Un été entre amis -14-

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Vinza

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Quand nous sommes revenus de la plage, ma migraine était toujours au meilleur de sa forme. Je sais qu'on a prévu de revoir le groupe de Sébastien et de la belle Nathalie. Néanmoins, je ne saurais dire quand. C'est Saundra qui a tout planifié, personnellement, j'étais à l'ouest total. Bon, j'avais une infirmière personnelle qui a su parfaitement s'occuper de moi. Sauf que mon mal de crâne, lui, n'a pas disparu d'un claquement de doigt. Du coup, j'ai prévenu tout le monde que je n'allais pas faire de vieux os et je me suis couché avant même de dîner. Je crois avoir vaguement entendu Arnaud me parler.

Ce matin, ça va mieux, j'ai juste une belle bosse. Je sens que ma mésaventure d'hier va avoir fait le tour de notre petit groupe et qu'on va me taquiner ce matin. Mais quel nul je fais. Avoir la tête ailleurs pour une chose aussi... juste pour un baiser. Arnaud peut bien embrasser qui il veut, je m'en fiche tant qu'il est heureux. Oui, c'est ça.

J'entends du bruit dans la cuisine. Ce serait à nous de préparer le petit-déjeuner ? Je crois qu'on a perdu le compte de qui fait quoi et où. Je me lève et vais prendre une bonne douche avant de retrouver Arnaud qui prépare des pancakes. L'odeur réveille mon estomac. C'est que je n'ai pas dîné au final et j'ai une faim de loup.

— Salut !

Il se retourne en souriant mais prend tout de même un air un peu inquiet.

— Salut ! Est-ce que ça va ta tête ?

— Oui, mieux. Je suis maladroit.

Il prend un air malicieux. Ses prunelles noisette se mettent à pétiller de malice et son nez se fronce. On dirait presqu'un lutin quand il fait ça.

— C'est vrai.

Je fais le tour de la table et attrape la pile d'assiette pour aller mettre le couvert. Je vois Saundra et Carmen qui arrivent en discutant. Elles me sourient et ma collègue vient directement me taquiner.

— Alors comme ça, on se fait mettre au tapis par une gamine ?

— Elle fait quand même partie d'une équipe de championnat. Je m'offusque pour la forme.

— Ouais ouais, trouve-toi des excuses mon grand. Un grand gaillard comme toi.

Elle me rejoint sur la terrasse et me donne un petit coup de poing dans l'épaule.

— Enfin, le principal, c'est que tu ailles bien.

Malgré toutes les petites piques qu'elle peut m'envoyer, je sais qu'elle est tout de même inquiète. Je devais faire peur à voir hier soir. Saundra lance la conversation sur un autre sujet et notre petit couple arrive en se tenant la main. On dérive rapidement sur notre escapade de ce matin. On va se faire une petite randonnée tranquille. Et cet après-midi, on retourne à la plage pour retrouver le groupe d'hier. Je savais bien qu'on avait prévu de se revoir. Saundra et Benjamin me disent qu'ils en ont parlé aux autres hier. Et Carmen lève le bras vers le ciel en disant que de nouvelles connaissances pimenteront nos vacances. Je la vois faire un clin d'œil à Arnaud qui rosit. Et là, je me sens perdu. Au tout début, Arnaud avait peur de Carmen. Elle était trop directe et survoltée. Maintenant, il semblerait qu'il s'y soit fait. Mais je n'ose pas poser de question.

Le repas se passe bien, et on se prépare pour notre petite promenade. Arnaud m'adresse la parole comme si la semaine dernière n'avait pas existée. J'ai même l'impression qu'il est plus souriant et plus motivé.

Alors qu'on marche tranquillement sur un chemin un peu escarpé, je me rapproche de Naïs. Celle-ci voit ma tentative et ralentit pour que je la rejoigne.

Un été entre amisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant