Un été entre amis

Un été entre amis -47-

Arnaud

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Il a dit oui.

Il a dit oui.

Quand je me réveille ce matin en me souvenant de ce petit mot qu'il a prononcé sûr de lui à ma question, je me sens plus léger. Déjà, le fait qu'il m'embrasse m'avait redonné une pointe d'espoir. Mais alors après la journée qu'on a passé ensemble, notre soirée et ces quelques petits mots, j'ai encore plus foi en ce que nous allons essayés de construire. J'ai envie de lui laisser sa chance. On a fait des erreurs tous les deux, on a eu des hauts et des bas. Des très profonds même. Sauf que j'ai envie d'essayer. Même si je dois être brisé. Je le serais encore plus si je ne lui laisse pas sa chance. Si on ne tente pas.

Donc, quand je le croise ce matin avant le petit déjeuner, je me s'en l'envie de lui montrer que je le crois. C'est un baiser chaste et rapide, mais un baiser quand même.

Naïs arrive avant moi chez Carmen et Saundra, elle me regarde en fronçant les sourcils, mais je lui fais le V de la victoire et elle me sourit. Je sais qu'elle reste dubitative. Que malgré la discussion dans la voiture avec Benjamin, elle ne fait pas confiance à Vinza pour prendre soin de moi. Elle n'arrive pas à croire que ce papillon de nuit arrivera à se poser sans partir batifoler dès qu'une lumière apparaîtra.

La discussion se porte cependant sur tout autre chose et on prévoit notre journée. La plage est bien sûr en haut des priorités et j'accepte de les accompagner. Tout se passe très bien. On se décide pour pique-niquer ici, mais la chaleur et le soleil tapent. Saundra se propose de retourner chercher le parasol pendant que les garçons partent faire les courses.

Je regarde Vinza s'éloigner. On s'est bien amusé tous ensemble. J'ai aimé retrouver cette complicité qu'on avait quand on est arrivé. Carmen l'a remarqué aussi.

- Alors, ça va mieux vous deux.

Ce n'est pas une question. Tout le monde l'a vu que ça roulait comme on dit.

- Les vacances devraient bien se terminer.

Elle me donne une tape dans l'épaule et arrange les serviettes pour qu'on puisse déposer notre repas improvisé. Alors que tout se met en place, une voix forte et masculine nous interpelle.

- Hey, Carmen, Naïs, Arnaud.

On se retourne d'un même bloc pour tomber sur la petite troupe de cousins. Nathalie en tête semble chercher Vinza des yeux. Je blanchis et Carmen lâche un « merde » dans sa langue natale. Oui, c'est le cas de le dire. On ne s'attendait pas à les voir. Mais alors pas du tout.

- On s'est pas vu depuis un moment, ça va ? demande Sébastien tout guilleret.

- Oui. On profite du beau temps.

- M'en parle pas, répond Dominique à Carmen, on désespérait un peu.

Encore quelque échange et Nathalie finit par demander où est Vinza. Carmen lui dit qu'il est parti chercher le repas. Naïs me lance des regards nerveux et, je ne sais pas pourquoi, mais je le sens mal.

La réalité nous a bien rattrapé de plein fouet. Même si Vinza a réussi à l'esquiver au repas, c'est tout autre chose durant leurs jeux d'eau. Je suis resté sur la plage parce que je n'avais pas envie d'y aller et puis j'apprécie toujours autant Océane, mais je ne quitte pas des yeux Vinza. L'angoisse est là, tapie au creux de mon ventre. C'est notre premier test. Voir s'il retombera dans ses travers ou pas. Je le vois esquiver les attaques de Nathalie mais pas avec assez d'aplomb.