Chapitre 37

2 1 0
                                    


Je ne lui réponds pas mais je hoche la tête. Mes yeux fixent ses mains, ils tenaient toujours la mienne et encore une fois je n'arrive plus à bouger malgré le fait que j'aimerai lui dire de la lâcher.

Sans prévenir, il m'attire à lui et ses bras m'enlacent par la taille, mon corps se fige, il me regarde puis pose sa tête avec douceur sur mon ventre. Je devrais sûrement le repousser, mais rien ne sort, mine de rien sa présence m'avait manqué et je sentais qu'il avait besoin de ce câlin.
Je sens son souffle contre ma peau, mon cœur se met à battre plus vite, et je me surprends à fermer les yeux un instant, juste pour sentir la chaleur de son étreinte, pour m'y abandonner quelques secondes de plus. J'encercle également sa nuque de mes bras. Un sentiment étrange de réconfort m'envahit. Je ne devrais pas me sentir ainsi, mais c'est plus fort que moi.

Lentement, je le sens bouger, jusqu'à lors il était en position assise mais il se lève, toujours en me tenant contre lui, et je sens toute sa présence m'envelopper. Maintenant, il me surplombe et j'ai l'impression de vivre un moment que je n'ai pas vu venir. Je me surprends à enfoncer ma tête entre le creux de son cou et son torse nu. Il sentait si bon.

Cela faisait peut-être trois minutes que l'on était dans cette position, je lève soudainement le regard ce qu'il fait aussi dans la seconde. Nos visages sont désormais si proches, la tension est presque palpable. C'est comme si l'air autour de nous était chargé de quelque chose d'inévitable. Ses yeux descendent sur mes lèvres, et pendant une fraction de seconde, je me surprends à me demander à quoi ressemblerait un baiser, là, maintenant.

Non. À quoi je joue au juste ?

D'un geste presque brutal, je recule. Mon souffle est court, et je sens mes joues brûler. Je ne peux pas laisser ça arriver, je fais mine d'arranger les affaires dans la trousse de secours.

Lui n'avait pas bougé, il était toujours là, planté devant moi.

- On- on devrait aller prendre le temps de boire le thé, je vais refaire chauffer de l'eau. N'oublie pas d'enfiler un t-shirt. Merci. Dis-je d'une voix à peine plus forte qu'un murmure.

Je fais plusieurs pas en arrière, avant d'atteindre la porte. Jungkook ne dit rien, mais son regard me suit, et ça me rend encore plus nerveuse.

Jusqu'à lors il faisait encore nuit, la lumière du matin filtre à travers les rideaux du salon, projetant des ombres douces sur le sol et sur le canapé sur lequel je me suis blotti.
Je suis fatiguée, je n'aime pas être réveillé brusquement surtout tôt le matin. Je m'affaire en silence, la tête pleine de pensées contradictoires. Jungkook est dans sa chambre. Je l'entends à peine, mais sa présence est lourde, palpable. C'est comme si l'air était chargé d'une tension qu'aucun de nous ne veut affronter. Je l'évitais du regard autant que possible, mais je ne peux pas ignorer le fait que je dois m'occuper de lui. Je dois changer ses bandages aux mains mais je ne veux plus l'approcher, il se passe toujours ce petit truc quand nous sommes trop proches.

En parlant du loup, celui-ci pénètre dans le salon aussi et s'assoit sur son fauteuil assez éloigné de moi. Il me regarde et me sourit légèrement ce qui me surprend car cela faisait longtemps que je ne l'avais pas vu.

- Ça te dérange pas si j'allume la télé ? Me demande-t-il.

- Non, fais toi plaisir, t'es chez toi après tout.

- C'est vrai. Dit-il en riant doucement.

Alors que je naviguais sur mon téléphone à la recherche d'une chose intéressante à faire, Jungkook s'adresse à moi.

- Sinon, tu vois quelqu'un en ce moment ? Enfin je pose la question juste comme ça hein. Me demande-t-il hésitant.

Je réfléchis, je ne voulais pas y répondre en premier lieu parce que je supposais que ça ne le regardait pas mais au vu de ce qu'on a vécu, des sentiments que j'ai pour lui, je sentis comme l'envie d'être sincère et direct avec lui.

This neighborOù les histoires vivent. Découvrez maintenant