Un bruit agaçant me sortit de mon sommeil. Je regarde l'heure, et l'horloge indique 01:37. Je cherche du regard la provenance de l'iritante sonnerie, et je vis une lumière clignotante a ma droite. Mon téléphone. Qui a l'audace de me réveiller en pleine nuit!?
Après avoir lu le nom qui s'affichait, je fronçai les sourcils. Pourquoi Naora m'appelerait a cette heure ci? Je décroche.-Quoi? demandais-je d'une voix éteinte.
Ma cousine renifla, ce qui alerta mon sizième sens.
-Naora ça va? Qu'est-ce qu'il se passe? m'affolais-je
-J'aurais jamais dû le faire, ils vont m'en vouloir... Angie... Je.. je suis partie. Comme ça, sans rien dire! Je n'ai pas eu le.. courage de leur.. leur dire au revoir! sanglota-t-elle.
De toute évidence, ma sœur culpabilisait. Nous vivions depuis environ 14 ans dans le même orphelinat, -vieux et en ruine a présent aha..- parce que nos parents ont été assassiné. Sauf mon père.. Lui a disparu quelques semaines avant leur meurtre. Qui c'est déroulé sous nos yeux, et par je-ne-sais-quel-miracle, nous avons eu la vie sauve. Pendant 2 ans, des agents de sécurité nous ont hébergé pour nous protéger des assassins de nos parents. Et a l'âge de 4 ans, l'État a estimé qu'il n'y avait plus de "réel" danger alors, hop là ! Direction l'orphelinat la "Maison des Nouveaux Départs". Sauf pour nous, personne ne nous a jamais adopter, et peut être est-ce mieux ainsi.
Le mois dernier, j'ai eu 18 ans. Majeure d'âge donc adulte pour l'État, je pouvais me prendre en charge.Le jour de mon départ, le directeur, Alain Dasky, devait me le rappeler.
-Angèle.. Je t'en ai parlé. Tu dois partir avant la fin de la semaine.
Il me l'avait dit a contrecœur, mais je comprenais qu'il n'avait pas le choix.
-Je sais. J'ai déjà préparé mes affaires. Je pars aujourd'hui.
-Mais tu peux partir dans quelques jours! s'écria-t-il.
-Alain, tu le sais que plus j'attends, moins j'aurais le courage de tous vous quitter. Vous êtes ma famille.
Ce qui était vrai. Cet orphelinat était notre refuge, notre maison. Les gens qui y vivaient étaient notre famille. Alors je comprenais pourquoi Naora ne voulait pas leur dire au revoir, et qu'à présent, elle regrettait.
Les larmes aux yeux, le Directeur me prit dans ses bras. Il me tendit une carte bancaire, avec le code, ainsi qu'un billet de train pour le Sud. Il m'avait donc effectivement trouvé un stage d'apprentissage en restaurant.. Je souris et secouai la tête.-La carte j'accepte, j'en aurais besoin et puis ce sont mes économies et ceux qu'il reste de ma mère. Mais hors de question que j'accepte le ticket de train.
-Pourquoi?
-Je peux voler de mes propres ailes pas vrai?
-Comme tous les anges, soupira-t-il face a mon évidente obstination.
-Beurk encore ce jeu de mots!
Nous avons rit un peu, et puis d'un air sérieux je repris:
-Je viendrais chercher Naora le 6 août vers 14h. Je me débrouillerai! dis-je avant qu'il ne me propose son aide une nouvelle fois.
C'est ainsi que je l'ai quitter, lui que je considérais comme un père.
Et je ne l'ai pas revu depuis.
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Βαθια Νηρα : Les Eaux Profondes [EN PAUSE]
FantasyC'est l'histoire de ma cousine et la mienne, bien sûr. On se considérait comme des sœurs et nous étions inséparables. Pendant des années nous avons vécu dans un orphelinat, étant devenue orphelines assez tôt. On était toutes deux exactement l'opposé...