Un été entre amis

Un été entre amis -8-

Vinza

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La soirée est déjà bien avancée. Carmen et Saundra se déchaînent sur la musique et attirent énormément l'attention. Elles ont déjà récupéré quelques numéros de téléphone, mais je crois qu'ils ont terminé dans la poubelle du bar. Carmen a sympathisé avec le barman et elle lui glisse de temps en temps les divers papiers qu'elle récupère avec Saundra pour les jeter. Il le fait discrètement en souriant. Il doit avoir l'habitude.

— Et voilà !

Bruna me ramène un cocktail « spécialité » du bar. Je goutte et c'est vrai qu'il est divin. Le mélange des jus de fruits, du sirop et de la vodka glisse parfaitement dans la gorge sans non plus arracher les cordes vocales. Je lui demande ce qu'il y a dedans, mais elle garde le secret. On boit tranquillement avant de retourner sur la piste. Elle a un déhanché très sensuel et séducteur. Sa chute de rein est bien marquée et fait plaisir à voir. Elle se colle à moi tout en continuant à danser lascivement. Cette fille est une pro. On a l'impression qu'elle a fait ça toute sa vie. Bien que je me doute qu'elle doit surtout faire toutes les soirées depuis qu'elle en a l'âge. Comment peut-on vivre sur la côte sans en profiter. Tout comme moi à Paris. Sérieusement, avec toutes les soirées, les bars, les boîtes de nuits qu'on a, ce n'est pas possible de rester enfermer chez soi. Mon regard se perd dans la foule et je vois Benjamin me faire signe.

— Tu m'excuses ?

Elle me sourit avant de se mettre sur la pointe des pieds pour déposer un baiser sur mes lèvres.

— Uniquement si ce n'est pas trop long.

Je glisse ma main dans son dos pour descendre jusqu'à ses fesses.

— Ce ne le sera pas.

Et je la laisse pour traverser la foule et rejoindre le couple.

— Nous on y va.

— Déjà ?

— Il est plus de minuit. Naïs est fatiguée et moi aussi.

Benjamin me dit ça en tenant sa fiancée par la taille. À la façon dont elle s'appuie sur lui, je pense qu'elle a aussi très mal aux pieds.

— Ok.

Naïs fronce le nez mais je n'y fais pas attention. Je suis en soirée. Je n'ai pas besoin d'une maman poule. Je leur fais un vague signe de la main avant de retrouver Bruna qui s'est fait aborder par quelqu'un d'autre. Elle parle avec lui en souriant et plaçant son décolleté de façon à ce que l'homme ne perde rien de la vue qu'elle offre. Arrivant doucement par derrière, je la prends par la taille et d'un sourire charmeur, je regarde son nouveau prétendant.

— Ce sera pour un autre soir.

Bruna glousse et fait un petit signe d'au revoir à l'homme avant de se tourner vers moi.

— Tu as été long.

— À peine quelques minutes.

— Oui, mais ça m'a paru une éternité.

Je l'embrasse et nos langues se cherchent et se trouvent. On pue l'alcool tous les deux mais le mélange est parfait. Une vraie soirée alcool et sexe. Mes mains glissent de ses hanches vers ses fesses que je malaxe à travers le mini-short qu'elle porte. Les siennes ne perdent pas le nord non plus et s'agrippe à mes épaules pour accentuer le baiser. Lorsqu'on se sépare, nos souffles sont saccadés et le désir se fait pressant.

— J'ai envie de toi, là, maintenant, me dit-elle d'un ton impérieux.

— Moi aussi.

Elle me tire vers l'arrière du bar en faisant un clin d'œil au barman. Je n'ai pas vu sa réaction, mais je m'en fiche. Pour le moment, j'ai juste une trick d'enfer et j'ai grand besoin de me soulager. Elle ouvre une porte marquée « défense d'entrer » et me pousse à l'intérieur. Ça ressemble aux vestiaires des employés. Il y a un banc, des casiers, et même une table et des chaises dans un coin.