Un été entre amis

Un été entre amis -18-

Vinza

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Au final, je ne l'ai pas entendu rentrer. À un moment, mon esprit a cessé de tourner en rond et a rendu les armes. Du coup, j'ai du mal à émerger mais pas le choix. Ce n'est pas le matin où il faut faire la grâce matinée. Je sors du lit et je vois la porte de la chambre d'Arnaud grande ouverte et son lit déjà fait. Ou pas fait ? Une odeur de café me vient du salon. Au moins, il est là. La boisson chaude m'appelle et je débarque en caleçon sans faire attention à rien. Heureusement, Arnaud est seul, en train de savourer une tasse fumante. Lorsqu'il me voit, une petite teinte rosée apparaît sur ses joues mais je n'y fais guère attention. Il me faut quelque chose pour me réveiller. Il me tend une tasse que je sirote en me brûlant la langue.

— Tu as l'air fatigué Vinz'.

Je marmonne quelque chose et retourne vers ma chambre avec le breuvage de l'espoir. Il faut que je me réveille. C'est moi qui conduis bordel ! Après avoir avalé le tout, je prends une douche froide et je me sens mieux. Encore un peu dans le brouillard mais je vois plus clair. Je m'habille et retrouve de nouveau mon coloc dans le salon. Il est paré pour partir. Il est rentré tard et semble frais comme un pinçon. Je fronce les sourcils mais je chasse tout ce qui pointe le bout de son nez de mon esprit. Se concentrer.

— On y va ?

Arnaud me répond avec un grand sourire et on retrouve les autres au parking. On a décidé de ne prendre que deux voitures pour y aller. J'ouvre la mienne et me tourne vers les autres pour savoir qui vient avec moi et là, je vois Carmen et Saundra prendre place alors que Naïs tire Arnaud avec elle. Pourquoi Arnaud monte avec Naïs et Benjamin et pas avec moi ? C'est quoi cette embrouille. Carmen me fait un grand sourire et prend place devant alors que Saundra s'installe à l'arrière comme si de rien n'était. Arnaud se tourne vers moi et me lance un pauvre sourire. Je soupire, lève les yeux au ciel et je prends le volant. Au final, le voyage s'est bien déroulé. Carmen nous a trouvé une chaîne musicale entraînante et on a chanté les tubes du moment sans faire attention au fait que c'était totalement faux. En arrivant au port d'embarquement, je suis enfin complètement réveillé et en pleine forme. On retrouve Naïs, Benjamin et Arnaud près du guichet et on prend nos places. Le guichetier nous explique qu'on embarque dans vingt minutes et nous donne en plus de nos tickets, deux plans du bateau et de l'itinéraire. On part s'installer au bistro qui est juste en face pour prendre un nouveau café. Il y a du monde et tous semblent attendre le départ. Je reconnais quelques langues étrangères et on dénombre un certains nombres de familles avec enfants. La traversée va être mouvementée.

— Alors, que raconte ce magnifique dépliant ? demande Saundra.

Carmen l'ouvre et le pose au centre de la table. On peut voir des tracés avec des noms et des horaires. En plus du voyage, on fait escale pour déjeuner dans un petit port de la côte et ensuite, retour au point de départ. Une belle journée en mer. Et il va faire beau. Que demander de plus ?

On monte enfin à bord et on s'installe sur les chaises à l'arrière du bateau. On a préféré évité l'avant, tous les enfants se sont précipités là. Une fois bien assis, on attend. Les moteurs se lancent, le bateau bouge et on est parti.

— Bienvenue sur le Mistral. Nous allons passer la journée ensemble. Je me présente, je suis votre commandant de bord, le capitaine Castaran.

— Et moi, je suis votre guide pour la journée, David. Je vais vous présenter nos belles falaises, la faune et la flore de nos côtes ainsi que quelques petites légendes et histoires des environs. Vers midi, nous accosterons pour que vous puissiez déjeuner. Nous repartirons à 14h30. J'espère que vous apprécierez votre voyage. Maintenant, les mesures de sécurité.