2.4 | Soirée et connerie

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"On dirait que tu fais tous les trucs imprudents quand tu es avec moi."

Brooklyn

Tu es sûr que tu ne veux pas que je te raccompagne chez toi ? Anna m'a demandé pour la quatrième fois alors qu'on était sur le porche de sa maison.

Sérieusement, tu n'as pas besoin. Je vais prendre un taxi. Je lui assurai, faisant un petit sourire.

Bon juste sois prudente et je suppose que je te verrais à l'école demain. Enfin vendredi. Elle soupira de contentement.

Ouais, on se voit là-bas. Je lui ai fais un petit signe et ai commencé à descendre les escaliers tandis que je l'ai entendu fermer la porte.

Un vent froid a frappé mon visage dès que je suis sortie dans la rue, me faisant frissonner. J'ai serré mon habit noir contre mon corps. Le seul bruit audible était le cliquetis de mes bottines noires contre les pavés et les rafales de vent. Il faisait déjà nuit dehors, même si je ne pouvais toujours pas voir le soleil couchant sur l'horizon. Quelques feuilles sèches bruissaient sur le sol déplacé par l'air froid. On pourrait dire qu'il s'agissait d'un scénario effrayant.

J'ai continué à marcher dans la rue déserte, en ignorant le sentiment désagréable dans mon estomac et ne voulant rien de plus que de trouver rapidement une rue qui n'est pas si vide. Je m'approchais et je regardais les maisons qui m'entouraient. C'étaient toutes des maisons individuelles, avec leurs jardins et leurs voitures garées dans l'allée ou dans le garage. Par la taille des bâtiments on pouvait dire que c'était un quartier riche, même si c'était hors de Manhattan.

J'ai enterré mon visage plus profondément dans le col de mon manteau essayant désespérément me réchauffer.

Quand je suis arrivé dans une rue, je soupira de bonheur à la vue de quelques voitures qui étaient conduites par certaines personnes en dehors de leurs maisons. Cependant, mon bonheur n'a pas duré longtemps car un homme vêtu de vêtements sombres a commencé à marcher vers moi. Je voulais taper un sprint mais j'avais mis mes talons et ça ne serait pas une bonne idée, sachant que je courais lentement alors en plus avec des talons. Mon cœur se mit à battre plus vite, contre ma poitrine comme un marteau. Je n'étais que à quelques mètres de l'homme effrayant et j'ai essayé d'éviter le regard intense qu'il a eu sur moi et mes yeux terrifiés se sont concentrés sur le sol. C'est probablement juste un voisin. Je me suis dis. Je ne savais pas, vu que je ne regardais pas, que j'avais heurté quelqu'un, ce quelqu'un étant l'homme effrayant.

Euh, désolée. J'ai marmonné en commençant à marcher à nouveau, mais ai été arrêté par son corps en face de moi.

Pourquoi cette hâte, poupée ? L'homme effrayant m'a demandé et il avait, pour moi, la voix la plus effrayante que j'ai jamais entendu.

Mon souffle s'est bloqué dans ma gorge et les mots ne sortaient pas. Il eut un petit rire.

Le chat a prit ta langue ? Il a dit d'un ton moqueur.

Je dois y aller.

Je réunis tout mon courage et j'ai essayé de m'éloigner mais il m'a arrêté à nouveau en saisissant mon avant-bras.

Tu ne vas nulle part. Il siffla d'un ton malveillant.

Écoutez, je dois rentrer chez moi ou mes parents vont me tuer, alors va violer une autre fille, tu veux ?

Est-ce c'est vraiment moi qui parle ?

J'ai peut-être l'air confiante à l'extérieur mais à l'intérieur, je tremblais dans mes bottes.

B.R.O.N.XOù les histoires vivent. Découvrez maintenant