Valandil

Chapitre 59 : une perle de plus

Rose :

J'avais laissé les autres allés se coucher sans trop de cérémonie. Tout ce que je voulais, c'était comprendre ce qu'il y avait sur cette feuille. J'arrivais à saisir le sens de certains mots mais je ne comprenais pas toutes les abréviations. On aurait dit des lettres alignées au hasard.

Heureusement pour moi, la bibliothèque de cette maison était bien fournie. J'avais eu du mal à trouver la bonne pièce. Mais maintenant que je m'y trouvais, je pouvais faire toutes les recherches que je voulais sur ce peuple.

Je n'avais jamais entendu parler des Griquéains avant cette après-midi. Cela soulevait un bon nombre de question dans mon esprit.

Après avoir choisis quelques livres qui pourraient m'en dire plus, j'allai m'asseoir au bureau présent dans la pièce. Le premier livre par lequel il me parut plus judicieux de commencer fut L'histoire des peuples disparut. Je ne m'étais jamais penchée sur ce sujet, et je m'en passionnai vite.

Les Griquéains étaient un peuple qui régnait sur un monde perdu de nos mémoires. Connu pour leur grande richesse, ils avaient toujours été liés par le commerce avec les Terre sacrées. C'était notamment grâce à la grande sagesse de leur reine qu'ils avaient toujours conservé prospérité et joie de vivre.

Malheureusement, lorsque le prince Irathis arriva au pouvoir, il démarra une guerre sans pitié contre les Griquéain qui menaçait sa grandeur et son trône. Il anéantit toute leur population. Il ne restait maintenant que quelques unes de leur richesse faisant office de trophées pour Irathis.

Aujourd'hui la légende racontait que les Griquéains avait en réalité désigné les Terre sacrées comme un peuple perverti par le mal et que Maniles avait décidé de fermer le portail menant à leur monde, fermant ainsi tous contacts avec les Terres sacrées ainsi qu'avec les Humains.

- Bonsoir mon ange, chuchota une voix qui me fit sursauter.

Je sentis un frisson me parcourir l'échine. Apparemment je ne m'étais pas bien fait comprendre ! Je me décalai vivement de la personne qui venait de parler sans répondre un seul mot. Il n'attendait que ça, j'en était sûre. Il fallait que je garde le silence.

J'avais tellement été absorbée par ma lecture que je n'avais même pas remarqué sa présence. Cela n'aurait pas été étonnant si j'avais été humaine, mais j'aurais du percevoir sa présence mentale... Chose que je n'arrivais toujours pas à discerner, même maintenant.

- Je me demandais, commença Aaron en lisant par dessus mon épaule, combien de langues parles-tu ?

- Vous m'agacez, répondis-je seulement.

Je me levai prestement et refermai les livres sans demander mon reste. Lorsque je voulu reprendre un des livres posés sur la table pour le ranger, il posa sa main dessus.

- Tu parles Paléac, ça je l'avais bien remarqué. Mais tu n'as pas l'air française et en aucun cas tu n'as des coutumes terriennes. Pourtant tu lis et comprends sans problème le français.

Mes mouvements s'arrêtèrent un instant, de quoi parlait-il ? Je tirai le livre sans répondre et le posai sur l'étagère. Il ne fallait pas que je réponde et lui donner la satisfaction d'avoir éveillé l'intérêt en moi.

Il me rejoignis dans l'allée d'étagères et s'appuya dessus l'air de rien en continuant son raisonnement.

- Tu as donc appris plusieurs langues, mais la question que je me pose réellement c'est : lesquelles ?