LES AUTRES
Lorsque l'orage éclate dans ce petit village, tout le monde se demandait pourquoi. Ne devrait-il pas juste y avoir un ciel bleu lorsque l'on vit au-dessus des nuages ? Telle était la question du maire , Élisa. La grande femme tenait un parapluie dans la main droite et attendait sa sœur. Elle fixait de ses yeux or la grande porte en bois sculptée, qui était la seule entrée de la ville.
C'était son grand-père qui l'avait faite. Elle faisait presque trois mètres et, pour plus de sécurité, il l'avait ensorcelé de telle sorte que l'on ne puisse y entrer que si l'on y était autorisé. Elle fut tirée de ses pensées lorsque quelqu'un frappa à cette même porte. Bien qu'elle pensait que c'était sa sœur, elle ne put s'empêcher de croire qu'il s'agissait d'un monstre. Qu'allait-il se passer ?
Élisa toute tremblante s'avança devant la porte :
- Qui êtes-vous et que nous voulez-vous ? murmura-t-elle finalement pleine d'assurance à travers la porte.
- Ce n'est que moi, Marie»
Élisa ouvrit la porte avec grande hâte et découvrit la protectrice des créatures divines. Mais sachant que l'orage n'apporte que de mauvais augures, elle déchanta tout de suite. La chevelure blonde de Marie était trempée comme si cela faisait des heures qu'elle était sous la pluie.
- Que ce passe-t-il ma sœur ? Où étiez-vous, je me suis fais un sang d'encre pour vous.
- Je n'apporte hélas qu'une mauvaise nouvelle, elle regarda Élisa, la maire crut lire de la peur dans ces yeux verts. Une femme vient dans quelques heures, continua-t-elle. Elle arrivera avec un enfant qui n'est autre que la progéniture du mal. Malheureusement, ils ne veulent pas la détruire.
- Ils vous ont parlé ?
- Non, mais la pluie n'est que l'esprit de contradiction. Il s'est mit à pleuvoir quand j'ai pris possession de l'enfant. Je n'avais d'autre choix que de le détruire quand soudainement, un éclair me l'a enlevé. C'est une voix au ton neutre, leur messager, qui m'a parlé et m'a prévenu de la venue d'une créature aux dons multiples.
- Ne devons nous pas demander conseil à l'oracle ?
- Nous verrons tout cela plus tard. Il faut préparer sa venue. S'ils s'en mêlent, c'est que quelque chose de grave est arrivée. »
Tout le monde se préparait. Elles conseillèrent aux habitants de rentrer chez eux de peur de ce qui allait arriver. La prêtresse et Élisa réfléchissaient à ce qui allait se produire. Pourquoi ceux dont personne ne connaissait l'identité, le clan le plus puissant qui puisse exister dans notre voix lacté, ne voulait-il pas la mort de ce qui pouvait causer leur perte.
Lorsque le bruit de la porte qui grince retentit il n'y avait plus personne à l'entrée des nuages, mis à part Marie et Élisa. Elles se dépêchèrent d'accueillir cette femme. Celle-ci les cheveux aussi noirs que la suie mais portait sur son visage la bonté, bien que l'on ne pouvait y lire que du désespoir. Elle avait dans ses bras une enfant. Bizarrement, elle ne pleurait pas.
Marie accompagna leur invitée dans le bureau d'Élisa car celle-ci était trop terrorisée des évènements qui pouvaient se passer pour s'en occuper elle-même. Après avoir refusé une boisson chaude, la mystérieuse femme commença la conversation :
- Je ne suis pas là pour prendre le thé ou apprendre à vous connaître. Je ne veux donc savoir ni vos noms ni votre statut de société. Tout ce que je sais c'est que vous pouvez protéger cette enfant.
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Valandil
ParanormalIl y a très longtemps, un peuple aujourd'hui disparu de la Terre régnait sur tous les mondes confondus. Leur présence permettait qu'humains et autres créatures puissent cohabiter sans conflits. Mais un jour, un être assoiffé de pouvoir vint tout cha...