Chroniques d'Hyrule : 1. Haine, Rancœur et Vengeance

-Bataille de la Citadelle-

Nous attendons.

Deux sous fifres sont à mes côtés sur le toit.

J'ai positionné quelques escadrons qui selon moi devraient leur donner du fil à retordre.

Le Maître Voyant a insisté pour mettre certains escadrons à des endroits précis.

En tant que stratège Yiga, je sais que les lieux où ils sont positionnés sont d'une bêtise incroyable, je viens même à me demander si le Prophète est réellement de notre côté.

Mais je ne peux contester sa voix, alors il va falloir que je me débrouille pour limiter la casse et essayer de nous mener à la réussite de la mission.

Le but est simple : isoler la princesse de son escorte et l'éliminer.

Et nous attendons qu'elle passe dans la rue principale pour signaler notre présence, la prendre en tenaille et éradiquer la menace qu'elle représente.

Je les vois. Après un long moment, la princesse et son escorte sont en approche.

Je note intérieurement de me méfier, car les prodiges sont présents, bien qu'à l'arrière de la garnison.

Je lève la main et l'abaisse. Premier signe.

Début de l'opération.

Un dizaine de sous-fifre apparaissent en éclatant de rire, rire si caractéristique de mon clan et que pourtant je ne possède pas, devant le chevalier servant et la princesse.

Elle a un mouvement de recul.

- Encore vous ? S'exclame-t-elle

Second signal.

Un autre escadrons de sous fifres apparaît, cette fois juste derrière les prodiges. Ils ont des consignes si jamais ils devaient échouer, ce qui hautement probable vu leur placement tout à fait ridicule. Je vois bien qu'ils sont mal à l'aise d'être à cet emplacement, mais nous devons suivre les directives du Prophète.

Cette fois, le prodige goron dégaine son énorme masse. La princesse Zora, elle, sort sa lance et se met en une position mi attaque, mi défense.

Pitoyable.

Il y a un nombre incroyable de défauts dans sa garde.

Ce n'est même pas une garde techniquement.

Et on la dit virtuose de la lance Zora... Même moi qui n'ai que très peu travaillé la lance, préférant les sabres, je sais qu'il ne faut surtout pas utiliser une double garde.

Enfin, c'est à mon tour d'apparaître. Je dois tenir mon rôle, dire ce qu'il faut pour qu'ils se sentent en danger et les pousser à évacuer en urgence la princesse des lieux.

Les deux sous fifres à mes côtés apparaissent mais avec un temps de retard.

Tel une partition de musique, un combat est aussi une forme de mélodie, d'art. Il faut le maîtriser pour savoir quand frapper. C'est une forme d'écriture.

Dans le sang, mais une écriture tout de même.

- Cette fois ci, c'en est fini de vous. Clamé-je.

Parler calmement, montrer que je suis sûr de ce que j'avance peut nous mener à la victoire. Peut être.

Troisième et dernier signal.

Les officiers se positionnent pour épauler les sous fifres.

Parfait.

Maintenant, je peux m'occuper de la princesse.

Je dois l'éliminer.

Ça y est. Le chevalier servant est devant elle et la guide pour éviter les monstres. Il la met en sécurité, selon lui.