Chapitre 9 : Douleur surprenante

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Rose :

Lorsque j'ai rouverts les yeux, j'étais couchée sur ce que je penses être de la terre. Tout était si sombre et si calme. Je crus pendant quelques instants que j'étais devenu sourde. Je ne parvenais pas à bouger mes membres ankylosés tant ils étaient lourds et me faisait souffrir. La panique commençait à m'envahir. Que faisais-je ici ? Pourquoi n'étais-je pas à l'académie ? Pourquoi tout était si... noir. Je n'y comprenais plus rien. Toutes ces nouvelles questions s'ajoutaient à une longue liste à laquelle je devais changer mon ordre de priorités. 

Pour l'instant je devais juste bouger. Je suis assez intelligente pour savoir que rester coucher sur un sol poussiéreux dans un endroit inconnu n'est autre qu'un signe de faiblesse pour les inconnus qui habitaient ici, en supposant qu'il y ai des personne assez folle pour habiter dans un endroit pareil. « Allez, une jambe après l'autre » me dis-je.

À ma première tentative, je n'ai pas réussis à me relever. D'ailleurs, la seule chose que j'ai réussi à faire fut de provoquer un énorme nuage de poussière en retombant. Je me suis assise afin de mieux réfléchir car la terre me piquait les yeux. 

L'avantage, c'est que l'obscurité ainsi que la saleté me camouflait très bien. Le problème c'est qu'il fallait que je bouge, et vite. Une silhouette étrange se découpait dans l'obscurité, et elle avançait vite, très vite.

Il n'y avait qu'une solution : ramper. Bien que je n'étais pas sûre que cela serve à grand chose, je m'exécutai. Je me couchai sur le ventre et je tirai mon corps de toutes mes forces à la vitesse que mes bras me le permettaient. Je rampais dans la crasse et la poussière. Je rampais, et réfléchissait tout en me trainant dans la terre. 

Soudain, tout devint claire. J'étais dans la salle de violon avec Gustave, non. Ce n'était pas Gustave mais un sorcier. Il avait essayé de me tuer.Me tuer, peut-être est-ce cela... Peut-être que je suis morte ? Si je le suis, qu'ai-je à perdre ? Pourquoi me tuer à ramper. Je suis lasse de fuir encore et encore...Mais d'un autre côté, si j'ai tort, cela provoquerai surement ma mort. Et cette fois, pour de vraie. 

Hélas mes interrogations inutiles m'avaient ralentis et la silhouette grossissait au fur et à mesure qu'elle approchait. Tout cela ne servait à rien. Mes efforts étaient vains. Je ne pourrais pas semer cette mystérieuse ombre en me trainant sur le sol. En plus, il n'y avait rien pour me cacher. M'arrêter et faire face au danger. Même si cela ne me sembla pas très raisonnable je me suis retournée et me suis assis. J'ai attendu ce qui pourrait être la fin d'une vie.

Je voyais alors la silhouette prendre une toute autre forme au fur et à mesure qu'elle s'approchait. Elle pris presque la forme d'un humain. Cet être avançait de manière furtive et j'avais l'impression qu'il ne touchait pas le sol... Plus il s'approchait, plus je me sentais idiote de ne pas avoir rampé. 

J'avais peur. Cette peur qui vous tétanise, celle à cause de laquelle vous ne pouvez plus faire aucun geste, celle qui vous empêche de réfléchir ou même de parler. C'était la seul chose que je ressentais actuellement, la peur.

L'ombre s'arrêta à quelque mètre de moi comme pour se protéger de moi, de telle manière à ce que je ne le vois pas. Quelques minutes passèrent avant qu'il brise ce silence de mort :

-Pourquoi es-tu revenu ? a fait une voie d'homme si rauque que l'on aurait dit qu'il n'avait pas parlé depuis longtemps.

De toute évidence, ce mi-homme me prenait pour quelqu'un d'autre, je ne savais que dire. Il fit un pas de plus mais s'arrêta surpris.

ValandilOù les histoires vivent. Découvrez maintenant