Je pleurais. J'avais peur. Je voulais retourner chez moi. Dans ma maison, mon lit. Cependant, a la place de mes couvertures chaleureuses et agréables, j'étais allongée sur un manteau froid, et trempé sur le petit bateau de maman.
À côté de moi, il y a un bébé, une petite fille qui comme moi pleurait.
Je savais que maman était tout près : je l'entendais crier. Elle était avec tonton et tata -d'ailleurs c'est leur fille allongée avec moi- mais ce n'était pas contre eux qu'elle était fâché. Elle était fâché contre ces gens que maman ne semblait pas aimer. Papa n'était pas là.. Depuis longtemps.
Il pleuvait beaucoup. C'est pour ça que je pleurais, je n'aimais pas la pluie. Je regarde la petite fille qui semblait aussi frigorifiée que je le suis, alors pour nous réchauffer je me collai a elle. Et pour ne pas qu'elle pleure plus, je me suis calmée. Et puis quand je pleure, je ne peux pas voir le ciel. C'était sûrement la nuit, mais pourquoi maman nous aurait fait sortir aussi tard?
Soudain, quelque chose de chaud et noir toucha ma main, comme une goutte de pluie. Je l'essuyai un peu, elle n'était pas noire, cette goutte mais rouge.
Tonton et tata tombèrent brusquement dans le bateau. Tata était écrasé par tonton, qui lui était immobile. Tata répétait sans cesse "Alix, Alix, s'il te plaît ouvre les yeux. Par pitié, fais le! Par pitié..", mais tonton ne bougeait pas.
Son tee-shirt avait des tâches rouges dans le dos.
Maman hurlait de plus en plus fort. Qui avait jeter de la peinture sur le frère de maman? Maman n'aimait pas les tâches.
Trois coup de tonnerre, un éclair.
Tata se tut. Elle ne suppliait plus tonton de se réveiller. Peut être s'était-elle endormie elle aussi?
Je vis maman arriver en courant sur le ponton, et s'arrêter net face a son frère et sa belle-sœur. Des larmes coulèrent de ses yeux, et la voyant pleurer, je fis de même.
Elle se tourna vers moi, s'essuya le visage et me sourit.-Mon bébé..
Je me mis a gazouiller pendant qu'elle s'approchait de nous.
-Je suis terriblement désolée. Si tout ce passe bien, je veux que tu fasses attention a ta cousine mon amour, d'accord? Et quand tu seras grande, je veux que tu ailles aux Eaux Profondes. Là-bas, on vous protégera.
Elle posa sa main sur ma joue, le visage adoucit par un tendre sourire.
Un autre coup de tonnerre se répercuta dans la nuit noire. Sans éclair.
Maman tomba a genoux, sa main libre sur les côtes.-N'oublie pas mon ange. Les... Eaux... Profondes..
Sa main glissa de ma joue, et elle s'écroula, face contre terre.
Maman avait arrêté de respirer.
Voilà! J'espère que ça vous a plu! Et si oui, votez et mettez Βαθια Νηρα : les Eaux Profondes (ça se lit "Bathìa Néra") dans votre bibliothèque! Merci de l'avoir lu et la suite bientôt ✌
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Βαθια Νηρα : Les Eaux Profondes [EN PAUSE]
FantasyC'est l'histoire de ma cousine et la mienne, bien sûr. On se considérait comme des sœurs et nous étions inséparables. Pendant des années nous avons vécu dans un orphelinat, étant devenue orphelines assez tôt. On était toutes deux exactement l'opposé...