou je devrai te rappeler à qui tu appartiens.

Murmure-t-il d'une voix rauque, chaque mot résonnant comme une promesse de danger.

La tension grimpe en flèche, et ma respiration devient hachée, des frissons parcourant mon corps. Comment fait-il pour me rendre si vulnérable rien qu'avec des mots chargés de menace ?

- Et comment comptes-tu me prouver que je t'appartiens ?

Je demande d'une voix sensuelle, mon désir palpable dans chaque syllabe.
Ses mains glissent lentement jusqu'au bas de ma robe, effleurant mes cuisses avec une caresse à la fois douce et provocante. Il se rapproche tellement de mon intimité que j'ai l'impression qu'une étincelle pourrait s'enflammer à tout moment.
Je halète, presque à deux doigts de me déhancher contre lui, le défi brillant dans mes yeux, l'invitant à franchir le seuil de ma robe et à approfondir ses caresses. Sa langue se faufile le long de mon cou, avant de trouver le chemin de mon oreille, chaque mouvement éveillant en moi un désir insatiable, prêt à exploser.

Je le regarde, une lueur d'excitation dans les yeux, alors qu'il me demande, avec un sourire provocateur :

- Tu veux vraiment le savoir, mon lapin ?

L'ombre Qui A  Trouver Sa Lumière Où les histoires vivent. Découvrez maintenant