Chapitre 17 : Tout étourdit

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Arthur :

Je n'étais pas venu ici depuis un bon bout de temps. Il faut dire que ma dernière visite dans l'entre-deux avait assez mal tournée... Ce lieu n'avait pas beaucoup changé depuis. Tout était toujours aussi sinistre et triste.

Rose s'était levée et se dirigeait vers moi d'un pas décidé. Elle avait atterri quelques mètres plus loin. Lorsqu'elle fût en face de moi, elle mit ses mains sur ses hanches et me dit l'air de me réprimander :

- Qu'est-ce que tu fais à rester poser là ? Allez Arthi, on se lève.

- J'admire le paysage.

- Et bien reste là si ça te chante, moi je vais chez le gardien.

Elle se mit à avancer vers nul part. Je ne savais même pas que le gardien avait une maison. À vrai dire ce n'est pas comme si c'était quelqu'un qui me voulait du bien. Mais je ne pouvais pas la laisser toute seule. 

Cet endroit grouillait de Sharks et je pense que si elle se faisait attraper, Élisa ne serait pas très contente et les choses ne finiraient pas bien pour moi. C'est donc en trainant des pieds que je me suis résolu à la suivre.

J'avais l'impression de marcher en rond. Il n'y avait aucuns repères dans l'entre-deux et je ne voyais pas comment Rose savait si bien où aller. Au bout d'une ou deux heures de marche nous étions arrivées devant une toute petite maison. Je n'avais aucune envie d'entrer et je ne pensais pas que ça faciliterait les recherches de Rose.

-Rentre, je vais rester dehors au cas où il y aurais des...

-Fais comme bon te semble, me coupa-t-elle froidement.

Et elle entra.

ROSE :

J'ouvris lentement la porte afin de ne pas surprendre le Gardien. Peut-être qu'il n'était pas là. Après ce qu'il s'était passé, il devait être en fuite.

Heureusement pour moi, j'avais tort. Il était assis à son bureau en train de relire ses registres de passages avec de banales lunettes. Cela me parut assez ironique étant donné qu'il me paraissait beaucoup plus que quelqu'un qui restait assis toute la journée pour travailler.

- Que fais-tu là, demanda-t-il avant d'enlever ses lunettes. Je croyais que ce petit séjour t'avait dissuadé de tout retour parmi nous.

- Je ne sais pas si petit et le mot adéquat mais, c'est-à-dire que j'étais intrigué par vos explications.

- Dis plutôt que tu es réellement suicidaire. Maintenant pars. Si les Sharks apprennent que tu es là, ils viendront te chercher et je ne t'aiderais pas une seconde fois.

De toute évidence, il n'avait aucune envie de parler. L'ennui c'est que moi si. Or, je ne m'avouais jamais vaincu. Donc il ne se débarrassera pas de moi.

J'inspirai une bonne foi pour toute, histoire de me donner le courage nécessaire car, même s'il pouvait paraître inoffensif au premier abord, il dégageait une présence assez intimidante.

- Qu'est-ce que l'inspiration ? Pourquoi m'avez-vous aidé et pourquoi.... pourquoi je n'arrive pas à dormir.

- Ah, dit-il en refermant son bloc-notes. Je vois que tu n'as pas perdu ton temps. Hélas je ne répondrais à aucune de tes questions. Alors sors, cracha-t-il.

Il pensait que je n'étais qu'une vulgaire gamine qui voulait gâcher le temps des gens. Je n'avais pas dit mon dernier mot. Il rouvrit la porte en désignant la sortie. Et il la referma immédiatement en voyant Arthur dehors. Il se tourna vers moi et me questionna en serrant les dents :

ValandilOù les histoires vivent. Découvrez maintenant