Chapitre 14

116 4 3
                                    

Dimanche soir. Je suis couchée mais je ne m'endors pas. J'ai parlé à Nicolas toute la journée par texto. Il a refusé de m'en parler, mais je sais que ses parents l'ont engueulé hier car il est venu chez moi sans leur dire. Ils l'ont sûrement frappé aussi... Disons que je m'attends à le voir arriver avec de nouveaux bleus demain matin à l'école. Et il va encore inventer des excuses pour les justifier. Je m'inquiète pour lui. Je sais que ça l'énerve, qu'il me répète toujours de ne pas m'en faire, mais c'est plus fort que moi. Je ne peux pas m'en empêcher. Après encore environ une bonne heure à me retourner dans tous les sens dans mon lit et à m'imaginer toutes sortes de scénarios tous aussi stupide les uns que les autres, j'ai fini par m'endormir.

*lundi matin*

Mon réveil a sonné à 7h30, comme tous les matins de la semaine. Je l'ai éteind et me suis redressée péniblement dans mon lit. J'avais plutôt mal dormi cette nuit. Je n'arrêtais pas de me réveiller. Je connais quelqu'un qui va se coucher tôt ce soir moi...

J'ai fini par réussir à me convaincre que je devais quitter mes couvertures chaudes pour sortir de mon lit et me préparer à aller à l'école. Je suis allée à la salle de bain, puis je suis revenue m'habiller. J'ai attrapé ma jupe et la première chemise que j'ai pu trouver. Ensuite je suis retournée dans la salle de bain pour me peigner les cheveux. J'ai décidé de me faire une tresse ce matin pour faire changement. Une fois satisfaite de ma coiffure, je me suis brossé les dents et je suis retournée dans ma chambre pour préparer mon sac d'école. Et à 8h15 je sortais de chez moi pour marcher jusqu'à mon arrêt d'autobus. Lorsqsque je suis montée à bords, je me suis assise à ma place habituelle et j'ai mis mes écouteurs. Les premières notes de "Adam's song" de Blink-182 ont résonnées dans mes oreilles. Jadore cette chanson. La mélodie est joyeuse, mais si ont prend le temps de bien écouter les paroles on réalise que la chanson est super triste, elle parle de dépression. Ça m'a fait penser à Nicolas: au premier coup d'oeil il a l'air heureux, mais lorsqu'on prend le temps d'apprendre à le connaître on réalise que sa vie n'est pas parfaite, et qu'il n'est pas si heureux que ça en fin de compte...

Me voilà finalement à l'école. Je descend de l'autobus et salue mon chauffeur, puis je traverse les grandes portes qui s'ouvrent sur le hall de l'école et me dirige vers mon casier. J'ai attrapé mes cahiers et je suis allée attendre mes amies devant la porte. J'ai vu Nicolas arriver. Il était avec ses amis et il riait. J'ai remarqué une coupure sur sa joue. Probablement ses parents... Je ne sais pas ce qu'il a dit à ses amis, mais ils n'ont pas l'air de s'inquiéter, alors j'en conclu qu'ils ne sont pas au courant. Nicolas se dirige vers son casier. Je ne le suit pas, car je vois Clara qui arrive. De toute façon il m'a dit qu'il me raconterait tout se midi. J'ai donc accueillit Clara avec un grand sourire et nous sommes allées chercher ses livres dans sa case, puis ensuite nous sommes allées rejoindre Mathilde qui venait tout juste d'arriver.

Les cours de ce matin ont passé plutôt lentement. Non, en fait le cours d'anglais a passé lentement. J'ai remarqué un bleu sur le bras de Nicolas. Ses parents s'en sont donné à coeur joie on dirait... Le cours de français a passé plutôt vite, car c'était une période de lecture, et comme j'adore lire je n,ai pas vu le temps passer.

Dès que la cloche s'est fait entendre dans toute l'école je me suis précipitée vers mon casier pour attraper mon repas avant d'aller à la cafétéria. J'ai mangé en vitesse, puis j'ai salué Mathilde et Clara avant de retourner à mon casier pour ranger mes choses. Je me suis ensuite dirigée vers le couloirs des arts, notre lieu de rendez-vous habituel à Nicolas et moi. D'ailleurs il était déjà là quand je suis arrivée.

Moi: Dis donc, tu est toujours là d'avance toi, dis-je pour le taquiner.

Nicolas: Oui, j'aime arriver en premier car ce n'est pas bien élevé de faire attendre une jolie demoiselle.

Bon d'accord, je suis littéralement en train de fondre de l'intérieur. Il est trop adorable. Je dois être rouge comme une tomate.

Nicolas: T'es mignonne quand tu rougies, me dit-il en souriant.

Moi: Alors, quelle excuse tu as trouvée pour la coupure sur ta joue?

Nicolas: Mon chat m'a griffé quand j'ai voulu le mettre en cage pour l'emmener chez le vétérinaire.

Moi: Et l'ecchymose sur ton bras?

Nicolas: Je me suis cogné sur un coin de bureau en me chamaillant avec mon cousin.

Je le regarde dans les yeux un moment, puis je m'approche de lui.

Moi: D'accord, et la vraie version c'est quoi?

Nicolas a baissé les yeux, sans doute pour tenter de cacher ses larmes, comme il le faisait toujours.

Nicolas: Ma mère m'a frappé la joue avec une règle en métal, et pour mon coude c'est mon père m'a poussé contre le mur. J'ai amorti le choc avec mon bras.

Il regardait toujours le sol. Je me suis approchée encore plus près de lui et j'ai relevé son menton délicatement avec ma main de manière à ce qu'il me regarde dans les yeux.

Moi: Ça va aller.

Il m'a regardée un moment avant de me faire signe que non de la tête. J'ai écarté les bras, mais je n'ai pas bougée. Si j'ai appris une chose, c'est qu'il n'aime pas les contacts physiques à moins que ce soit lui qui fasse les premiers pas. Alors je suis restée devant lui, les bras ouverts, et j'ai attendu qu'il vienne s'y blottir. Ce qu'il a fait. On est restés comme ça un moment sans rien dire.

Moi: Chut, je suis là. Ça va s'arranger.

***

Bon, j'ai fais mon possible pour écrire le chapitre malgré le fait que je me sois brûlée la main en cuisinant. -_- Mais bon je suis maladroite, c'est la vie. :p La suite bientôt!


The bully who wants to be lovedOù les histoires vivent. Découvrez maintenant