J'étais toujours dans mon souvenir. Mais je ne voulais pas voir la suite. Alors je n'avais pas bouger.
Le temps semblait s'être arrêté. Le vent ne soufflait plus, les enfants qui jouaient derrière avait disparu, un silence absolu avait pris place.
Était-ce parce que je n'avais pas vu ce qui se passait de ce côté du mur une fois que je l'avais passé?
Oh et puis je m'en fiche.
Je me lève de l'endroit où je m'étais assise, puis je me dirige vers la cour principale, pour rechercher les enfants de l'orphelinat que je ne voyais, ni n'entendais plus. C'était mes frères et mes sœurs de l'époque.
Je voulais les revoir.
Eux qui sont partis dans leur nouvelle famille, ou que nous avions laissé derrière, Naora et moi, en quittant l'orphelinat.Cependant je ne réussis pas a faire plus que quelques pas.
Je me heurtai à une vitre invisible, et reculai, les mains sur le nez et le front.Aïe! Depuis quand on ressent la douleur dans un rêve!?
Alors que je jurai, les mains toujours sur le visage, la vitre se mit à reculer, à me ramener vers le mur. Mais s'il continuait à se rapprocher du mur, je finirai compressé entre les deux. Et je viens de m'apercevoir que je pouvais ressentir la douleur, alors, non merci, je préfère éviter.
Heureusement, la vitre invisible progressait lentement, alors la touchant d'une main, j'avançais sur le côté afin de voir jusqu'où elle allait.
Mais, malheureusement, j'étais enfermé dans une cage en verre, qui gagnait toujours plus de terrain.Vous voulez tant que ça que je passe de l'autre côté c'est ça !?? Vous voulez vraiment que je revive ce moment de mon passé !? Je ne veux pas, merde!! m'énervais-je contre je-ne-sais-qui.
Pendant un instant, je pensais à escalader à nouveau le grand chêne et rejoindre la scène, qui était sans doute en suspend de l'autre côté, attendant que je vienne pour suivre son cours. Je m'abstiens cependant. Me mordant la lèvre inférieur et chassant d'un battement de cils furieux mes larmes, je me laissai tomber au sol et m'appuyai contre le mur en brique rouge.
Inspirant un grand coup, je fermai les yeux.
De toute façon ce n'est qu'un rêve.
Lorsque je mourrai ici, je me réveillerai dans mon lit, en sursaut et en sueur. J'irai me rincer le visage et me recoucherai ensuite s'il fait encore nuit.
Soudainement, je basculai en arrière, comme si le mur avait disparu.
Le vent se remit a souffler, je ré-entendis le cris joyeux des enfants de l'orphelinat jouant avec amusement dans les cours de l'établissement, les voitures qui passaient sur la route de ce côté du mur, et puis les voix de Gabriel, la petite Naora, et celle de la moi d'avant.
-J'espère que tu ne nous mènes pas encore une fois en bateau Gab! disait-elle tandis que la Naora de l'époque lui donnait une tape dans l'épaule.
VOUS LISEZ
Βαθια Νηρα : Les Eaux Profondes [EN PAUSE]
خيال (فانتازيا)C'est l'histoire de ma cousine et la mienne, bien sûr. On se considérait comme des sœurs et nous étions inséparables. Pendant des années nous avons vécu dans un orphelinat, étant devenue orphelines assez tôt. On était toutes deux exactement l'opposé...