Un été entre amis -17-

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Arnaud

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On marche depuis un petit moment en bord de côte. Daniel me tient la main et sifflote alors que j'observe le paysage. Je ne sais pas où on va, mais c'est agréable. De temps en temps, Daniel se penche pour me montrer quelque chose et m'expliquer ce que c'est. Souvent, c'est une plante, d'autre fois, une aspérité dans la roche et encore d'autres un oiseau qui va s'envoler. Sa voix est toujours douce et parfois un peu professoral. Il aime les études qu'il fait et ça se sent. Mon regard finit par se poser sur une maison en bord de falaise. Elle se dessine au loin comme une avancée dans le vide. Enfin, la terrasse est dans le vide. La bâtisse, elle, repose bien sur la falaise.

— Nous sommes bientôt arrivés.

— C'est ça ?

Je lui montre du doigt l'étrange bâtiment et son sourire s'agrandit sur ses lèvres.

— Oui.

— C'est, hum, comment dire...

— Haut ? Etrange ? Dans le vide ?

Daniel se met à rire et se stoppe pour m'attirer dans ses bras. Il dépose un baiser sur mon nez.

— Tu vas voir, c'est génial.

— Si tu le dis.

Il me fait un clin d'œil et on se remet en marche. Dix minutes plus tard, Daniel ouvre la porte de l'hôtel restaurant. Une dame, habillée d'un tailleur complètement blanc excepté les boutons de son chemisier qui sont noir, nous accueille. Elle est légèrement maquillée et ses cheveux sont d'une belle couleur acajou. Ce qui tranche avec les vêtements.

— Bienvenue à la Terrasse.

— Nous sommes deux, j'ai réservé pour deux au nom de Sofies.

Elle nous sourit et attrape deux cartes avant de nous inciter à la suivre. On traverse une grande salle somptueuse pour arriver sur la terrasse. Et autant vous dire, que tout était dans les tons blancs et noirs. Il y a un peu de vent, mais c'est supportable. L'hôtesse nous montre une table contre la balustrade et je me raidis. Daniel m'oblige à le suivre en souriant toujours. Elle dépose les cartes et on s'installe. Je ne me sens pas très bien.

— Je reviens dans cinq minutes.

Daniel la remercie et prend la carte. Je n'ose pas jeter un coup d'œil par-dessus pour voir la vue. J'attrape la mienne et je m'oblige à fixer les lignes. En dessous, on entend les vagues venir se fracasser contre la roche. Une main se pose sur la mienne alors que je suis toujours crisper sur la pauvre carte.

— Tu n'as pas le vertige ?

Je n'arrive pas à savoir si c'est vraiment une question.

— Non.

— Alors, viens.

Il pose la carte et m'aide à me lever. On s'éloigne un peu et il passe ses bras autour de mes hanches et me pousse vers la balustrade. Je ferme les yeux mais je sens son corps chaud dans mon dos qui me rassure. Il me tient. Je ne tomberais pas.

— Ouvre les yeux.

J'obéis avec un peu de réticence et je reste sans voix. En dessous, il y a les vagues qui en effet, s'écrasent contre la falaise, mais en plus de ça, tout le long de celle-ci, il y a plein de nids. Les oiseaux volent, se posent, s'envolent à nouveau, dans un ballet aérien fabuleux.

— C'est magnifique.

Daniel me serre un peu plus contre lui alors que je m'appuie sur le rebord pour mieux voir les farandoles que décrivent les volatils.

Un été entre amisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant