Chapitre 28 : Incident imprévue

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Rose :

Je rouvris les yeux dans ce qui ressemblait à une grande cabane en bois. Autour de moi je distinguais plusieurs personnes. Je voyais flou et mes yeux me piquaient encore... J'étais allongé sur un lit de camping, enfin je pense. Ou alors, une vulgaire toile pendu au mur.

Je m'assis sur le bord de ma couchette pour mieux percevoir ce qui m'entourait mais avec ma vue brouillée je ne discernai pas grands choses. Je me frottai les yeux mais une main gantée m'arrêta. Je discernais alors une silhouette à coté du lit.

- C'est normal que ça te pique encore un peu, mais il ne faut pa...

Je le tirai et le bloqua sur le lit. Sans yeux, je pouvais seulement affirmer que c'était une voix d'homme. Surement la personne qui m'avait bloqué pour que son complice me lance cette poudre aveuglante. Que m'avait-il fait ?

Sur une table à coté du lit, j'attrape ce que je pense être des ciseaux et les pointes sur sa gorge. J'eu tort de ne pas avoir utilisé ce couteau de chasse, je ne ferais pas deux fois la même erreur. Peut-être étais-je toujours en vie, mais ce n'était pas comme si j'étais ici de mon plein gré.

- Qu'est-ce que vous m'avez fait ? Je ne vois plus rien !

Des cris affolés retentirent. J'entendis des gens appeler à l'aide et, avant même que j'eu le temps de faire un geste de plus, deux paires de bras m'arrachèrent à mon lit. Je ne sentis plus le sol sous mes pieds. J'aurais très bien pu garder mon calme comme à mon habitude mais là, ce n'était pas ce qui s'était passé :

- Lâchez-moi, hurlais-je en gigotant dans tout les sens. Laissez-moi tranquille !

Je vis une forme s'approcher devant moi. C'était le garçon qui s'était relevé. Plus de ciseau pour me défendre. Tout être ordinaire se serait laissé porter sans broncher. Mais je ne suis pas ordinaire.

Je fermai les yeux et me laissai faire, pour leur faire croire que j'abandonnai. En réalité, je repensais à ce jour où, prise de panique, j'avais envoyé valser un sorcier à l'autre bout de la salle. Il me fallait de l'énergie. Sous n'apporte quelle forme.

Je laissai toute ma colère sortir de mon corps. Tous ce que je m'efforçais de contenir depuis que j'étais au pensionna. Et puis je me dis que ce n'était pas assez. Je cherchais donc au plus profond de moi tout ce qui serais source d'énergie. C'est toujours trop peu. J'aspirai alors l'énergie du monde extérieure.

- Sortez tous d'ici, cria l'homme à la main gantée.

Je rouvris les yeux pour voir ce qui l'avait alerté. Les lumières s'étaient éteintes, tout était sombre. Je perçus le vent dans l'enceinte de la maisonnette et je n'étais plus retenue pas personne. J'étais seule, portée par une tornade d'énergie. C'était bien assez. C'était même beaucoup trop !

Je voulais me libérer mais je n'y arrivais plus. La tornade grossissait jusqu'à toucher le plafond et j'étais trop faible pour l'arrêter. Elle voulait m'avaler, je le sentais. 

Je sentais aussi que je ne survirais pas à toute cette énergie négative. Le vent se transforma alors en rafale et vint me fouetter le visage. La rage me brûlait la peau. La tristesse me noyait les poumons. Toutes ces émotions qui se retournaient contre moi.

Je ne savais plus quoi faire. Je voulais retourner à l'académie auprès de Marie. J'aimerais bien avoir trois ans de nouveaux. L'âge où rien ne nous soucie... Je me laissais engloutir par ce tourbillon pour revoir ce visage si réconfortant. Pour rêver de revoir toutes les personnes qui me sont chères.

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Et voila un court chapitre pour me rattraper de lundi ;) j'espère qu'il vous plaira. Dites moi aussi ce que vous pensez de la nouvelle couverture (si l'ancienne était mieux ou pas). 

Malou^^

ValandilOù les histoires vivent. Découvrez maintenant