Mettez la musique et regardez à la fin le commentaire que j'ai mis.
Le Conteur instaura un long silence.
Ce fut le signe du départ pour les plus jeunes enfants. Les parents les ramenèrent rapidement chez eux, les couchèrent...
La place se vida presque entièrement, seules quelques personnes sans enfants restèrent, comme l'Astronome, l'un des gardes du Bourg, le musicien et les futurs époux Anju et Kafei. Enfin, futurs... Il l'espérait en tout cas. Tout reposait sur l'Enfant du Temps.La suite de son histoire n'était pas faite pour les jeunes enfants. Oui, il contait des histoires depuis très longtemps. Des joyeuses comme des sombres, et il parvenait toujours à adoucir ces dernières. Mais avec celle là, il s'y refusait. Ne pas la raconter avec l'entière vérité, ou la rendre moins dure, c'était la dénaturer. Il préférait laisser les enfants rêver sur une fin potentielle dans leurs lits, à cet instant, que de leur ôter tous rêves d'une fin heureuse. Les fins heureuses n'existent pas, ou alors, pas avant de biens trop nombreuses souffrances.
Dissimulé par sa capuche, il se permit un regard vers le Clocher. Le diablotin, contre toute attente, l'écoutait aussi. Son masque maudit ne se détachait que peu du ciel de là où il était, mais il était impossible pour qui avait conscience de sa présence de ne pas voir ses yeux jaune et rouge.
Les parents ne devraient pas tarder à revenir.
Il voyait parfaitement les regards inquiets des quelques personnes présentes quand ils croisaient celui de la Lune. Même lui avait des sueurs froides en la voyant.
Il ne comprenait pas comment les charpentiers et le maire faisaient pour nier à ce point la catastrophe imminente. Enfin bon... ce n'était pas le moment de penser à ça.Si les habitants du Bourg avaient pu voir son visage à cet instant là, ils auraient pu y déceler un œil rouge et un œil sombre, mais deux yeux empreints d'une douleur que le temps ne peut effacer.
Il savait pourquoi son voyage, sa quête, prendrait fin ici, en la contrée où le temps est compté. Il devait faire son deuil. Et c'était pour l'y aider que la Grande Déesse l'avait amené là où tout se terminait.
Quand ils furent tous de retour à leurs places, il reprit son récit, là où il s'était arrêté. À la dernière des trois parties.
Celle où lui n'y était plus.
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Chroniques d'Hyrule : 1. Haine, Rancœur et Vengeance
FanfictionOui, probablement que je suis un monstre. Mais tant que je ne le suis pas aux yeux des Yigas, cela ne m'importe pas. Astor... Ganon... Vous m'avez tout enlevé, comme l'ont fait autrefois les Hyliens. J'ai tout perdu. Je l'ai perdu. Je vous déteste...