B.R.O.N.X

6.3 | J'aime la façon dont tu mens

"Ma vie est déjà détruite. Il n'y a rien qui puisse la sauver."

Justin

C'était tous des souvenirs trop familiers, resurgissant du passé. L'odeur de brûlé des pneus, l'essence et l'alcool. La vue des dizaines de personnes appuyées contre les voitures tandis que la musique s'échappait de leurs stéréos volés, bière à la main. Si ce souvenir n'avait pas apporté un tel goût acide à ma bouche, j'aurai peut-être même été nostalgique. A part les courses et toute cette merde. Mais je ne l'étais pas. Alors que j'ai garé ma voiture dans un endroit libre - sur une sorte de terrain vaste entre deux autres voitures, la peur est monté en moi et la chair de poule est apparu sur ma peau. J'étais à la limite de vomir. Mais j'ai avalé ma salive et ai pris une profonde inspiration, essayant de me calmer.

Ne pense pas à ça, me suis-je dis.

Si je suis honnête avec moi-même, la seule raison pour laquelle je voulais revenir dans la course à nouveau était de retrouver cette sensation de pure liberté et l'adrénaline que tu as lorsque tu dépasses tes rivaux. C'était comme si tu sentais ton cœur s'accélérer, ton pouls retentir dans tes veines et monter jusqu'au cerveau, jusqu'à ce que tout ce que tu puisses voir était la piste en face de toi et le volant. C'était dangereux, très dangereux, mais aussi la chose la plus excitante au monde. Et vous savez ce qu'on dit, plus c'est dangereux, mieux c'est.

Je détachai ma ceinture de sécurité et sauta hors de la voiture, sachant que je n'étais pas revenu ici depuis longtemps. La plupart des gens n'ont même pas remarquer mon arrivée. Un grand nombre de nouvelles personnes dans l'affaire, je suppose. Ceux que je connaissais me saluais et je reçu des C'est bon de te revoir ici. J'ai été touché qu'ils se souviennent de moi, même après plus de deux ans. Ah. Pas vraiment.

J'ai facilement trouvé Anthony. Il était vers la ligne de départ avec des hommes, fumant un cigare. J'ai allumé une cigarette pour moi. Si Brooklyn découvrait que je fumais comme un pompier à nouveau, elle me tuerait. C'est pas comme si elle avait déjà suffisamment de raisons de vouloir me tuer. J'avais été un con avec elle après tout ce qu'elle avait fait pour moi et ma famille. Je savais que je devais m'excuser, mais de quoi exactement ?

« - Hey, je suis désolé, je te cache des choses et je te traite comme de la merde. Je ne veux toujours pas te dire ce que je fais de mon temps libre, mais tu peux me pardonner, n'est-ce pas ? »

Je savais qu'elle ne pourrait pas supporter mes conneries encore longtemps, mais pour l'instant je repoussais ses idées dans un coin de ma tête. J'avais besoin de me concentrer sur la course. Je devais oublier ma vie de merde pendant un moment.

Anthony m'a donné une accolade masculine quand je me suis approché de lui. Secrètement, je venais de voir combien d'argent je ramènerai à la maison avec moi ce soir. Ma mère pensait que j'étais avec les gars - ou du moins elle prétendait qu'elle me croyait, mais je savais que Jazmyn avait compris. Elle a dû être très attentive pendant sa période d'hibernation. Anthony m'a tapoté l'épaule alors qu'il recrachait la fumée de son cigare dans mon visage.

- Je suis tellement content de te revoir ici, Justin. Tu réussiras un jour. A t-il dit.

Je voulais renifler. Comment tu peux réussir dans une affaire qui est absolument illégal, où s'échange de l'argent sale et où tu t'exposes constamment à la mort ?

J'ai simplement hoché la tête.

- Combien ?

Je fis signe à la liasse de billets dans sa main qu'il avait compté avant mon arrivée.