5.9 | Il pourrait être le bon

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"T'es trop naïve, girl."

Brooklyn

J'observais les gouttes de pluies qui glissaient de la fenêtre en verre à côté de moi, vers le bas, tandis que je remuais ma paille dans mon milkshake. Il pleuvait des cordes à l'extérieur donc Justin avait alors suggéré que nous aillons mangé quelque chose chez Betty avant que je ne doive rentrer chez moi.

J'observais le garçon aux cheveux blond qui était assis en face de moi dans le box, ses yeux perdus dans la contemplation de la tempête qui ravageait la ville. La foudre a transpercé le ciel sombre, donnant l'impression qu'il était beaucoup plus tard qu'en réalité. Contrairement à la plupart des gens, j'aimais réellement les tempêtes. Enfin, je ne me tiendrais pas debout en plein milieu de la route pour qu'un éclair me brûle vive, mais j'étais hypnotisée par la manière dont il illuminait la ville.

Je me tortillais dans mon siège en grimaçant lorsque le tissus de mon sweat frotta la peau sensible de ma hanche. J'avais essayé de me la jouer cool chez le tatouer et j'avais fait un excellent travail, si je peux m'exprimer ainsi. Mais quand l'aiguille avait transpercer ma peau, ça avait fait un mal de chien, surtout les premières minutes. Cependant, j'étais très heureuse avec ma petite couronne de princesse. Ça avait vraiment valu la peine, je n'aurais pu rêver d'un meilleur cadeau.

La couronne est le symbole parfait de mon souhait le plus cher qui est de devenir une princesse, au sens figuré du terme, bien-sûr. Je ne m'attendais pas à un véritable prince de certaines contrées d'Europe, qui tomberait amoureux de moi comme dans le film Le prince et moi. Je voulais juste mon propre prince charmant, quelqu'un qui me respecterait, me chérirait et me traiterait comme si j'étais la seule fille au monde, et j'étais sûre d'avoir déjà trouvé cette personne. J'étais consciente d'être encore jeune, que beaucoup de choses peuvent encore arriver, que nous avions beaucoup de doutes, que notre relation n'était pas des plus faciles. Mais je voulais que ce soit pour toujours. Je voulais que Justin soit le seul. J'étais réellement convaincue que c'était lui.

Je fus sortie de ma rêverie ringarde par la voix de Justin.

- Arrête de te sentir cool parce que tu as un tatouage. En avoir un, ne fait pas de toi une dure. Dit-il, taquin.

Puis, j'ai réalisé qu'un sourire était plaqué sur mes lèvres depuis tout ce temps. Il devait penser que c'en était un fier plutôt qu'un rêveur et je n'étais pas prête à lui faire partager mes pensées. Je suis certaine qu'il aurait flippé si je lui disais que je pensais qu'il était ma moitié. Mon âme soeur. My happy ever after.

J'aurais vraiment besoin d'arrêter de regarder autant de filmes chichis et de romans à l'eau de rose. Pensais-je.

Nous travaillions encore sur ses problèmes d'engagement, même si je dois admettre que Justin a été un copain assez exemplaire, compte tenu qu'il n'avait jamais réellement eu de relations auparavant.

- Je vais me sentir dur à cuir si je le veux. Rétorquais-je innocemment, le faisant ainsi rire.

Justin avait presque fini l'assiette de frites allumettes que nous avions commandé pour partager, et son milkshake à la vanille - son favori en tous les temps - avait diminué de la moitié du verre.

Betty était beaucoup plus plein aujourd'hui qu'en octobre quand Justin m'y avait emmené durant notre amitié. À l'époque Betty pensait que j'étais plus qu'une simple amie. À l'époque, mes sentiments pour Justin fleurissaient encore. Tant de choses avaient changé depuis ce jour-là. Il semblait que c'était il y des années, plutôt que quelques mois.

B.R.O.N.XOù les histoires vivent. Découvrez maintenant