Nervosité

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« Content de savoir que j'ai cet effet sur toi. »

Justin

— Il commence à faire sombre. Brooklyn a dit en regardant le ciel qui s'assombrissait à l'extérieur avant de regarder la Casio dorée sur son poignet.

— Il est quelle heure ? Je demandais, m'apprêtant à partir.

— 20 heures. Elle m'a informé.

J'arrive pas à croire qu'on a parlé ici pendant plus de deux heures. Pour être honnête, je n'ai pas passé un mauvais moment. Brooklyn est une personne agréable avec qui traîner quand elle ne décide pas d'être curieuse, bien sûr.

— Je dois rentrer chez moi.

Je me suis levé, en rassemblant mes affaires.

Ce n'est pas comme si j'avais un couvre-feu et même si j'en avais eu un, il est encore tôt, mais ma mère est probablement déjà à la maison et elle a besoin de mon aide pour mes frères et sœurs.

— Ouais, moi aussi.

Elle se leva et nous nous dirigeâmes vers la porte.

C'était presque la fermeture du café, seules quelques personnes étaient encore éparpillés sur les tables.

La température avait baissé considérablement, donc je ferma ma veste. Brooklyn a sorti un foulard noir de son sac et l'a attaché autour de son cou.

— Eh bien, je suppose que je te verrai lundi. J'ai dis maladroitement, en tenant la sangle de la guitare sur mon épaule d'une main tandis que l'autre était à l'intérieur de la poche de mon jean.

— Tu vas prendre le métro avec tous ces trucs sur toi ? Elle a demandé en faisant des gestes pour montrer mes affaires avec ses mains, incrédule.

— Je voulais y aller en volant mais j'ai oublié mon costume de Superman à la maison. J'ai ri sarcastiquement la faisant pouffer de rire, trop mignonne.

Attendez quoi ? Oubliez que j'ai dis ça. Le mot mignon n'est pas dans mon vocabulaire.

— T'es tellement stupide.

Elle me frappa le bras, toujours en riant joyeusement.

Pendant un instant nos regards se sont croisés et son sourire s'est effacé, laissant ses lèvres entrouvertes. Je me suis retrouvé les regardant jusqu'à ce qu'elle parla me faisant arrêter de la fixer.

— Je pourrais te ramener, tu sais. J'habite pas très loin d'ici.

Elle pointa un doigt derrière elle vers une avenue immense, où les lumières colorées des magasins et des restaurants étaient déjà allumé, donnant à la ville son ambiance animée.

— Non, c'est bon. Ça me dérange pas de prendre le métro. J'ai dis en commençant à marcher vers la gare la plus proche.

Ça me prendrait sans doute 45 minutes pour rentrer chez moi. Je gémis intérieurement à cette pensée.

— Ça ne me dérange pas de te ramener non plus. Je commence à être habituer à ton quartier. Elle fit un sourire ironique, ce qui me fit rire.

— T'es sûr ? Demandai-je, levant un sourcil.

— Hmm. Elle murmura, mordant sa lèvre. Par ici.

Elle me conduit à travers la longue avenue.

Je ne me suis pas senti à ma place, comme si je ne pourrais jamais appartenir à une zone de ce genre.

B.R.O.N.XOù les histoires vivent. Découvrez maintenant