Chapitre 4. La Reponse à mes questions

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Nous sommes allées dans le jardin où la mystérieuse créature attendait déjà, et nous nous sommes assises par terre. Je n'ai jamais aimé le silence et Marie le savait. Pourtant elle était restée là, comme si elle attendait quelque chose. 

Je senti quelque chose qui me frôlait à ma gauche. Cela me fit sursauter. Ce n'était que la grosse boule de suie. Il avait niché sa tête sur mes jambes et me regardais avec de grands yeux. Ils n'avaient plus la même couleur. Je veux dire, plus exactement la même couleur. Ils n'étaient plus vert pomme, ils étaient composés de ce vert sombre de la forêt. Cela ne m'étonnait même pas, bien que ce soit un changement assez brusque et que ça lui donnait un regard complètement différent. Il paraissait plus agressif et dangereux. Je posai ma main sur sa tête et commença à le caresser comme si c'était un chien. Cela n'avait pas l'air de lui déplaire.

- Après tout ce n'est qu'un dragon, j'avais complètement oublié sa présence et la voie de l'enchanteresse me fit sursauté. Si tu veux le garder il faut lui donner un nom.

J'étais vraiment étonné de la réaction de Marie mais au fond de moi j'étais presque heureuse de pouvoir le garder. Comme si ce dragon n'était pas arrivé ici par hasard mais pour me tenir compagnie. Pour qu'enfin je ne sois plus seul. Je n'avais en revanche aucune idée de comment l'appeler quand le surnom un peu comique que je lui avais donné me revint. Je voulu dire quelque chose mais d'autres mots  sortirent de ma bouche.

- Blãsie*

À ce moment là je pense avoir été étonné autant que Marie. Je venais de dire une chose incompréhensible que j'avais comprise. D'un autre côté, "Boule de suie" aurait de toute façon été un nom un peu long...

- Comment connais-tu cette langue ?

- Je...je ne sais pas. Je ne voulais pas dire ça.

Elle me fixait mais l'animal se mit à grogner. Marie se leva d'un bond. J'étais sidérée. Je ne comprenais pas ce qui prenait au dragon. Il s'était arrêté dès qu'elle s'était éloigné, et comme si rien n'était arrivé, il reposa sa tête sur mes genoux. Il tourna sa tête vers moi et j'eu l'impression qu'il me souriait. 

En voyant cela, Marie détourna le regard et jeta un coup d'œil sur mon coup. Je lu dans ses yeux une peur sans limite, et alors la pierre que j'avais comme pendentif me brula. Je me pressa de l'enlever et l'avais jeté par terre.

Marie ramassa le collier en prenant bien soin de ne pas toucher la pierre. Elle s'avança vers moi et commença à parler des choses que j'avais toujours tant convoitées.

- Rose maintenant je ne te parle plus en tant qu'amie mais en tant que protectrice permanente des créatures comme toi. Le puis que tu voies ici, est la source de toute la protection autour de toi. Si jamais tu venais à le détruire des personnes bien plus puissante que moi viendrait pour te faire du mal. N'oublis jamais cela.

- Qui, questionnais-je en essayant de prendre la voie de quelqu'un en pleine détresse.

- Je ne peux pas te le dire, et je m'en excuse profondément, mais je ne suis pas dupe alors arrête de faire cette tête, dit-elle en riant. Hier la lumière bleue que tu as vue n'était autre que le messager de la déesse Aaris. Lorsque chaque enfant non humain, c'est-à-dire les enfants dont un des parents sont humain, ou les diark en désignant toute les communautés, arrive à l'âge où ces pouvoirs apparaissent, la déesse lui fait un geste en lui offrant quelque chose. Si elle est comme dans ton cas il y a plus d'ouverture possible mais ne nous éloignons pas du sujet. Lorsque la déesse lui fait ce cadeau, cela signifie qu'il ne peut plus se cacher parmi les mortels car il faut qu'il apprenne à contrôler ces pouvoirs et cela leur parent humain ne peut pas leur apprendre.

ValandilOù les histoires vivent. Découvrez maintenant