Il est mon avenir

Chapitre 48 : Ambre

Chapitre 48 : Ambre

Le choc face à son corps allongé dans ce lit est bien plus important que ce à quoi je pensais. Sans plus attendre, les bras de ma meilleure amie se lèvent autant qu'elle le peut et je me jette dedans. Notre étreinte ne dure que peu de temps, ne voulant pas la blesser davantage.

– Je suis tellement désolée Ava, tout ça c'est de ma faute.

– Mais non ma belle, tu ne pouvais pas savoir ce qui allait se passer.

Le reste de l'après-midi s'écoule bien trop rapidement. Les garçons nous ont laissés toutes les deux et ça m'a fait plaisir de papoter avec Ava. Cela faisait plusieurs jours que nous n'avions pas eu de discussion aussi sérieuse. Bien évidemment, ma relation avec Dixon a été au centre de la conversation.

Je suis vidée de toute énergie après l'enchaînement des événements des dernières heures. Je sors enfin de la chambre et m'installe un petit moment sur le muret devant l'hôpital. La tête entre les mains, je ne sens pas que quelqu'un s'assoie à côté de moi avant de sentir ses bras se poser sur mes épaules. Son parfum si reconnaissable se faufile dans mes narines et me rassure immédiatement. Nous restons dans cette position pendant plusieurs minutes sans échanger le moindre bruit. Ce moment de silence m'est bénéfique pour prendre du recul sur la situation. Après les dernières révélations, je ne me sens en sécurité que dans ses bras, son amour me manque au quotidien, ses mots doux glissés à mes oreilles, ses câlins le matin, ou encore son regard. Tout me manque chez lui, depuis des jours je me sens vide, moi qui pensais que c'était une bonne solution de m'éloigner après la porte de sortie qu'il m'avait laissée. Je me rends compte qu'en réalité, cette pause ne nous était pas nécessaire. J'aurais dû lui montrer à quel point je croyais en nous.

– Dix, je suis si désolée, tu me manques tellement, pleuré-je consciente que ma relation avec lui est incertaine.

– Je t'aime beauté, tu avais besoin d'un moment pour te rendre compte qu'ensemble nous étions plus forts.

Je relève ma tête, et jette mon regard dans ses yeux. Avant même d'avoir le temps de lui parler davantage, il plonge sur mes lèvres. Mon cri est absorbé par sa bouche. Qu'est-ce que ça m'avait manqué ? Nous nous embrassons comme si nous ne nous étions pas vus depuis des années, me faisant revivre après ces derniers journées d'hibernation.

Nous ne sommes pas restés très longtemps devant l'hôpital, et nous avons regagné son appartement. Depuis trois jours, nous sommes enfermés tous les deux pour rattraper les heures perdus. Ava a pu sortir il y a deux jours, mais elle doit y aller doucement. Tandis que nous sommes en train de nous embrasser passionnément, j'entends au loin une sonnerie de téléphone. Nous sommes dans notre bulle, rien ne peut nous couper dans cet instant charnel. Je faufile mes mains sous son t-shirt pour sentir sa peau brûlante de désir. Sa bouche se détache de la mienne et effleure le long de mon visage pour se glisser derrière mon oreille.

Il sait que cette zone est un de mes péchés mignons, chaque fois qu'il la frôle, un frisson d'excitation m'envahit. C'est à son tour de s'emparer de mon haut long pour me l'enlever. Désormais en sous-vêtement devant lui, je sens la chair de poule arriver sur tout mon corps. Je pousse un gémissement de plaisir, je n'ai pas envie que ce moment s'arrête pourtant, le téléphone résonne à nouveau. Je me décale de Dixon qui lâche un grognement de mécontentement :

– Laisse sonner Ambre, je t'en supplie, me murmure-t-il tout en plongeant son regard dans le mien.

Je peux difficilement lui résister alors, j'abandonne le téléphone et me jette sur ses lèvres. Elles sont une véritable addiction, chaque matin, je suis impatiente de pouvoir les embrasser, j'aime quand elles parcourent chaque centimètre de ma peau.

Les mains de Dixon se font plus intrusives et cela me plait. Il les posent sur l'élastique de ma culotte et vient chercher dans mon regard mon consentement. Malgré le nombre de fois où nous l'avons fait, il ne cesse de me demander mon accord pour chaque étape. D'un signe de la tête, je le lui donner, et il n'en faut pas plus pour qu'elles effleurent le long de mes jambes.

Il se laisse glisser pour se mettre à hauteur de mes cuisses. Ma respiration s'accélère sachant ce qu'il s'apprête à faire, mais pour la troisième fois nous sommes dérangés par la sonnerie qui retentit. Un mauvais pressentiment s'empare de moi, cela ne peut pas être une coïncidence. Trois appels en si peu de temps, ce ne peut être qu'une urgence. Dixon paraît lui aussi anxieux, alors je n'attends pas plus et pars saisir mon téléphone. Le prénom d'Ava s'affiche, je décroche le cœur serré d'angoisse.

– Enfin Ambre, j'ai eu la peur de ma vie ! s'exclame-t-elle rapidement, peinant à reprendre son souffle.

– Qu'est-ce qui se passe Ava ? lui demandé-je inquiète

La tension est palpable, même Dix n'est pas rassuré et croyez-moi, il en faut beaucoup pour l'effrayer. Le ton d'Ava est sans appel, quelque chose cloche et nous n'allons pas tarder à le découvrir. Nous attendons impatiemment que le son de sa voix retentisse dans le haut-parleur :

– Je sais qui est derrière les lettres, les menaces et de même que les dégradations de la salle.

Mon cœur loupe un battement puis un deuxième. Mes mains se mettent à trembler, Dixon me les prend pour m'apaiser. Serait-ce la fin de ce calvaire qui dure depuis des semaines maintenant. Au fond, je sais que l'idée vient de Matt. Ce que nous ne savons pas, c'est qui il a commandité pour commettre tous ces actes.

– Co...co, les mots restent bloqués dans ma gorge nouée par le stress.

– Ava calme toi, dis-moi ce que tu as découvert, l'encourage Dixon d'une voix bienveillante.

Je ferme les yeux, essayant de m'enfermer dans ma bulle. La réalité me paraît bien trop dure à gérer. Les mains de mon ange gardien se posent sur mes joues et me caressent pour me rassurer. La voix d'Ava parvient à franchir ma carapace et ce que je comprends me glace le sang.

– C'est Lizzie, je l'ai surprise au téléphone avec un certain Matt, et les coïncidences n'existent pas pour moi Ambre. Elle était venue me rendre visite chez moi, mais les murs sont comme du papier et je l'ai entendu depuis le couloir. Elle a affirmé en rigolant que saccager ton appartement était jouissif.

Comment mon amie a-t-elle pu faire cela. A-t-elle été mon amie un jour ou depuis le départ est-ce un plan machiavélique pour me côtoyer et me blesser. Les pièces du puzzle s'emboîtent toutes soudainement. Je comprends mieux pourquoi son niveau en dessin n'était pas aussi bon que les autres, elle a réussi par je ne sais quel moyen à intégrer cette école pour m'approcher. Ou encore ses nombreuses absences, à chaque fois que nous prévoyons quelque chose avec Ava. À bien y repenser, l'effraction de la salle de sport des garçons est survenue un de ces jours.

Au-delà de la tristesse que m'apporte cette nouvelle, une profonde colère s'empare de moi. Comment une fois de plus j'ai pu me laisser berner par une si mauvaise personne ? Je dois m'asseoir avant de faire un malaise. Cette annonce est un tel choc que je ne parviens plus à me situer ou à entendre le moindre bruit. Tout n'est que bourdonnement. 

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Hey, 

Alors ce début de chapitre est un peu dans la précipitation et cela manque d'échange entre Ambre et Ava car je me suis rendue compte ce matin en voulant poster le chapitre qu'il manquait un morceau par rapport à la fin du chapitre précédent. Cependant, je n'avais pas énormément de temps alors j'ai fait un raccord mais cela sera développé davantage dans la réécriture. 

Bonne lecture.

Bye bye.