La Huitième Héroïne

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[En réécriture]



Je déambule dans les couloirs du gang des Yigas.

Et étant donné que les murs sont truffés de pièges, soit je les évite de justesse, soit je m'empale dessus parce que ce sont des pieux.

Je n'arrive plus à quitter mon apparence «sombre». Mais ça ne me dérange pas outre mesure, je n'ai aucune envie de redevenir comme avant. J'aime bien la couleur violet clair de ma peau.

Après la mésaventure de mon arrivée, le clan est comment dire... séparé en deux. D'un côté ceux qui me font confiance - c'est un bien grand mot - et ceux qui ne m'approche pas à moi de dix longueurs de lance. Parmi ceux là, il y en a un en particulier qui m'exaspère - il s'appelle Ash. Il me crache dans le dos, mais dès qu'il me voit il est mort de trouille.

Et il y a Suppa. Il n'est presque jamais présent, en mission ou on ne sait où. Même Kohga n'en a strictement aucune idée. Les rares fois où il se montre, c'est pendant les entraînements des Yigas adultes ou pour enseigner aux plus jeunes.

J'ai appris que contrairement à ce que l'on pense, le gang des Yigas n'est pas exclusivement composés d'Hyliens retournés contre leur royaume et de Sheikahs descendants de ceux qui ont refusé de perdre leur savoir.

Il y a aussi des natifs Yigas, dont au moins un des parents est un Yiga. Les enfants ne portent pas le masque avant l'âge de dix ans, le moment où ils jurent allégeance à Ganon.

J'ai également appris que les «déserteurs» ou les enfants qui refusent de jurer allégeance à Ganon sont supprimés pour la survie du clan.

Et si jamais un «déserteur» leur file entre les doigts, il est poursuivit sans relâche à travers tout le royaume et même au-delà.

Quand les parents menacent leurs enfants indisciplinés en mentionnant les Yigas, ils sont loin d'imaginer que leur repaire n'est pas seulement sur un niveau, mais sur une dizaine de niveaux, avec des salles qui donnent sur des gouffres – gouffres pouvant mener à d'autres salles - et des obstacles infranchissables si on ne maîtrise pas leur technique de dédoublement et de téléportation.

Heureusement que j'arrive à en avoir l'équivalent grâce à ma rancœur.

Un véritable labyrinthe, digne de ceux d'Edal.

Je suis tellement dans mes pensées que je ne détecte que trop tard le piège sur le mur.

Des pieux jaillissent du mur et m'empalent.

Je soupire. Heureusement qu'il est impossible de me tuer avec des dommages corporels.

Les pieux se retirent et je me couche au sol le temps que mes plaies se referme : il serait bête de se faire empaler une deuxième fois...

Kohga m'a affirmé qu'il y avait un moyen d'éviter chaque piège, sinon il y aurait des pertes tous les jours, et pas des moindres.

Mais je ne comprends pas la «truc» pour y arriver.

- Que fais-tu ?

Je me relève sur le coup de la surprise. Et me fais empaler une deuxième fois.

Je m'énerve et bouche les trous par lequel sortent les pieux avec de la Rancœur.

- Je cherche des vers de terre, ça se voit, non ? Sifflé-je en lui lançant un regard noir.

Suppa se tient derrière moi, les bras croisés. Je paris que si j'avais pu voir son visage, j'y aurais décelé une mine moqueuse et un regard condescendant.

Chroniques d'Hyrule : 1. Haine, Rancœur et VengeanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant