Chapitre 63 : Une blessure de plus

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Rose sorti de la salle de bain et sursauta en découvrant Aaron admirant la vue par la fenêtre. Elle avait encore les cheveux mouillés et n'avait pas enfilé son gilet. Aaron la détailla des pieds à la tête et lui dit :

-Je croyais pourtant t'avoir avertit, il faut que tu sois plus rigoureuse. Tu ne dois pas quitter ton pull, de là où je me trouve je peux déjà découvrir ta marque sans même y faire attention. De plus, le début de ta cicatrice...

Rose ouvrit de grands yeux. Le visage du jeune homme se décomposa. Il alla chercher son pull qu'elle enfila sans plus attendre.

-Qu'est-ce qui t'es arrivé, demanda-t-il en cachant sa stupéfaction.

-Je croyais que tu savais tout, répondit-elle avec agressivité.

Il avait touché une corde sensible. Ces cicatrices étaient effectivement un part de Rose qu'elle devait cacher à tout prix. Il semblait avoir aperçu qu'une seule des deux blessures qui lui défiguraient le dos.

-Je sais que tu ne dors pas, commença-t-il en faisant le tour de Rose. Je sais que tu manges pas, que tu n'es ni humaine, ni une créature de sang pure. Je sais également que tu comprends le Français et Aaris seule sais combien de langue tu comprends. J'ai aussi remarqué que tu ne mangeais pas et que tu possédais une tâche de naissance qui n'est répertorié nul part. Et pour finir, que tu es plutôt proche de Nathan et que tu as des yeux uniques et absolument envoutant.

Il lui fit un clin d'œil en souriant et tira sur son pull pour revoir son dos. Rose se dégagea violemment et lui lança un regard noir.

-Mais en revanche, je ne peux pas savoir ce qui arrive aux gens quand je découvre leur blessure. Et la tienne est... impressionnante. Oui, voilà le mot.

Il venait de citer tous les secrets que Rose s'était efforcée de lui cacher. Il ne la connaissait que depuis quelques heures et il en savait bien plus sur elle que n'apporte qui d'autre. Elle se posta en face de lui et lui déclara droit dans les yeux :

-Et moi je sais que tu es arrogant, insupportable et condescendant.

Elle sortit aussi vite qu'elle le put et s'assit contre le mur du couloir. Elle n'en pouvait plus de tous ses secrets. Pourquoi tout était si compliqué pour elle. Chaque phrase qu'elle disait pouvait en trahir une autre, chacun de ses mouvements pouvait découvrir quelque chose. Tout ce qu'elle faisait devait être surveillé à chaque instant.

Rose serra ses genoux contre elle et fondit en larmes. Ces derniers jours, elle avait relâché la garde et elle en subissait désormais les conséquences. Sa poitrine était soulevée par de nombreux sanglots et son souffle instable lui coupait la respiration. Elle avait peur. Peur de tout ce qui pouvait lui arriver, des informations qu'on détenait d'elle, peur de ce sentiment étrange qu'elle nourrissait pour Nathan et peur qu'on y découvre une faiblesse.

-Tu as oublié ça.

Elle se frotta rapidement les yeux, essayant de chasser son chagrin et pris le béret qu'Aaron lui tendait. Il n'avait pas quitté son expression impénétrable. D'après lui, il n'était pas allé trop loin, il aidait seulement Rose à prendre conscience des ses fautes.

Les parisiens eux étaient beaucoup moins conciliants. S'ils remarquaient tout ce qu'Aaron avaient découvert sur Rose, il y avait peu de chances que les Sharks n'en entende pas parler.

-Ça te fait plaisir de me voir comme ça, dit-elle en reniflant. Tu n'attendais que ça, avoue le. Depuis le début, tu n'as pas arrêté de rire en silence de tout ce que je faisais.

Il s'assit à côté d'elle en regardant en face. Avoué la vraie raison de ses actions ne ferait que contrarier son propre ego. Il n'avait pas la réputation de quelqu'un de très compatissant.

-Tu n'as pas tort, répondit-il alors avec un ton enjoué qui sonnait faux à ses oreilles mais qui n'était qu'un coup de couteau de plus pour Rose. Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas autant amusé. Tu es la meilleur distraction que j'ai reçu ici depuis bien longtemps, princesse.

Rose souffla pour ne pas que ses yeux embué de larmes déborde. Elle ne s'était pas trompée sur lui. Il ne répondait qu'à ses intérêts personnels.

-Va t'en, murmura-t-elle difficilement. S'il te plait ...

Il lui jeta un regard emprunt de culpabilité. Elle ne le remarqua pas, elle était trop focalisée sur la direction opposée, cela lui permettait de ne pas le voir. Il allait lui dire quelque chose, mais il se ravisa et retourna auprès de ses convives.

ValandilOù les histoires vivent. Découvrez maintenant