Chapitre 12 : Étranges paroles

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Rose :

Et voilà. Je me retrouvais, une fois de plus, sans aucuns repères. J'étais là. Je ne savais pas où, mais j'étais belle et bien vivante. Je le sentais au fond de moi. Je ressentais tous ce qui se passait autour de moi. La chaleur, le froid, l'oxygène. Toutes les choses qui nous permettent de sentir la vie en nous.

Instinctivement mon bras alla frotter ma figure. Une chose humide et froide collait à mon front. J'eu du mal à soulever mes paupières pour voir ce que c'était mais je put quand même constater que quelqu'un m'avait mis un gant d'eau froide sur le visage. Je décidai de m'asseoir le plus doucement possible pour observé plus en détailles la pièce où je me trouvais, car ma tête me faisait affreusement mal.

L'endroit dans lequel je me trouvais était une sorte de petit chalet. Les murs étaient faits de bois et ne possédaient aucunes fenêtres. À coté du lit sur lequel j'étais, il y avait un petit tabouret et du matériel médical. 

Quelqu'un m'avait veillé. Sûrement le gardien. J'aurais bien aimé le remercier mais il n'était pas là et il fallait que je rentre chez moi, Marie et Élisa devait être très inquiète. 

L'air se faisait frais ici. Pour seul chauffage il n'y avait qu'un vieux poêle à bois en fonte au milieu de la salle. Il devait exister depuis de nombreuses années car à ses pieds on pouvait apercevoir des traces noires sur le parquet.

Je me levai pour observer la pièce sous un autre angle mais, pendant que j'avançais, j'avais l'impression que quelque chose clochait. J'avais du mal à marcher. Mes jambes avaient du mal à porter mon corps. Comme s'il était plus lourd que d'habitude. Cela ne devait être que le fruit de mon imagination mais tout ce qu'il y avait autour de moi bougeait légèrement et j'avais l'impression qu'il y avait un marteau piqueur dans ma tête. Pour éviter de me retrouver une nouvelle fois la tête contre le sol, je retournai m'asseoir.

Après quelque instant, j'entendis la fin d'une conversation de l'autre coté de la porte. Une des deux personnes qui parlait était le gardien de tout à l'heure. Celui qui m'avait trouvé dans ce qu'il appelait« l'entre-deux ».

- Je ne pourrais jamais le faire, fit la voix du gardien. Il me faut plus de temps.

- Cela fait déjà plusieurs années. Estimes-toi heureux qu'il ne t'ai pas déjà enlevé la fille. Moi, je t'aurais déjà arraché les ailes qu'il t'as rendues et jetée la fille dans les mains de l'Archidéon.

- Mais je ne sais pas quand elle reviendra à elle. Sans elle, je ne connais aucuns moyens des les atteindre.

- Et bien dans ce cas tu resteras ici jusqu'à la fin de ta vie. La prochaine fois, tu y repenseras à deux fois, il ne fallait pas mentir à l'héritier. Tu n'as plus qu'une journée, une seule, celle d'aujourd'hui. Et si demain tu n'as pas trouvé l'institut, tu connais la suite. Plus aucune chance de sortir d'ici. Tu resteras à jamais une âme perdue.

Une sorte de coup de tonnerre retenti et plus personnes ne parla. On pouvait seulement entendre les protestations du gardien. Apparemment, ils parlaient de moi. Le gardien m'avait protégée dans le seul but de me trahir.

Cet homme n'était qu'une pourriture qui voulait se servir de moi pour faire quelque chose qui l'avancerai à reprendre une forme charnelle. Et maintenant j'étais pris au piège chez lui. Aucune issues à part la porte derrière laquelle il se trouvait.

Il entra à l'intérieur furieux du moment qu'il venait de passer mais dès qu'il me vi, il arbora un grand sourire. Mais au moment où il ouvrit la bouche, je lui lançai la première chose que j'avais sous la main pour me défendre. En l'occurrence, le gant de toilette.

ValandilOù les histoires vivent. Découvrez maintenant