Chapitre 11 : Une énigme sans clé

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Arthur :

La clé que j'avais dans mes mains ne ressemblait pas aux clés ordinaires. Elle devait être grande comme ma main et elle était surement en métaux lourds. La tige était serti de rubis rouges et le trou habituel du milieu était bouché par un diamant brut en forme de prisme. Un petit cercle d'or séparait la tige de l'anneau.

 Lorsque la clef était orientée d'une certaine manière, on pouvait voir des mots en grique, c'était l'ancienne langue officielle. Ma mère m'en avait parlée quand j'étais petit. Aujourd'hui, seul les passionnés la comprenaient encore. Hélas, ce n'était pas mon cas...

C'est un raclement de gorge de la directrice signifiant que je prenais un peu trop de temps qui me ramena à la réalité. Il fallait que j'ouvre l'armoire en face de moi. Lorsque je m'avançai les portes s'ouvrirent toute seules. Je m'arrêtai surpris par une magie bizarre.

Ce qui m'étonna le plus, c'est que l'armoire était vide. Je veux dire, je pensait trouver un vortex qui nous emmènerait dans un monde que personne de connaissait. Mais, ce n'était qu'une penderie.

Déçus je regardai la directrice pour voir si elle allait me sortir « poisson d'avril !!!! » bien que n'étant pas de simples mortels tous les deux nous ne fêtions pas ce genre de trucs. En fait, elle me lança juste un regard insistant. Ce qui voulait dire qu'il fallait que je continue d'avancer.

Je marchai jusqu'à l'entré de l'armoire où je m'était arrêté ne voulant pas foncer dans les manteaux. Je me retournai vers celle qui était en train de me faire passer pour plus idiot que je ne l'étais.

Lorsque je croisai son regard, ses yeux dorés me fusillèrent du regard. Pour éviter de me faire remarquer alors que je n'étais toujours pas inscrit dans l'école, je me retournai vers les manteaux. Dès que je posai un pied sur le socle de l'armoire, tous les manteaux et les objets ce décalèrent, laissant place à une porte incrustée dans le fond du placard.

Je me  dépêchai d'ouvrir cette porte, pour moi l'idée d'attendre une quelconques permission était insoutenable face à l'impatience que j'éprouvait. J'insérai la clef dans la serrure m'allégeant ainsi d'un lourd poids et j'ouvrit la porte.

Elle donnait sur une salle à l'atmosphère chaleureuse. C'était un petit studio composé d'un salon qui faisait aussi office de chambre et d'une petite salle de bain. Au milieu de la salle, en face d'une somptueuse cheminée, se trouvait un joli fauteuil en tissus de velours rouge surmonté d'un arc en bois sculpté qui épousait la forme arrondie du haut du siège. Il me faisait un peu pensé au fauteuil des conseils au Palais royal.

J'y étais allé avec mon père. Cela faisait partit des rare fois où je l'avais vu. Je crois même que c'était la dernière foi. Il m'avait trahi en me livrant au conseil... Un sentiment d'amertume m'envahit en repensant à ce moment de ma vie.

Pour l'instant, le plus important était d'aider la directrice.

-Et maintenant madame ?

-Je vous en pris, appelez moi Élisa. Je ne veux pas paraître plus vielle que j'en l'air.

-Dans ce cas, tutoyer moi, ais-je fais.

Pour moi les gens qui disait « vous » à la place de « tu » n'étaient que des personnes soumises à des règles débiles. Or, Élisa n'avait rien de débile.

-Comme bon te semble. Mais n'oublie jamais Arthur, la politesse avant tout. Les êtres qui peuplent ce monde ne sont pas tous aussi tolérant que moi. Dès lors, tu es entré dans un cercle de confiance du quel tu ne sortiras jamais ou quelque chose dont tu n'imagine pas les conséquence nous arrivera à tous. Tu ne dois parler à personne de ce qui s'est passé aujourd'hui. Même pas ta famille. À partir d'aujourd'hui, je suis celle en qui tu dois avoir le plus confiance. Je suis ton amie. Compris ?

ValandilOù les histoires vivent. Découvrez maintenant